Tournée dans les coulisses de l’organisation : Fermez la boutique !

Après la chute intentionnelle, qualifiée de « bizarre fall » par la presse internationale, les turfistes recommandent une suspension à vie pour Alvinio Roy qui, rappelons-le, avait la victoire à portée de main sur Special Force. Mais il n’y a pas que ça, ils exigent aussi que Rye Joorawon soit sanctionné de façon sévère pour sa monte inadmissible sur In With A Chance. Mais la majorité de la communauté des turfistes disent qu’il faut mettre fin à toute cette mascarade d’organisation, mise en place par la People’s Turf Plc avec le soutien inconditionnel et complice de la Horse Racing Division de la Gambling Authority. Ils martèlent que Jean Michel Lee Shim doit fermer sa boutique, car non seulement l’organisation laisse à désirer et que la piste est très mal entretenue, mais aussi et surtout qu’il y a trop, beaucoup trop de courses truquées et que les jockeys et apprentis font la pluie et le beau temps et sont tolérés par les autorités. Au fait, ils ne risquent rien… car même s’ils sont sanctionnés, ils continuent à monter en attendant… leurs appels qui prennent une éternité pour être entendus. Week-End a fait un petit tour d’horizon et il est clair qu’absolument rien ne va plus.

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Depuis que le MTC a été dépouillé de ses prérogatives et que l’État a déroulé le tapis rouge à la PTP, tout a dégringolé comme un château de cartes, en commençant par la qualité de la compétition, le niveau des jockeys et des chevaux jusqu’au contrôle des courses, où la transparence a été envahie, étouffée par une politique d’opacité à outrance des autorités, sans oublier que l’organisation n’est plus entre les mains de l’organisateur, mais entre celles du magnat des Jeux, Jean Michel Lee Shim.

Ce n’est donc pas, par pur hasard que Xavier Luc Duval a dit que le Champ de Mars a été transformé en un bidonville, car ayant été ministre du Tourisme dans un passé pas trop lointain, il sait exactement de quoi il parle. Et il a parfaitement raison car il est grand temps d’arrêter cette mascarade où JMLS est à tout coup gagnant et les turfistes, à tout coup, les grands perdants. Les Mauriciens en ont ASSEZ d’où leur cri de cœur: Fermez la boutique !

Tests anti-dopage : Absence de transparence
En ce qui concerne les tests anti-dopage, c’est l’opacité la plus complète. Aucune information n’est donnée en temps réel et ce n’est qu’après les événements, que la HRD transmet les informations qui sont très souvent censurées car tous les communiqués, ayant trait au dopage, sont rédigés de façon laconique et sont émis avec quelque fois plus de 24 heures de retard, comme dans l’affaire Secret Circle. Combien de tests inopinés ont-ils été effectués depuis le début de la saison ? Personne ne le sait. Comment et pourquoi de nouveaux tests ont été effectués tout dernièrement sur les chevaux de l’entraîneur Dominic Zaki et quel produit avait été décelé? Personne ne le sait. Motus et bouche cousue ! Comment voulez-vous que dans ces conditions les turfistes aient confiance en la HRD ? D’autre part, nombreux sont les turfistes qui se posent des questions sur les performances de certains chevaux, des chevaux qui ont subi des transformations inimaginables. Nous n’avons pas besoin de les nommer car leurs noms sont connus du grand public. Au niveau des jockeys également, nous ne savons strictement rien et si c’est le cas, c’est à travers des tierces personnes que les nouvelles sont diffusées. Samedi dernier par exemple, le nouveau jockey de Samraj Mahadia, Marcos Ribeiro a voulu jouer au plus malin, mais la HRD n’en n’a parlé officiellement que tardivement. Ce n’est qu’à travers des témoins oculaires que Week-End a appris en cours de semaine qu’il s’est passé quelque chose de louche dans le Jockeys’ Room. Ce n’est qu’après que la nouvelle s’est répandue que la HRD a communiqué sur cette affaire, se contentant de dire qu’une enquête a été ouverte et que
Marc Ribeiro sera entendu le lundi 19 août.

