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JIOI 2019 – Basket Ball (Dames) : Un groupe en confiance

Lorsqu’elles sera sur le parquet du gymnase de Phœnix pour son premier match aux JIOI 2019, la sélection féminine devra se rappeler de tous ces moments passés à l’entraînement depuis près de deux ans pour en arriver là. Finis les petits bobos, les petites douleurs. Place à la confiance. À quelques jours du grand rendez-vous, l’état d’esprit est au beau fixe. D’une part, la sélection veut faire table rase du passé. Après l’édition 2011 aux Seychelles, qui a vu la sélection rentrer avec le bronze, celle de La Réunion en 2015 n’a pas confirmé la tendance. Revenu bredouille de chez les voisins, le groupe veut donc passer à autre chose. « On a fait table rase du passé », lance Loreen Davy, qui en sera à ses quatrièmes JIOI.

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Or, pour arriver à ce résultat, il faut aller plus loin que le simple fait de remporter des matches. Si c’est l’état d’esprit est plus que positif, il reste que la réalité du terrain pourrait être aussi frappante. « Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu de compétition officielle », décrie-t-elle. Donc, la route jusqu’aux Jeux a été parsemée de test-matches, tantôt satisfaisants, tantôt mettant en exergue le manque de temps de jeu. Mais reste une certitude. La venue du DTN, le Serbe Ivan Smiljanic, a été déterminante dans la création de l’état d’esprit optimiste qui prévaut actuellement.

« Lorsqu’il est arrivé, c’est avec un autre basket-ball. Il nous a appris à croire en nous, il nous a donné confiance. Il nous a tout simplement appris à nous dépasser », dit encore la capitaine, citant en exemple son déplacement en Serbie avec la main bandée. Est-ce que la méthode a fonctionné ? « Oui », affirme-t-elle. « Il a permis à tout le groupe de développer son potentiel. » La tâche de Smiljanic s’avérait au départ plus compliquée que prévu, puisqu’il arrivait au pays sans aucun repère quant au championnat féminin.

De là, les choses s’enchaînent. Le déplacement en Serbie a vu les filles prendre plus de responsabilités sur le terrain, appliquant la discipline inculquée par le technicien, qui les a sorties de leur zone de confort. L’esprit de groupe était en route. « Parfois, nous ne connaissions pas nos adversaires avant de les rencontrer sur le terrain. Ce genre d’attitude a forgé le caractère du groupe. » Tout cela a servi à cette nouvelle perception au moment d’aborder la compétition. « On sait maintenant de quoi on est capables. On n’a pas eu une préparation facile, mais c’était la meilleure », dit Loreen Davy.

Donc, aujourd’hui, le groupe s’en va en guerre sans complexe, avec la ferme intention de faire mentir les statistiques. La sélection est d’ailleurs composée d’une seule nouvelle venue, en la personne d’Alisha Chundunsing, qui est aussi la plus jeune de l’équipe. « Elle s’est parfaitement intégrée au groupe, même si au début elle avait quelques appréhensions, ce qui est normal. » Aux côtés de Chundunsing, les onze autres ont toutes été de l’aventure de 2011 et de 2015. « Nous avons l’expérience voulue. Et avec la préparation que nous avons eue, c’est sûr que nous ne sommes plus les mêmes filles qui ont retrouvé la sélection il y a un peu plus d’un an. »

Par contre, il y a une donnée qui a changé en cours de route. Initialement, la sélection mauricienne devait jouer contre les Maldives et Mayotte. Mais le désistement de la sélection maldivienne a forcé le Coji à procéder à un nouveau tirage au sort. Et ce nouveau tirage verra Maurice affronter les Comores et Madagascar pendant la phase de poule. Est-ce le début des complications ? « Pas vraiment. Nous avons le même état d’esprit, même si la poule a changé. Nous allons prendre les rencontres les unes après les autres », affirme la capitaine.

Même si Loreen Davy ne l’avoue pas, cette nouvelle configuration complique la tâche de la sélection nationale. D’autant que les deux adversaires sont réputées pour être difficiles à manier. « Il n’y a aucun match facile. On le sait tous. » Et pour venir à bout de ces rencontres, il faudra que chacun assume ses responsabilités et joue sa partition à la perfection. Cela, Ivan Smiljanic l’a compris et a vite transmis le message. « Aujourd’hui, toutes les filles de la sélection savent ce qu’elles ont à faire. Il nous a fait comprendre que jouer le moins ne veut pas nécessairement dire qu’elle n’a pas sa place. » Le groupe, qui évolue ensemble depuis un moment, voit donc approcher l’échéance, alors que la pression grimpe. « On la ressent. Et c’est normal. On sait qu’on s’est préparées pour les Jeux, et que nous serons chez nous. Si on ne la ressentait pas, ce ne serait pas normal. »

À quelques jours de l’échéance, le DTN a enclenché les derniers réglages. L’heure n’est plus aux questions. « On arrive avec une nouvelle perception. Il n’est plus question d’essayer. On donne notre maximum. » Le premier match est déjà préparé depuis longtemps. « Pendant le tournoi, nous allons enchaîner. » Avec une médaille à la fin ? Loreen Davy ne répond pas. « On va donner le maximum. »

La sélection
Sandrine Appadoo, Loreen Davy, Kelly Web, Anoushka Josselin, Corine Somauroo, Caroline Adeline, Voni Chérubin, Alisha Chundunsing, Julie Jacques, Corinne Marguerite, Isabelle Némorin, Vanessa Spéville

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