Commentant les détails de ce rapport des autorités américaines, Me Sands écrit avec force dans les colonnes du même Daily Mail que, “the truth will come out, and it must. Senator Feinstein’s report offers a mountain of information. It’s a start, but the Convention against Torture requires much, much more. The US has a legal duty to investigate and, if necessary, to prosecute its torturers. Britain, too, must not be permitted to bury its head in the sand. Our Parliament’s intelligence and security committee is looking into this, and is said to have asked for a full version of the Feinstein report.”
Le conseil légal de Maurice sur les Chagos s’appuie sur les Findings d’une précédente enquête, qui est arrivée à la conclusion que “it not only found the UK was aware of CIA interrogations, but also concluded that the UK may have become inappropriately involved in some cases of rendition”. Il met l’accent sur l’urgence de la situation vu que “the failure to get to the truth of Britain’s involvement will only add to the sense of cover-up — and undermine this country’s standing throughout the world”.
Une série de preuves
Auparavant, Me Sands n’a pu cacher son étonnement devant l’absence de toute mention de Diego Garcia dans ce rapport de 500 pages. “Much has been written about Diego Garcia, the tiny British-ruled Indian Ocean atoll that seems to have been a stopping point for some flights rendering, or carrying, detainees. Yet the words Diego Garcia do not appear in the redacted version of Senator Feinstein’s report. It seems British ministers and officials may have taken steps to remove anything that would blemish our reputation”, concède-t-il.
Cette intervention des Britanniques auprès des Américains au sujet de l’élimination de la mention de Diego Cargia est également mise en exergue par le journaliste David Jones dans son Special Report d’hier intitulé, “Is this speck in the Indian Ocean Britain’s Guantanamo? Chilling questions raised over secretive island as more disturbing allegations emerge over UK’s role in CIA torture”. L’auteur rappelle que contrairement à la base de Guantanamo Bay, aucun journaliste n’a été autorisé à débarquer sur la base américaine de Diego Garcia. Il s’interroge sur ce que les Américains et les Britanniques ont à cacher pour maintenir à l’écart des membres de la presse. “Given the weight of evidence proving that Diego Garcia was — at the very least — a key staging post in the U.S. rendition and torture programme, it had been widely expected to feature in the dossier, thus exposing Britain’s involvement beyond doubt. That the island was not mentioned once in almost 500 heavily redacted pages has merely heightened suspicion of an MI6-orchestrated cover-up”, reprend le journaliste britannique, qui fait le procès de l’ancien Premier ministre, Tony Blair, qui s’est prévalu d’un “farrago of lies and deceit” sur cette question.
Le quotidien britannique énumère une série de preuves accréditant la thèse de la transformation de Diego Garcia en tant que “secret torture site”, en l’occurrence les révélations forcées en 2002 du secrétaire au Foreign and Commonwealth Office, David Milliband, au sujet de deux escales de terroristes faits prisonniers pour corriger des informations erronées circulées par son prédécesseur, Jack Straw, les témoignages de Manfred Nowak, un expert des Nations unies dans la lutte contre la torture, à l’effet que “detainees were imprisoned in one of more than 650 featureless concrete buildings that have turned the base at Diego Garcia into a maze-like mini-city, with cinemas and restaurants, much like Guantanamo Bay” ou encore les allusions du sénateur Dick Marty, dirigeant une enquête du Conseil de l’Europe sur les violations de l’espace aérien européen par la CIA et confirmant que Diego Garcia a été utilisé à cet effet.
Des témoignages des détenus ont également été consignés au sujet de leur détention “below deck on sinister prison ships, and there is mounting evidence that these were anchored somewhere off Diego Garcia”. Le cas le plus embarrassant pour les Britanniques est la détention et la torture du dissident Libyen Abdelhakim Belhadj. Ces détails ont été révélés devant la Haute Cour de Londres dans le cadre d’un procès au civil.
Alors que Washington et Londres s’apprêtent à renouveler le bail de Diego Garcia pour une période de 20 ans, le Daily Mail conclut que “doubtless this is true. But until Britain and America finally lift the veil of secrecy that surrounds the Guantanamo of the East, the dark and disturbing questions will continue to linger over this remote paradise island”.
SOUVERAINETÉ TERRITORIALE : Diego Garcia, le Guantanamo de l’Est des Britanniques
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