Aucun contrôle à la pesée
Savez-vous le nombre de jockeys qui ne respectent plus leur poids comme imprimé sur le programme officiel ? Il n’y a effectivement plus aucun contrôle. Alors qu’ils sont autorisés à ne monter qu’avec un surplus d’un kilo, il est désormais très fréquent que les jockeys montent avec un surplus de 2 kilos, sans que la HRD n’intervienne. Bien évidemment, les plus gros perdants sont les turfistes, surtout ceux qui ont déjà effectué leurs paris avant que les jockeys ne passent à la balance. Par ailleurs, il n’y a aucun protocole et aucune discipline à la pesée que ce soit avant ou après une course. N’est-il pas vrai de dire que quand un gagnant est dessellé, l’entraîneur et le jockey sont entourés de toute une foule de propriétaires ? Si le jockey prend souvent sa selle en revanche, ses autres équipements sont souvent portés par d’autres personnes, ce qui est contraire aux règles. Auparavant, l’accès à la « weighting room » était contrôlé et personne n’avait le droit d’y pénétrer sans l’autorisation du juge du pesage. Par ailleurs, le magazine officiel de la PTP partage l’opinion du Groupe Le Mauricien/Week-End à l’effet que le handicappeur ne fait pas le poids et qu’il mériterait d’être licencié sur le champ car il a tout bousillé à ce niveau sans que personne n’a rien trouvé à redire. La raison est bien simple, ils sont peu nombreux à maîtriser le handicap.

Des changements de tactique ou couverture
Depuis déjà un certain temps, la HRD informe les turfistes des changements de tactique, mais ceux-ci ne sont communiqués qu’à la toute dernière minute à la télévision. Ce qui paraît être une amélioration est au fait un attrape-nigaud car l’idée est au fait de mieux faire passer et accepter des tactiques incompréhensibles, souvent contraires au « racing pattern » des chevaux. Tout cela est fait uniquement pour satisfaire les sales besognes de cette mafia qui opère impunément au Champ de Mars. Des changements de tactique, il y en a eu à la pelle cette saison et c’est l’entraîneur Amar Sewdyal qui détient le record absolu avec un nombre incalculable de changements, effectués dans le seul et unique but de favoriser un de ses adversaires : Smuts, Yoho Mist, Cloud Seeder, Colour My Fate, Line Of Duty et nous nous en passons. Mais il y en a d’autres, notamment : Badawee, After The Order, Instinctive Power, Proficient, Captain Seager sans oublier Spotted Pearl et In With A Chance. Quand ils courent leurs chances, ils se retrouvent seuls à l’avant et quand ils ne sont pas « on », ils optent pour la course d’attente au grand dam des turfistes qui sont pris au dépourvu à la toute dernière minute, sans qu’ils aient le temps de réagir. Alors que les turfistes crient au scandale, la HRD, elle, vient soutenir ces tactiques absurdes en écrivant officiellement dans ses communiqués : «Prior to the commencement of this race, the instructions for all riders were taken by the Stipendiary Stewards. In this regard, each of the instructions matched the racing pattern of the horses». Des commentaires odieux et ignobles qui prouvent que la HRD n’a aucun respect pour les turfistes. Il aurait été sans doute mieux de se taire que de pondre ce genre d’insanité qui ne sert que les intérêts de ceux qui contrôlent tout au Champ de Mars.

Changements de monte pour réaliser des coups fourrés
Si les forfaits et les remplacements étaient rarissimes dans le passé, en revanche, de nos jours, ils sont une pratique récurrente, agaçante et surtout qui chamboule les prévisions des turfistes.
L’on aurait pu comprendre si ces forfaits étaient justifiés mais malheureusement, ils ne le sont pas. On nous dit souvent qu’ils sont motivés par des problèmes de santé, mais une fois la journée passée, les vraies raisons émergent et souvent elles ne sont pas celles qu’on nous a avancées.
Certains — et la HRD sait exactement de qui nous parlons — ont trouvé un moyen pour berner les parieurs comme le fut le cas avec Captain Seager tout récemment. Initialement, c’est Nitish Oodith qui devait le monter et au beau milieu de la journée, l’entraîneur Zaki trouva une raison bidon pour le remplacer par… Rye Joorawon, et du coup, le cheval a été joué par un groupe de privilégiés qui en ont bien évidemment fait table rase au niveau du betting.
D’ordinaire dans ces circonstances, on parle de remplacer « likes by likes » et l’on se demande si la HRD peut nous expliquer comment un Nitish Oodith — sans vouloir diminuer ses mérites — peut être comparé à Rye Joorawon. Pour des nombreux turfistes, tout cela était prémédité, mais au lieu de protéger les turfistes, la HRD s’est ralliée derrière ces gens mal intentionnés.
Emblem Of Hope est un autre exemple où on avait fait encore une fois appel à Rye Joorawon (à la place d’Akash Aucharuz) pour faire mouche. N’oublions pas également, le coup de Jarnac dont avait été victime le propriétaire de Valyrian, Selven Chowreemootoo, qui avait appris à son insu que son cheval avait été retiré car son jockey Jameer Allyhosain était souffrant. Mais quelques heures plus tard, ce même Jameer Allyhosain fut autorisé à monter Goethe avec la bénédiction de la HRD. Résultat : Goethe remporta la course.
Et d’après vous, qui choisit les jockeys ?
Qui décide de leurs montes ? Face à cet abus de pouvoir, au lieu d’agir, la HRD se comporte comme un « rubber stamp », incapable d’imposer son véto et d’assumer ses responsabilités. Révoltant !

