Bâtiment loué au MTC pour les paris uniquement : SMS Pariaz ne respecte pas la clause 5 de son contrat avec le MTC

Les autorités ont-elles respecté les clauses de ‘Concession de privilège’ liant la Municipalité de Port Louis au Mauritius Turf Club pour la période 23 avril 2008 — 22 avril 2028 ? Pour quelle utilité publique le ministère des Terres et du Logement a-t-il repris la piste du Champ de Mars au MTC?

Il n’est un secret pour personne que le People’s Turf PLC procède depuis peu à l’aménagement du bâtiment qui abrite actuellement le casino de Jean Michel Lee Shim afin d’héberger la salle des Commissaires des Courses, le jockeys’ room et un studio. Du reste, vendredi, il a procédé à des tests de sonorisation, mais a été immédiatement arrêté par la MTCSL qui estime qu’il n’avait pas non seulement l’autorisation de conduire un tel exercice, mais il n’avait pas non plus le droit de le faire selon le contrat qu’il a signé avec le Mauritius Turf Club le 14 septembre 2020.

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A la page 11 du ‘lease agreement’ entre le MTC et SMZ Pariaz, on peut lire à la section 5 qui concerne la ‘Destination of premises’ : «The premises shall be used only for the purpose of 5.1 : A facility centre, pool collector, lottery retailer and outlet for football (fixed odd betting) by the tenant» et 5.2: «A gaming house by Katar Ltd (sub-tenant of the tenant)». Il est précisé sur le contrat signé respectivement par Mike Rishworth (alors CEO du MTC) et Mahendranath Dindiyal de SMS Pariaz que «The above list is exhaustive and can ONLY BE MODIFIED by mutual agreement between the Landlord and the Tenant». Les hommes de loi de la MTCSL sont catégoriques : le People’s Turf Club n’a pas respecté cette clause du contrat et de ce fait, une action légale devrait être enclenchée dans les jours qui viennent.

Par ailleurs, la  ‘Concession de privilège’ liant la Municipalité de Port Louis au Mauritius Turf Club pour la période 23 avril 2008 — 22 avril 2028, ‘Concession de privilège’ qui a été reprise unilatéralement et sans discussion aucune par le ministère des Terres et du Logement est également sujette à discussion. En parcourant ce contrat de 11 pages, Week-End s’est arrêté à la page 2 où à la section C qui se lit comme suit : «Que L’État peut, à n’importe quel moment reprendre la plénitude de ses droits sur tout ou partie de ce terrain, pour utilité publique, en donnant avis au Conseil Municipal.»

De quelle utilité publique s’agit-il ?

Là aussi, la lecture de ce paragraphe ne laisse aucun doute. Les droits du MTC ont été bafoués car pour quelle utilité publique ce terrain, communément appelé le Champ de Mars, a-t-il été repris au MTC ? Au fait, il n’y aucune utilité publique et ce terrain a été repris pour priver le MTC de remplir sa mission d’organisateur des courses, mission qu’il a entreprise avec succès depuis 1812, et le confier à un autre organisateur des courses sorti de nulle part.

Plus loin dans ce même contrat à la page 6 au deuxième paragraphe, on peut lire : « Ce terrain contient des tribunes non couvertes appartenant à The Mauritius Turf Club’. Cette dernière pourra, si bon lui semble, procéder à la destruction des dites tribunes afin de procéder à l’aménagement et ou la construction de toutes autres structures mobiles et immobiles sur le dit terrain sous réserve de l’obtention des autorisations et autres permis nécessaires auprès de la Municipalité de Port Louis» et un peu plus loin en parlant d’une autre portion de terrain de 9919.4  mètres carrés, on note que les signataires du contrat ont pris la peine de préciser : «Sur cette portion de terrain sont construits des bâtiments en ciment armé, appartenant à The Mauritius Turf Club.»

Le MTC n’entend pas rester les bras croisés sur ces aspects où ses droit sont lésés, selon ses hommes de loi. Saisira-t-il la  justice à cet effet dans les jours qui viennent? la question reste posée.

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