« Actualités » politiques

Il paraît que le MSM joue au chat et à la souris avec ses partis alliés autrefois qualifiés de partis frères. À ne pas confondre avec Ti-Frer, le surnom donné à Pravind Jugnauth par Paul Bérenger au temps de la lune de miel MMM-MSM. Après, avec le divorce, les surnoms ont changé, Paul Bérenger donnant celui de Ti-Crétin au fils Jugnauth, tandis que ce dernier le qualifiait de « Gros Feuille ». Pardon, ça c’était le qualificatif que Pravind avait donné à son oncle, Ashok. Bérenger a eu droit à d’autres diminutifs, un des derniers étant « Gros Requin». Le MSM qualifiait ses alliés de frères au temps où il avait besoin d’eux pour se maintenir au pouvoir. On dirait que pour le MSM, ce temps-là fait partie d’un passé révolu. Après avoir bien utilisé ses allies, maintenant il les traite avec une forme d’indifférence qui n’est pas loin du mépris. C’est une habitude chez le MSM et surtout chez son leader. Souvenez-vous de la manière dont Sooroojdev Phookeer a été (mal) traité. Ce Speaker, qui pendant quatre ans avait exécuté au Parlement toutes les basses besognes de son leader en se transformant en goalkeeper de la majorité. Malgré les innombrables services rendus, il a été remercié à l’insu de son propre gré. Il croyait recevoir une visite amicale suite à une opération médicale, ce n’était qu’un acte de licenciement même pas annoncé. C’est par la radio que le Speaker qu’il avait été révoqué. Donc, les petits partis autrefois frères devraient se méfier du MSM. D’autant qu’il paraît qu’il est en train d’orchestrer une campagne de rumeurs non seulement pour les discréditer en faisant croire qu’ils sont en train de négocier avec l’opposition, mais surtout en semant la zizanie entre eux sur le nombre de tickets qui leur seront alloués. Il paraît que cette campagne est tellement bien faite que même le champion du monde du transfugisme – celui qui avait changé d’alliance en quelques heures, en 2019 – ne s’y retrouve plus. Il a été forcé de publier un communiqué pour affirmer sa loyauté au MSM et dire qu’il n’avait pas de contacts avec l’opposition. Encore qu’il soit capable de le faire en jurant du contraire étant donné qu’il est un spécialiste reconnu de l’opération politique consistant a
« manz banann dan de bout. » Cette réclame donne une idée de ce que sera la situation entre les partis alliés de la majorité quand le Nomination Day sera annoncé.

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On a longtemps reproché à l’alliance de l’opposition parlementaire de ne pas avoir de programme, de ne pas savoir qui seront ses candidats – trop de promesses ont été faites pour le même tickes – et de se contenter de répéter que « sanzman pe vini », tout comme le temps de la « rupture » à longueur de ses trop longues conférences de presse du samedi. Qui ressemblent comme un frère jumeau à celles du MMM. À savoir les dirigeants assis au premier rang devant tout un arrière-banc de membres du bureau politique et du comité central . Déjà, quand il n’y avait qu’un seul parti, le MMM, ces longues conférences de presse faisaient bailler les journalistes obligés de les couvrir. Depuis que l’alliance a été constituée – puis reconstituée avec le départ du PMSD et la naissance du ND – c’est le même spectacle qui est infligé chaque samedi. Une sélection des membres des bureaux politiques et des membres en vue des trois partis sont placés devant un poster de foule brandissant des drapeaux rouge et mauve – quelle est la couleur des ND ? Devant eux et sous une banderole annonçant le prochain meeting, les trois leaders qui, à tour de rôle font une analyse de la situation politique en critiquant les déclarations de leurs adversaires. Samedi dernier, la monotonie de la conférence de presse a été rompue par une annonce du leader des leaders. Avec l’entrée dans l’alliance PTR-MMM-ND de Rezistans ek Alternativ, l’alliance a procédé à un change of name. Elle sera désormais connue sous le nom d’alliance du Changement. On voulait d’un changement, on l’a ! Question : est-ce que cela signifie que pour la prochaine conférence de presse de la « nouvelle » alliance, il y aura quatre leaders au lieu de trois sur le frontbench ?

Rajesh Bhagwan est, même ses adversaire le reconnaissent, un bulldozer politique qui renverse tout sur son passage et n’a pas son pareil pour clouer le bec à ses adversaires avec sa verve et ce qu’il faut de démagogie. Il semble pourtant qu’il ait trouvé un adversaire à sa taille, sur son propre terrain au Numéro 20 en la personne de Roshi Bhadain. C’est vrai que l’envie de ce dernier d’accéder au poste de Premier ministre frise l’obsession, comme le montre son dernier poster. Mais sa réponse sur les réseaux sociaux à Rajesh Bhagwan, qui l’avait interrogé sur ses sources de financement, a fait mouche. En récupérant la question pour faire le compte de ce qu’a touché Rajesh Bjagwan en tant que député au cours de ses nombreux mandats, Roshi Badhain lui a rendu la monnaie de sa pièce.

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