La PTP sur la même longueur d’onde que Week-End – L’équipe de Riyaz Khan, la pire ayant exercé au Champ de Mars
Ça sent le roussi actuellement dans la salle des commissaires de la HRD. En effet, samedi dernier, à l’issue de la 15e journée, deux « journalistes » de la People’s Turf Plc, à savoir le titulaire Kanen Chelumbrum et le ‘part-timer’ Michael Choyen s’en sont pris violemment au Chief Stipe, Riyaz Mohamed Khan, lui reprochant des gros manquements au niveau des contrôles des courses, rejoignant ainsi l’avis de l’équipe rédactionnelle du groupe Le Mauricien/Week-End. ,
Ils ont même déclaré que c’est la pire équipe des commissaires ayant exercée au Champ de Mars. Pourtant a dit l’un des protestataires, tous sont grassement payés des deniers publics, contrairement aux commissaires qui exerçaient dans le passé et qui étaient en majorité des bénévoles. Qui plus est, le Board des Commissaires traine les pieds et n’est pas du tout pressé à assumer ses responsabilités.
Kanen Chelumbrum, dit-on, n’apprécie pas du tout la contribution de son ex-collègue de presse, Ally Moheeden, qui se contente d’un second rôle depuis qu’il a pris du service au sein de la HRD. On a l’impression que certains se servent de lui pour faire leur sale besogne. En quoi, il est meilleur que David Labelle ou Krishna Lingen ? Comment et pourquoi a-t-il siégé SEUL lors de l’enquête « de novo » sur la monte de Nabil Sheik Batchameeah (French Rebel) ? Des questions légitimes, mais surtout intrigantes.
Week-End est en mesure de dire que le ton est monté d’un cran et Riyaz Mohamed Khan, ainsi que ses collègues étaient stupéfaits et ne savaient pas quoi faire exactement d’autant que les deux protestataires exigeaient de revoir le film de la défaite de Spotted Pearl lors de la 5e journée, monté par Jameer Allyhosain et battu par Grand Finale. Cette requête n’a pas été entretenue pour des raisons évidentes.

Ces courses aux allures louches
Le nombre de courses truquées ne se comptent plus et encore moins les montes suspectes des jockeys et apprentis, surtout ceux qui exercent sous la tutelle de la Global Equestrian Limited et la People’s Turf Plc. Nous n’avons jamais, au grand jamais, vu autant d’épreuves et des montes douteuses, mais aussi curieux que cela puisse paraître, celles-ci passent comme une lettre à la poste. En dresser la liste complète nous prendrait non seulement du temps, mais également plus de deux ou trois pages de Week-End. Il y en a tout simplement trop, beaucoup trop. Les deux derniers scandales enregistrés samedi dernier sont : la chute au ralenti d’Alvinio Roy sur Special Force, alors que ce dernier était en tête de la course et bien placé pour le sprint final dans la ligne droite finale et la monte en dépit de tout bon sens de Rye Joorawon sur le super favori In With A Chance, battu par Tomorrow’s Vision dans la 4e épreuve. Une course imperdable ! Mais, Rye Joorawon s’est assuré que In With A Chance ne gagne pas. Tôt ou tard sous la pression des turfistes, la HRD aura à trancher, mais le hic c’est qu’on connaît la suite. Peu importe la sanction qui sera prise à leur égard, Alvinio Roy et Rye Joorawon feront appel et ils continueront à monter comme ils l’ont toujours fait et comme l’ont fait tant d’autres avant eux. Le cas d’Alvinio Roy a fait la une de la presse internationale. De l’Australie à la Grande Bretagne, on en parle. Une honte !
Si au départ, on pensait que la chute était accidentelle en revanche, après analyse, on s’est rendu compte qu’il s’est jeté à terre pour ne pas gagner la course, ce qui l’aurait attiré des ennuis avec son employeur, qui n’est autre que Jean Michel Lee Shim. Tout cela démontre que le Champ de Mars n’est plus ce qu’il était et que l’autorité et l’organisatrice en place, à savoir la HRD et la PTP n’arrivent pas à conjuguer leurs efforts pour nous offrir et garantir un spectacle sain et de qualité. Tout est fait pour berner le public et à gagner de l’argent facile et, quand ils sont acculés, ils vous diront en chœur ce sont eux qui ont sauvé le sport hippique à Maurice. Toutefois, le plus important ce n’est pas de sanctionner lourdement Rye Joorawon et Alvinio Roy, mais de trouver le vrai coupable, celui par qui tous les scandales arrivent. La police aurait déjà dû « collect these jockeys for inquiry ». Mais nous sommes à Maurice et plus particulièrement au Champ de Mars où rien n’est normal. Est-il temps d’agir ou de réagir ? Le gouvernement à travers le PM Pravind Jugnauth a fait un pas en avant, mais par la suite il en a fait deux en arrière, abandonnant les turfistes à leur malheureux sort .

