- Il propose des classes de “Upper Five” pour ne pas « jeter sur le pavé » les autres
- Perspectives d’emploi à la CHC: manif prévue pour le 19 février
Eliézer François, leader du Mouvement authentique mauricien (MAM), se dit en faveur de la décision sur les quatre Credits aux examens de School Certificate prise par le gouvernement. C’est ce qu’il a fait comprendre lors d’un point de presse, hier. Il a aussi
annoncé l’organisation d’une manifestation le 19 février.
Ce rassemblement regroupant des habitants des Résidences Chebel, Petite-Rivière, Barkly et d’autres localités sur le rond-point Kaya à Roche-Bois a pour objectif de dénoncer les injustices et les discriminations « commises à l’égard des enfants de Roche-Bois et de Port-Louis en général » concernant les perspectives d’emploi à la Cargo Handling Corporation (CHC).
« Je parle en tant qu’enseignant ayant travaillé dans plusieurs institutions secondaires à Maurice et en Australie. Je suis entièrement d’accord pour que le nombre de “Credits” passe de quatre à cinq. C’est la meilleure façon de relancer et redonner à l’éducation toute sa valeur. » Il a tenu toutefois à préciser qu’il ne fallait pas « jeter sur le pavé » les élèves qui n’ont pas eu cinq “Credits”. « Bizin trouv enn formil. »
D’où sa proposition pour des classes de “Upper Five”. L’ancien ministre François a suggéré que des cours de formation soient organisés dans le domaine informatique et dans d’autres filières autres qu’académiques.
Au chapitre de la situation des « enfants de Roche-Bois et de Port-Louis » il a soutenu que « les plus grands coupables dans cette affaire » sont le Premier ministre Pravind Jugnauth, Bhinod Bacha, Prakash Maunthrooa, Jean-François Chaumière, M. Padya, responsable et président de la Cargo Handling Corporation.
« Zot finn blok zanfan Roche-Bois, lezot dimounn sorti dan lezot landrwa pe vinn travay dan CHC Roche-Bois. Ena bann zanfan ansyen doker ki finn travay dir pou lekonomi Moris, azordi zot pa gagn travay. Nous dénonçons cette attitude discriminatoire. »
Eliézer François a déploré « l’attitude et l’indifférence du bureau du Premier ministre » par rapport à ce problème d’emploi pour les habitants de Roche-Bois. « Lors de la réunion du 19 février de l’année dernière, une rencontre était prévue pour trouver une solution. Nous n’avons rien entendu jusqu’aujourd’hui. Les enfants Roche-Bois se battent toujours pour trouver un emploi », a-t-il dénoncé.
Il a invité les responsables de la CHC à publier la liste comprenant les lieux où habitent les nouvelles recrues dans le port en 2018. « Nous voulons la transparence. Nous allons faire de cette année celle de la contestation, des revendications et ferons même la grève de la faim », a-t-il insisté.
Le père Jocelyn Grégoire n’a pas été épargné lors de cette conférence de presse pour ses propos élogieux qu’il avait tenus pour encenser le gouvernement sur la création d’emploi à Maurice. « Mo dir li vini, mo pou amenn li pou montre li ki kantite zen ki pa gagn travay dan Moris. »