Selon les projections de l’Organisation des Nations-unies, la planète Terre comptera 8 milliards d’habitants à partir de mardi prochain, 15 novembre 2022. Il aura fallu à l’humanité 300 000 années pour atteindre les 7 milliards d’habitants et seulement onze années pour y ajouter un autre miliard. Selon d’autres projections, sauf grandes catastrophes climatiques, pandémies mortelles ou guerre nucléaire, la population mondiale pourrait dépasser les 10 milliards en 2050. Les spécialistes soulignent que la question fondamentale est de se concentrer sur les moyens à mettre en action pour nourrir convenablement les habitants de la Terre en évitant l’emballement climatique. Déjà avec 5 ou 6 milliards d’habitants, la planète Terre ne parvenait pas à nourrir convenablement tous ses habitants dans un système économique opposant l’opulence et le gaspillage à une malnutrition se transformant trop souvent en famine. Malgré les sommets planétaires et autres conférences internationales et les beaux discours et les promesses de dons qu’ils génèrent, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ne mangent pas à leur faim, alors qu’il suffirait de mettre fin au gaspillage alimentaire et de partager équitablement les ressources pour reduire, sinon mettre fin à cette situation dramatique. Des écologistes ont souligné, avec raison, que le ballet des avions des délégations officielles pour assister à la COP 27, convoquée pour trouver des moyens pour lutter contre le réchauffement climatique, a certainement contribué à aumenter la couche d’ozone. On aurait également pu souligner qu’une partie des millions investis dans l’organisation de cette conférence internationale aurait pu servir à financer efficacement le combat contre la malnutrition. Au train où vont les choses, peut-on encore espérer une prise de conscience pour inverser cette donne qui est en train de devenir une fatalité ?
L’arrestation de l’activiste politique Bruno Laurette continue à provoquer des réactions passionnées et pas mal de questions. Les accusations et les affidavits se sont succédé sur les conditions entourant la perquisition et l’arrestation. Il appartiendra à la Special Striking Team de venir prouver en Cour qu’elle a procédé en respectant la loi — et la presomption d’innocence que l’on brandit à chaque fois qu’un membre ou un proche du gouvernement est interpellé — et que la drogue “trouvée” ne descendait pas du ciel, ou des précédentes saisies policières. En attendant, il faut quand même noter que la police semble profiter de la presence de Bruno Laurette dans ses locaux pour l’interroger sur son utilisation des réseaux sociaux et la personne qui lui a fourni les vidéos montrant des membres du CCID en “pleine action”. On finira par avoir le sentiment que dans cette affaire de torture, la direction de la police est plus intéressée à découvrir l’identité de celui qui a fourni la vidéo qu’à sévir contre les policiers qui en sont les acteurs principaux. De la même manière, on peut s’étonner que les instances chargées de veiller au respect des lois sur internet laissent diffuser des menaces et des messages de haine contre des opposants au gouvenement et des journalistes. Et ce, alors que ces mêmes autorités n’hésitent pas à alerter la police dès qu’une critique ou un joke est posté contre un membre du gouvernement où un proche du pouvoir. Et dans ces cas, la police, plus rapide que Lucky Luke, se pointe, interpelle et accuse provisoirement. Il faut espérer qu’elle fera preuve de la même determination pour ouvrir un enquête sur la liste de ceux qui gênent le gouvernement et dont certains voudraient s’en débarrasser par des méthodes qui semblent sortir des séries télévisées sur la mafia.
Il faut aussi noter que les partis politiques de l’opposition semblent avoir fait vœu de silence sur l’arrestaion de Bruno Laurette. Meme le PTr dont le leader et quelques membres de son BP s’étaient fait remarquer, lors de la manifestation du samedi d’avant. Pour une fois, ils disent tous attendre la fin de l’enquête policière. En attendant, et sans doute pour essayer de rester dans l’actualité occupée par Bruno Laurette, l’Entente de l’Espoir vient d’annoncer qu’elle a conclu une alliance pour les elections municipales. Les chefs des partis concernés – sans Bodha, l’intiateur de l’Entente jamais invité aux réunions des leaders – se sont réunis lundi pour annoncer la nouvelle et mobiliser leurs états-majors. Selon ces leaders, le Premier ministre a jusqu’à vendredi prochain pour annoncer la date des municipales, qu’ils sont sûrs de remporter. Mais la certitude de ces leaders pourrait se heurter à la décision de Pravind Jugnauth de faire l’impasse sur les municipales pour aller directement aux générales en février prochain, comme on l’entend de plus en plus chuchoter dans le camp orange. Auquel cas, l’espoir de l’Entente finirait comme dans le proverbe créole : entre deux roches !