Fermez les yeux et laissez-vous guider à l’heure du départ d’une course, organisée ou orchestrée par la People’s Turf PLC. Vous êtes prêts… allons y, et attachez vos ceintures ! Imaginez que tous les entraîneurs, binocles à la main et ainsi que les turfistes ont les yeux braqués sur les stalles de départ. Tous les chevaux sont déjà à l’intérieur des boîtes et que tous les jockeys sont concentrés, afin de prendre le meilleur départ possible. Le signal du juge du départ se fait attendre. Cinq secondes, puis dix secondes s’écoulent… les stalles ne s’ouvrent toujours pas. Le public s’impatiente. Soudainement, le caméraman de la télévision surprend le juge du départ, en train de descendre du mirador. Il zoome sur lui et ces images passent en direct à la télévision et au même moment, le commentateur de service annonce : « Mesdames et messieurs, amis turfistes, on vient de me communiquer que les chevaux seront retirés de leurs stalles respectives et que la course a été annulée car le juge du départ vient de soumettre sa démission ».
C’est exactement ce qui s’est passée à la Newton Tower mardi, à l’heure où toutes les parties concernées s’apprêtaient à entendre l’appel logé par Dinesh Sooful contre sa suspension de neuf semaines que lui ont infligé les Commissaires des courses de la Horse Racing Division, pour sa monte sur Vartacus le 17 décembre dernier.
Au départ, l’appel qui devait être débuté à 15h30 avait été repoussé d’une trentaine de minutes, ce qui n’avait pas inquiété outre mesure ceux déjà présents dans la salle. Puis juste au moment où le président du comité, Y. Aboobaker devait ouvrir la séance, le Chief Stipe, Riyaz Mohamad Khan s’est empressé de prendre la parole pour demander contre toute attente un renvoi du fait que l’avocat de la HRD « vient de soumettre sa démission ». Tout le monde était stupéfait. C’est effectivement la consternation dans la salle.
Me Yahia Nazroo qui représente Dinesh Sooful n’en croyait pas ses oreilles et n’en revenait pas. Il protesta énergiquement car selon lui, tout renvoi devait être demandé et communiqué douze heures en avance. Il a voulu que l’appel soit entendu comme prévu. Toutefois, le comité d’appel en décida autrement, mais sans avoir au préalable, remonté les bretelles de la HRD qui a fait preuve encore une fois, d’un amateurisme flagrant.
Riyaz Mohamad Khan est resté très évasif dans ses commentaires, ne donnant ni le nom de son avocat, ni l’heure à laquelle il avait soumis sa démission. La suspension de Dinesh Sooful est l’une des dernières sanctions prises par la HRD, mais curieusement son appel a été fixé en quatrième vitesse par la GRA. Quelle est la raison derrière cet empressement, alors que plusieurs appels sont en attente depuis plusieurs mois ? Que nous cache la GRA ? Et comment se fait-il que l’homme de loi de la HRD ait décidé de soumettre sa décision à la 25e heure, alors qu’un autre jockey, en l’occurrence Jeanot Bardottier attendait dans le couloir de la GRA pour que son appel contre sa suspension de quatre semaines (The Gypsy King – Journée 38) soit entendu après celui de Dinesh Sooful le mardi 21 mai ? Tout ceci est troublant et démontre que tout comme à la PTP, tout est en sens dessus-dessous que ce soit à la Happy World House ou à la Newton Tower.