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(JIOI) Cyclisme : le contre-la-montre masculin sous le signe de l’insécurité

Les épreuves du contre-la-montre masculin de cyclisme — avec la participation de huit coureurs de la Team MCB-Maurice A et B — n’ont pu débuter à 9h pile (heure de Madagascar), hier, notamment en raison de craintes soulevées quant à l’insécurité observée au long du parcours, qui laissait entrevoir des phases de désorganisation.

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L’itinéraire, traversant Antananarivo sur environ 62 km, s’est révélé exceptionnellement long. « Même à l’international, comme en France, on parle de 58 kilomètres au maximum », a relevé un membre de la délégation mauricienne, en attendant qu’une décision ne soit prise concernant le départ, toujours indécis 30 minutes après l’heure fixée.

Lors de la réunion du comité technique tenue la veille, a fait ressortir un membre de la délégation réunionnaise, « nous avons proposé de diminuer le parcours ou de le diviser en deux tranches de 25 km. Mais les organisateurs ont refusé ces propositions. »

Assurer la sûreté et la sécurité d’un parcours aussi étendu a constitué un défi pour le comité organisateur malgache.

Il s’agissait d’identifier des routes à l’asphaltage sûr. Et de plus, les cyclistes devaient manœuvrer au cœur d’endroits bondés, aux abords de marchés, avec le risque que des piétons ou des animaux ne traversent devant les coureurs.

Sans compter l’affluence du trafic routier, constant à certaines intersections, comme au rond-point situé non loin de la station Jovena, où étaient installées les lignes de départ et d’arrivée.

Face aux incertitudes planant, le commissaire des courses a tenu à rassembler l’ensemble des responsables de délégations de cyclisme.

Aux côtés du président de la Fédération malgache de cyclisme, Jean-Claude Relaha, il a exposé la situation.

« Le départ était prévu à 9h, maintenant il est 9h40, donc c’est raté. Cette fois, on nous assure que la sécurité est garantie par le commissaire de police. Tout est en ordre maintenant. Les routes sont coupées et nous sommes prêts. Nous avons les motos ouvreuses de la police devant chaque équipe. Désormais, la question est de savoir qui a un véhicule pour suivre son équipe. »

Les Seychelles, Maurice, Madagascar et Mayotte ont indiqué disposer d’une voiture chacune. Tandis que La Réunion et les Comores ont soutenu n’en avoir aucune. « C’est le bus qui nous a amenés ici », a cependant précisé le représentant des Seychelles — c’est donc en bus qu’ils ont suivi les coureurs.

« C’est quelque peu catastrophique tout cela », a confié un membre de la délégation réunionnaise au Mauricien. « Déjà que le parcours entre peu dans les normes. »

De son côté, le président de la Fédération malgache a informé pouvoir mettre à disposition « trois voitures, en plus de ma voiture. »

Les inconvénients étaient tel à ce moment que le commissaire devait expliquer pour sa part : « Il est peu raisonnable de tenir le départ à 10h […] Ou alors on annule tout. »

Interrogé par la suite par Le Mauricien concernant cet état des choses, Jean-Claude Relaha a pointé du doigt le manque de soutien du Comité organisateur des Jeux des îles.

« Ce n’est pas notre faute. J’ai demandé depuis des semaines au Coji des voitures pour chaque équipe, de même que pour les officiers techniques. Toutefois, il n’y avait que trois voitures » au moment du départ.

Avec l’assurance de la police, l’épreuve a finalement été lancée à 10h, soit avec plus d’une heure de retard. Par la suite, Jean-Claude Relaha nous a indiqué que « quatre voitures » étaient arrivées « en retard là, maintenant », en désignant une file de véhicules se garant aux abords du rond-point.

Fait insolite : un motard de la police ouvrant le passage pour une équipe s’est trompé de route lors du passage au rond-point de la station Jovena. Il a dès lors dû s’employer pour retrouver le devant du peloton.

À noter que l’épreuve de contre-la-montre féminin, tenu dans l’après-midi, n’a pas connu les mêmes ennuis.

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