Le Mauritius Paralympics Committee (MPC) peut fonctionner normalement depuis une semaine. Même si la Visually Handicapped Person Sports Federation (VHPSF) a porté plainte devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester les élections du 21 août 2020 et que l’affaire sera entendue le 5 avril. Le fait est que le ministère des Sports a décidé, après mûre réflexion, de reconnaître ce comité le 18 mars avec, à sa tête, Jean-Marie Malépa. Une semaine plus tard, soit le 26 mars, c’était au tour de l’International Paralympics Committee (IPC) d’en faire de même.
Ainsi, les faits ont été rétablis. Le MPC peut poursuivre sereinement sa mission qui est de redorer le blason du handisport. Lui qui, rappelons-le, a enchaîné autant de réunions en si peu de temps, contrairement aux deux précédents comités, présidés par Reynolds Permal, puis par Krisley Appadoo. Sans oublier que, jeudi, le MPC a obtenu l’autorisation des autorités pour se positionner comme candidat à l’organisation des Mondiaux juniors de para-athlétisme de 2023.
Saluons également l’intervention du ministère des Sports pour décanter la situation. Même si elle intervient un peu tardivement. Ce même ministère qui avait pourtant reçu les nouveaux membres du MPC et qui avait même accordé un soutien financier à ce comité, inutilisable depuis, en raison justement de la plainte, que nous considérons de bancale, déposée par la VHPSF devant l’Ombudsperson for Sports d’abord, puis récemment devant le TAS.
Heureusement que les autorités ont fini par réagir dans le bon sens et surtout bien cerner les points centraux de cette affaire. L’Ombudsperson for Sports l’a compris en décidant de ne pas la référer au TAS en raison de « the evidence on record ». Et il a eu raison en prenant désormais en considération la position adoptée par le ministère des Sports. Si protestation il devait y avoir, nous maintenons qu’elle aurait dû se faire lors des élections du 21 août et non après. Et ça malheureusement, la VHPSF ne l’a toujours pas compris.
Qu’importe, la VHPSF, auquel appartient Reynolds Permal, a été finalement désavouée. Idem pour ceux qui pensaient pouvoir tenir le handisport en otage, alors qu’il y avait bien mieux à faire si, bien évidemment, ces messieurs avaient réellement à cœur l’intérêt des handisportifs. Malheureusement pour eux, la vérité a fini par triompher, mettant au grand jour, une fois encore, leur façon erronée de voir les choses. Une méthode peu orthodoxe et où l’on se plairait à donner des coups bas, qu’importe s’il s’agit d’un dirigeant ou d’un athlète !
Au terme donc de ce conflit dénué de tout sens, c’est le handisport qui a été pénalisé, une fois encore. Et malheureusement, au cours d’une année aussi importante que celle des Jeux paralympiques ! Visiblement, cela ne semble pas avoir dérangé certains. Heureusement que la nouvelle équipe du MPC ne s’est pas laissée engluée dans ce conflit inutile et a multiplié les démarches, avec notamment une éventuelle exclusion de l’IPC comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Cela, à la veille même des dernières étapes qualificatives menant à ces Jeux.
Sauf qu’entre-temps, l’ancien secrétaire du MPC et membre de la VHPSF, Dominique Pancham, entretenait bien, lui, la relation avec l’IPC. Cela, en dépit du fait qu’il n’occupait plus ce poste et qu’il avait même été expulsé de l’actuel comité, quelque temps après les élections d’août 2020, au même titre que Krisley Appadoo, ancien président !
Dominique Pancham a même pris la peine de relayer à l’IPC l’évolution de ce conflit entre la VHPSF et le MPC. Pourquoi, en revanche, n’a-t-il pas fait le nécessaire pour le paiement des frais d’affiliation du MPC dont le « invoice » avait été envoyé depuis le 26 janvier 2021 comme précisé par l’IPC ? N’était-il pas de son devoir de patriote de veiller à ce que ces frais d’affiliation soient une priorité, afin d’éviter une éventuelle suspension du MPC par l’IPC ?
Force est aussi de constater qu’au 26 mars, soit deux mois après, et à une poignée de jours seulement de la date limite, rien n’avait été fait ! Heureusement que le MPC et le ministère des Sports ont réagi promptement, afin de permettre aux neuf handisportifs qui ont déjà réalisé les minima pour les Jeux paralympiques de continuer à espérer.
Désormais, Dominique Pancham aura à assumer sa part de responsabilité dans ce qui aurait pu occasionner une catastrophe. Au même titre que sa fédération qui aura à venir expliquer devant le TAS prochainement la légitimité et surtout le bien-fondé de sa plainte.
Dans ces conditions, il est clair que le TAS devra aller bien au-delà de la plainte déposée par la VHPSF. Désormais, ce tribunal devra statuer sur la gravité d’une situation occasionnée inutilement par cette fédération d’abord, puis sur la responsabilité même de Dominique Pancham. Forcément, il y a matière à poursuite, voire même de sanctions sévères et sans précédents. Au TAS d’établir s’il y a bien eu intention de nuire au handisport comme le témoignent certains faits irréfutables.
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