Après les Marching Orders (?) du 6 Octobre au système Lee Shim : Le retour problématique du 
Mauritius Turf Club au Champ de Mars

L’irréaliste forcing gouvernemental pour une reprise des courses en novembre Le MTC confronté à des obstacles de taille pour relancer les courses aussi vite La dimension politique de la réorganisation des courses est le ver dans le fruit

Mais est-ce vraiment faisable ? Selon des sources généralement bien informées, la question est bel et bien sur la table des négociations entre le gouvernement et le MTC. Ces discussions, qui semblent déjà bien avancées, devraient se poursuivre dans les jours à venir, avec de possibles annonces du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Ce forcing, cependant, suscite de nombreuses interrogations quant à la faisabilité d’une telle reprise dans des délais aussi courts que le mois de novembre prochain.

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Le MTC, bien conscient des défis que représente une reprise aussi précipitée, avait déjà, en juin dernier, exprimé ses réserves à Pravind Jugnauth et ses conseillers. Il avait clairement indiqué qu’une reprise en 2024 serait quasi impossible compte tenu de la nécessité d’effectuer un état des lieux approfondi, de mettre en place un plan de redressement courageux et de reconstituer une équipe opérationnelle capable de relever les défis d’une telle entreprise.

Le MTC a depuis réalisé cet état des lieux et soumis une série de propositions au gouvernement qui, selon nos informations, ont été largement acceptées par le bureau du Premier ministre. Ces propositions incluent un plan de restructuration visant à attirer de nouveaux investisseurs et propriétaires, avec un accent particulier sur la réduction des taxes à plusieurs niveaux, y compris les importations, la nourriture des chevaux et le betting. L’objectif est de créer un environnement attractif avec des incitations financières, offrant au MTC toutes les chances de réussir son retour tant attendu, surtout par les turfistes et l’état-major du PMSD.

Une fenêtre de trois semaines
Cependant, malgré ces avancées, le MTC est loin d’être prêt à reprendre les rênes. Le terrain reste un véritable chantier, avec de nombreux défis à relever. People’s Turf Plc (PTP) ne quittera le Champ-de-Mars qu’après la dernière journée prévue le 6 octobre, laissant le MTC avec une fenêtre de trois semaines pour tout remettre en place à sa façon. De plus, le MTC devra convaincre les entraîneurs, dont certains ont été sanctionnés par la Gambling Regulatory Authority, ainsi que ses propres membres, encore sceptiques quant à la sincérité du gouvernement, qui n’a pas hésité à dépouiller, insulter et à ridiculiser le club il y a peine quelques mois…

Lee Shim continue à acheter des chevaux…

L’aspect politique de cette reprise précipitée ne peut être ignoré. Le vœu du gouvernement de voir le MTC reprendre ses activités dès novembre laisse entendre que des élections pourraient être organisées durant cette période, probablement fin novembre-début décembre. La question qui se pose demeure si Pravind Jugnauth se débarrassera de Jean Michel Lee Shim, qui continue à faire des acquisitions en Afrique du Sud et pourrait être en train de se préparer à organiser des courses à Petit-Gamin. Alors que l’une des conditions sine qua non du MTC pour accepter cette reprise est d’être le seul et unique organisateur des courses à Maurice.

Le défi qui attend le MTC est gigantesque. Remettre en place les infrastructures nécessaires, comme le but et le système de photo-finish, pourrait prendre un minimum de trois semaines, à condition de trouver l’expertise requise. Si PTP décide de retirer son système d’irrigation, le MTC pourrait se retrouver dans une situation insurmontable. Toutefois, la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complex Limited pourrait s’opposer à une telle initiative, bien que ce système n’ait jamais produit les résultats escomptés, laissant l’intérieur de la piste en gazon dans un état déplorable.

Un terrain d’entente à trouver
Un autre point de discorde demeure la question du dédommagement pour les préjudices subis par le MTC. Ce dernier a réclamé Rs 1,7 milliard au gouvernement, et tout porte à croire que même si le club accepte de reprendre ses activités dès novembre, un terrain d’entente devra être trouvé pour éviter que son procès contre l’État ne devienne caduc.
Le président du MTC, Gavin Glover, vient tout juste de rentrer de Singapour, où il a exploré toutes les possibilités pour renforcer les assises du Club et offrir une meilleure organisation. Le Singapore Turf Club a promis d’aider le MTC dans la mesure du possible, avec des initiatives telles que le retour anticipé de Sébastien Poupard pour reprendre ses fonctions de starter.

L’importance de la composition du Board des Commissaires
Enfin, un aspect crucial de cette réorganisation est la composition du board des commissaires des courses de la HRD. Le MTC insiste sur la nécessité de remplacer l’équipe actuelle, jugée inadéquate, par des éléments du Singapore Turf Club (STC) si les négociations aboutissent. Il est clair que le MTC ne souhaite pas voir les mêmes commissaires en place, certains ayant été choisis par nul autre que Jean Michel Lee Shim.
Malgré les tentatives, Week-End n’a pas pu obtenir de commentaires de Gavin Glover sur ce possible retour aux affaires du MTC dès novembre. Ses plus proches collaborateurs, également contactés, ont refusé de faire le moindre commentaire, se contentant de signaler qu’une réunion d’urgence est prévue cette semaine…
Attendons voir !!!

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