Le Mauritius Turf Club (MTC) se prépare activement à un retour en 2025, bien qu’il ait tourné la page sur ses pourparlers avec le bureau du Premier ministre. À travers sa filiale, le MTC Jockey Club, l’organisation a soumis une demande de bail de cinq ans pour la location exclusive du Champ de Mars à la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complex Limited (COIREC). Cette démarche s’inscrit dans la volonté de Gavin Glover, président du MTC, d’obtenir une exclusivité pour gérer les courses au Champ de Mars, une condition qu’il avait exigée lors des discussions avec les représentants du gouvernement.
Il est important de noter que cette demande est encore à l’état de projet, et les termes du bail restent à définir. En attendant la date limite de soumission, qui est fixée à demain, lundi, la COIREC n’avait reçu qu’une seule candidature à vendredi, celle du MTC Jockey Club. Si aucune autre demande n’est reçue, cela simplifierait le processus pour la COIREC. Cependant, si d’autres candidats émergent, cela pourrait compliquer la situation, car le MTC a toujours soutenu que la viabilité de l’industrie des courses à Maurice dépend d’un unique organisateur.
Traitement rapide du dossier crucial
Le traitement rapide de ce dossier par la COIREC est crucial pour le MTC, car une fois son bail approuvé, il devra solliciter sa licence d’organisateur de courses auprès de la Gambling Regulatory Authority (GRA).
C’est à ce stade que les complications pourraient surgir, en particulier si Dev Beekharry, conseiller senior du bureau du Premier ministre, demeure toujours si influent à la GRA. Rappelons que le MTC avait déjà subi des désagréments en 2021, ce qui a conduit à sa demande d’exclusion de Beekharry des négociations avec le PM.
Communication avec les membres
Bien qu’il ait disparu de la scène depuis la crise de l’industrie des courses, Dev Beekharry continue d’exercer une influence en tant que membre de la direction de la GRA, agissant toujours comme un acteur clé de l’autorité hippique, malgré le fait qu’Om Kumar Dabidin soit le président par intérim.
Dans les jours à venir, le président du MTC prévoit de communiquer avec ses membres pour faire le point sur la situation, notamment suite à l’arrêt des discussions avec le bureau du PM, une décision généralement bien accueillie par la communauté des turfistes.
En attendant les réponses de la COIREC et de la GRA, le MTC se projette déjà vers la saison 2025. Une grande partie de ses membres est convaincue que, quel que soit le résultat des élections à venir, le MTC Jockey Club restera le seul organisateur des courses en opération, d’où la nécessité de préparer ce retour.
Pour cela, le MTC souhaite avancer dans la mise en place de sa structure organisationnelle. Cela inclut également l’engagement de nouveaux investisseurs et propriétaires pour garantir l’importation de chevaux, un élément clé pour le renouveau de l’activité.
Un “dépotoir” plutôt qu’un hippodrome
Si la People’s Turf Plc (PTP) se retire de l’organisation des courses, comme promis par son patron Jean Michel Lee Shim, il reste beaucoup à faire au Champ de Mars, qui, pour certains, ressemble plus à un dépotoir qu’à un hippodrome. Des rumeurs indiquent que la PTP aurait tenté de vendre son système d’arrosage automatique à la COIREC, mais cette dernière a rejeté l’offre, considérant que le prix de 5 millions de roupies était excessif pour un système qui n’a pas donné satisfaction, comme en témoignent les nombreux incidents sur la piste.
Il est donc prévu que la PTP retire tous les équipements associés, ce qui pourrait endommager la piste. Une fois ces installations enlevées, le MTC devra complètement rénover les deux pistes, qui ont été mal entretenues durant les 24 derniers mois. En résumé, le MTC et le MTC Jockey Club doivent repartir de zéro, d’où leur souhait de recevoir des réponses rapides et claires des autorités, afin de commencer les travaux nécessaires.
Quoi qu’il arrive sur le plan politique, le MTC est déterminé à relancer ses activités pour que les turfistes retrouvent un champ de courses qu’ils chérissent et un sport qu’ils espèrent voir revivre dans toute sa splendeur des années passées.