Anastajia Babet -Triple médaillée d’or chez les -81 kg : la force tranquille

C’est une haltérophile de nature discrète, et qui ne fait pas beaucoup parler d’elle ! Toutefois, la jeune championne, née le 20 septembre de l’an 2000, en a dans le ventre. Le vendredi 25 avril 2025 restera à jamais gravé dans sa mémoire puisque la jeune curepipienne a été couronnée REINE D’AFRIQUE dans la catégorie des moins de 81 kg. Trois médailles d’or gravées dans le marbre, avec une performance de 70 kg à l’arraché, 87 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 157 kg.

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Anastajia Babet a pris sa revanche sur les derniers Jeux d’Afrique 2024 au Ghana, la Mauricienne ayant terminé au pied du podium. « Ça m’était restée à travers la gorge ! Ces Championnats d’Afrique m’ont servi de motivation pour donner le maximum de moi-même. C’est vraiment une fierté de ramener trois médailles d’or pour mon pays, et la communauté de l’haltérophilie locale, d’autant que c’est sur mes terres, devant notre public. C’est le sentiment du devoir accompli », avance la nouvelle championne, qui fêtait son baptême de feu dans ce grand rendez-vous continental. « J’étais très stressée ! Je me méfiais d’une représentante de la Tunisie qui allait être une adversaire de taille, mais elle n’est pas venue. »

Ce sacre, Anastajia Babet l’a dédie à sa famille, ses amis, l’assistant-entraineur Gino Souprayyen, ainsi que le Directeur technique national (DTN) en partance, le Roumain Urdas Constantin. Mais aussi et surtout à Dieu. « Tout ça n’aurait pas été possible sans la présence de Dieu à mes côtés. C’est grâce à lui », soutient cette croyante. C’est d’ailleurs en 2017, à l’âge de 16 ans, qu’elle découvre la discipline, sur les conseils d’une de ses camarades d’école, Anaïs Némorin. «Elle pratiquait l’haltérophilie et elle m’a demandé si cela m’intéressait car elle trouvait que j’avais la bonne morphologie et le gabarit pour m’essayer à ce sport. Elle s’entrainait au gymnase d’Allée Brilliant, sous la férule de Jack Madanamoothoo.

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Je m’y suis rendue et ce dernier m’a tout de suite mis le pied à l’étrier. De là, j’ai commencé à faire des compétitions sous la férule de Noé Joseph et, en 2023, j’ai intégré le centre national de Vacoas. J’étais entraînée deux à trois mois avec Gino Souprayyen avant de poursuivre ma préparation avec le DTN, Urdas Constantin», explique l’ancienne élève du Mauritius College.

L’écriture comme refuge !
Elle brille lors des Jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI) de Madagascar en 2023, en ramenant trois breloques dorées dans sa valise. Elle ne compte d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin. Toutefois, force est de constater qu’Anastajia Babet est aussi une jeune femme ayant sa tête sur ses épaules. « Mon objectif est de ramener le maximum de médailles et de faire honneur à mon pays, certes, mais je dois aussi compléter mes études », précise cette étudiante en troisième et dernière année à l’Open University of Mauritius, elle qui fait un BA (Hons) in Communication, Media & Journalism.

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Anastajia Babet est aussi une passionnée d’écriture, et ce, depuis sa plus tendre enfance. « J’écris des poèmes depuis toute petite. J’aime l’écriture et j’ai constaté également que c’était aussi une forme de refuge car je souffre de bégaiement. Il m’est plus facile de retranscrire mes émotions sur papier », affirme notre interlocutrice, qui avoue être une grande timide.  Quoi qu’il en soit, Anastajia Babet a un avenir très prometteur. Chapeau l’artiste !

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