Atmosphère malsaine, tension palpable
Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait pas des accrochages dans le public au Champ de Mars. Samedi dernier, un groupe d’individus, non content des reproches de l’entraîneur Samraj Mahadia à l’égard d’Akash Aucharuz, se sont regroupés, prêts à intervenir en cas de besoin. Fort heureusement, tout est entré dans l’ordre après quelques minutes d’agitation.
Le 13 juillet dernier peu après la victoire de Frosted Gold aux dépens de Hasta Manana, une violente prise de bec s’était éclatée entre un propriétaire et un individu qui avait fait un geste obscène et déplaisant à l’égard du premier nommé. N’était-ce l’intervention des uns et des autres, la situation aurait pu dégénérer.
À la suite de la tactique insensée de Line Of Duty dans la course de clôture lors de la 12e journée, un autre incident s’était produit entre un parieur et le duo Amar Sewdyal et Swapneel Rama. Une arme tranchante avait même été brandie et encore une fois, des membres du public se sont interposés pour calmer les esprits.
Des incidents de la sorte sont devenus hélas, monnaie courante au Champ de Mars, où il y a une tension permanente et palpable. L’atmosphère est effectivement malsaine, conséquence directe de ces nombreuses courses au déroulement suspect.

Des pistes mal entretenues, devenues dangereuses
La chute collective de samedi dernier où Swapneel Rama, Jeanot Bardottier et Nitish Oodith se sont retrouvés à terre aux environs du poteau des 400 mètres est la preuve flagrante du très mauvais état de la piste. Il est aujourd’hui clair que Casimiro s’est fracturé le pied en le mettant dans un trou. Et des trous il y en a des centaines sur cette piste qui est devenue dure comme du béton en dépit de l’installation d’un système arrosage automatique dernier cri qui aurait, selon la PTP, fait ses preuves en Afrique du Sud.
Or, Week-End a toujours maintenu le contraire car avec ce système, l’arrosage ne se fait pas de façon uniforme. Certaines parties de la piste sont bien arrosées, alors que d’autres pas du tout. Au passage de la Rue du Gouvernement, le constat est encore plus alarmant car de nombreux chevaux ont buté à cet endroit précis. Notre confrère Turf Magazine en a du reste, publié une liste que nous reproduisons :

5e journée:
Absolutist (S. Rama)
Creation (N. Marday)
6e journée:
Nourbese (J. Allyhosain)
Prince Of Venice (R. Bhaugeerothee)
11e journée: Cartel Boss (D. Sooful)
13e journée: United Prince (C. Ségeon)
13e journée: Secret Oasis (A. Aucharuz)

Ainsi, on peut dire que malgré l’investissement de Rs 6,5 millions, la PTP n’a pas encore trouvé les bonnes solutions pour que les jockeys/apprentis et les chevaux exercent sur une surface sans danger. Depuis qu’elle s’occupe de cette double piste, la PTP a tout essayé : recrutement d’experts, débauchage des anciens employés du MTC, changements de personnel, couverture de la piste par des bâches pour finalement installer ce que certains de nos confrères qualifiaient d’un « state of art irrigation system ».

À chaque passage des chevaux, même dans la ligne droite finale, on se serait cru dans une de ces bandes dessinées où Lucky Luke est en train de poursuivre les frères Daltons pour les ramener en prison, avec une masse de poussière s’élevant derrière Jolly Jumper. Si la PTP n’a pas encore compris qu’il est urgent de remédier à la situation, elle ne le comprendra jamais. La piste en sable n’est pas mieux lotie. Elle est même en plus mauvais état. Des chutes comme celle de samedi dernier ne sont que le résultat de l’inexpérience et l’inefficacité de la PTP, en matière d’entretien des pistes. Et le plus grave, c’est que les jockeys et apprentis sont contraints à exercer sur ces pistes … sans une police d’assurance en bonne et due forme. Un scandale, toléré par la GRA, aussi bien toléré par la GRA et la HRD.a

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