Deux victoires et quatre placés en quatorze montes accumulées sur quatre journées, Cédric Ségeon dit être dans le bon tempo au sein de l’entraînement Jean-Michel Henry, de surcroît en pleine reconstruction cette saison. Samedi, c’est Jay Jay’s Wild qui ouvrit son compteur 2017 au Champ de Mars, emboîtant le pas à Right To Tango — victorieux lors du meeting inaugural le 25 mars — et ajoutant le chiffre 2 au compteur du jockey français.
« En août 2016, Jay Jay’s Wild s’était déjà signalé dans la même valeur. Cette fois, sur terrain gras, il s’est lancé seul devant. À mi-course, je savais que le plus difficile était fait. À ce moment-là on avait à mon avis course gagnée », souligne Cédric Ségeon. Et d’ajouter : « C’est vrai qu’avant la course on avait une crainte avec la présence d’Aware et de No Resistance, entre autres. Mais on entretenait quand même un silent hope. Et on ne s’est pas trompés. »
Avis que partage son entraîneur Jean-Michel Henry, qui va encore plus loin. « C’était sur le papier une course très ouverte avec potentiellement quatre ou cinq gagnants. Avec le retrait de Rebel’s Game, cela m’a donné un peu plus confiance, mais Jay Jay’s Wild a dû batailler lors des premiers 150m pour prendre la tête. Là, je pense que le plus difficile était fait. La ligne aide toujours, la course se joue presque au tirage des lignes au Champ de Mars. » Jay Jay’s Wild avait hérité du couloir 1 et a visiblement aimé le going du jour, oscillant entre 2,9 et 3 unités au pénétromètre.
Ségeon s’est offert un autre placé samedi, avec cette fois Dark Liability, troisième à 3,10 longueurs d’un intouchable Criss Cross Man. « Dark Liability a couru en progrès, surtout sur une piste exécrable. Mais il faut se rendre à l’évidence que le coursier de Patrick Merven était au-dessus du lot dans cette C7 (1365m). »
Et les deux autres montes du jour du Français ? « On espère maintenant du progrès de la part de Red Rain, sixième aujourd’hui (samedi) dans un Benchmark 51. Quant à Ritmo Total, il s’est blessé en course, d’où sa pénible performance, loin du vainqueur Mount Fuji (ndlr : il a terminé neuvième à 9,65L du premier).
Ségeon, qui a gagné trois rangs au hit-parade des jockeys pour s’installer en embuscade dans une cinquième position, dit composer avec les moyens du bord dans la nouvelle configuration de Jean-Michel Henry. « C’était convenu avec l’état-major de mon nouvel établissement que les nouveaux chevaux vont mettre du temps avant de se montrer efficaces. Les anciens nous donnent globalement satisfaction et c’est bien, du moins pour le moment. C’est sûr qu’on évolue un cran en dessous des grosses cylindrées. Notre objectif est de reconstruire le groupe pour le ramener au plus haut niveau. On en est en pleine phase. »
Le jockey, qui a tout connu au Champ de Mars durant sept années passées dans l’île, respectivement chez Ricky Maingard, Patrick Merven et maintenant Jean-Michel Henry — une Cravache d’Or (39 victoires) en 2014, deux Duchesse (Royal Chalon pour le compte de Maingard en 2011 et Silver Bluff sous la casaque bleu électrique de Gujadhur en 2015), et une longue suspension avec Triad Of Fortune d’entrée de saison 2015 suivie d’un éloignement de deux saisons de notre hippodrome — reste philosophe dans son approche pour son come-back 2017.
« On prend journée après journée, chaque course ayant ses vérités. Deux victoires en quatre journées suffisent à notre bonheur actuel. Sur le papier, nous avons quelques bons chevaux. Mais il ne faut pas brûler les étapes. » Et le Barbé, deuxième classique de la saison, qui sera courue le 8 juillet cette année ? « Ce sera dans trois mois et il est encore trop tôt pour en parler », conclut-il.
ENTRAÎNEUR JEAN-MICHEL HENRY : La reconstruction se poursuit, a déclaré Cédric Ségeon
- Publicité -
EN CONTINU ↻
- Publicité -