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[Vidéo] Jeux paralympiques – Para-athlétisme : bien démarrer pour ensuite espérer

  • Roberto Michel sera le premier à s’élancer au 100m fauteuil T34 (12h51), suivi de Noemi Alphonse au 800m fauteuil (13h24), alors qu’Anaïs Angéline disputera la finale de la longueur T37 en soirée (22h39), tout comme Yovanni Philippe au 400m T20, mardi soir (22h44)
  • L’entraîneur national, Jean-Marie Bhugeerathee, confiant dans les chances de ses protégées, même s’il sait que le podium sera difficilement accessible en présence de tous les favoris

C’est aujourd’hui que les Mauriciens entament les Jeux paralympiques à Paris. Une journée au cours de laquelle Roberto Michel, champion du monde juniors 2019 au 400m T34, abordera les séries du 100m fauteuil à 12h51, au stade de France. Ce sera ensuite au tour de Noemi Alphonse d’être au départ (13h24) des séries du 800m fauteuil T34, alors qu’Anaïs Angéline participera directement à la finale de la longueur T37 à 22h39. Yovanni Philippe disputera aussi directement la finale du 400m T20 (handicap intellectuel), mardi soir à 22h44.

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Le para-athlétisme mauricien a rendez-vous avec l’histoire après dix longues années de travail, plus particulièrement sous la direction d’un homme, nommément Jean-Marie Bhugeerathee. Il n’a d’ailleurs jamais cessé d’y croire, aspirant grandement ses quatre protégés qui sont actuellement à Paris, à savoir Noemi Alphonse, Anaïs Angéline, Roberto Michel et Yovanni Philippe. Ce dernier souffre d’une déficience intellectuelle et les trois autres d’une déficience physique. « Nous sommes prêts pour l’aventure. Nos athlètes sont conscients de l’enjeu et savent ce que nous attendons d’eux », déclare-t-il.

Jean-Marie Bhugeerathee ne veut toutefois pas mettre la pression. « Nos athlètes savent qu’ils participent à la plus grande des compétitions sportives mondiales. Nous visons certes des médailles, mais il faudra avant tout profiter de ce moment et ne rien regretté. Peu importe le résultat final, il faudra qu’on quitte Paris avec le sentiment du devoir accompli et d’avoir tout donné pour faire honneur à son pays «, fait-il ressortir.

Mais déjà, ajoute-t-il, la confiance est de mise, notamment après les nombreux messages de soutien de la population mauricienne et des expatriés à travers le monde. « C’est la toute première fois que nous recevons autant de soutien, même des personnes qu’on ne connaît pas. Et je peux vous dire à quel point que cela nous motive. Nous les remercions et leur disons que nous ferons de notre mieux pour être à la hauteur. Ce témoignage nous rend encore plus fier de porter les couleurs mauriciennes. »

Jean-Marie Bhugeerathee avoue que la pression a commencé à monter à l’approche du début de la compétition aujourd’hui. « J’ai bien fait comprendre que la pression ne doit en aucun moment prendre le dessus, sinon c’est terminé », avance-t-il avant d’ajouter que la course au podium sera très difficile dans la mesure ou tous les favoris sont présents pour viser aussi une place sur le podium. « Ils peuvent tous remporter une médaille et Noemi qui demeure notre meilleure chance, peut aussi le faire. Il faut tout de même rester concentrés du début à la fin. Car, on peut tout gagner, mais aussi tout perdre, le temps d’une course, même si nous avons eu la meilleure des préparations. »

L’entraîneur national se dit aussi très fier que ses athlètes sont aujourd’hui mondialement reconnus et ça, selon lui, c’est une motivation supplémentaire. « Désormais, on s’arrête pour nous saluer et partager un brin de causette. C’est une preuve de reconnaissance de notre accomplissement », souligne-t-il.

Pour conclure, Jean-Marie Bhugeerathee explique que les derniers jours ont permis à effectuer des petits réglages. Il a même pu découvrir la piste du stade de France, jeudi, qu’il qualifie de rapide. « Ce qui me fait dire que nous aurons une très belle finale du 100m féminin avec des favoris qui se tiennent de très près. La différence se fera au finish où je prévois quatre à cinq athlètes terminant dans la même foulée. »

Ils débutent aujourd’hui

Noemi Alphonse (800m T54) : « L’objectif reste un podium »
Noemi Alphonse demeure la meilleure chance mauricienne de médailles et c’est au 800m fauteuil qu’elle débute la compétition aujourd’hui, en espérant de disputer la finale dans la soirée. C’est cependant au 100m, prévu mercredi, qu’elle est la plus attendue. « Mon objectif n’a pas changé. Je vise un podium et je vais tout faire pour y arriver. Je me suis beaucoup sacrifiée ces derniers dix ans pour parvenir à ce niveau et surtout disputer encore des Jeux paralympiques, cette fois devant des spectateurs. Je compte en profiter au maximum, afin de n’avoir aucun regret », déclare-t-elle.

Noemi Alphonse a même eu l’occasion de découvrir la piste du stade de France, jeudi, à l’heure des essais « Tout simplement fascinant. J’ai disputé les Mondiaux de 2017 à Londres dans un stade rempli, mais là, cela promet d’être encore plus impressionnant », avance-t-elle avant d’ajouter: « C’est sûr qu’il y aura une très belle ambiance et il va sans dire que cela nous motivera davantage. »
La championne mauricienne a même eu l’occasion de voir ses adversaires jeudi. « J’en ai profité pour analyser leurs mouvements, mais je dois reconnaître qu’elles m’ont aussi épié (rires) », souligne-t-elle. Désormais, l’heure est à la concentration et à la récupération, fait-elle remarquer.

Anaïs Angéline (finale de la longueur T37) : « Améliorer mon record national »
Médaillée d’argent à la longueur aux Mondiaux de cette année à Kobe (Japon), Anaïs Angéline détient actuellement la cinquième meilleure performance 2024 avec un saut de 4,52m. La première place étant occupée par la championne du monde, la Chinoise Xiaoyan Wen (5,42m). Elle est aussi la recordwomen mondial avec 5,45m. « Il faut être réaliste. Ce sera très compliqué face aux meilleures mondiales. Mais je ferai de mon mieux pour réaliser la meilleure performance possible. Si je parviens à sauter à 4,60m ou même faire mieux, je serai très contente. L’objectif sera aussi d’améliorer ma septième place de Tokyo », fait-elle ressortir. Anaïs Angéline avoue que la pression se fait sentir, mais qu’il faut savoir la gérer, afin d’aborder la finale dans les meilleures conditions.

Roberto Michel (100m T34) : « Je vise une finale et même plus »
Champion du monde juniors au 400m fauteuil T34 en 2019 en Suisse, Roberto Michel est déterminé à passer le cap des séries du 100m. Si tout se passe bien, il se dit déterminer à réaliser un exploit. « Je me suis très bien préparé. Je suis prêt physiquement et psychologiquement. Mon objectif a toujours été de participer aux Jeux paralympiques et être à Paris représente déjà une médaille. Il faudra maintenant travailler très dur pour faire encore mieux. Je vise une finale et même plus. Je crois dans mon potentiel et je vais tout donner pour réussir un exploit », indique-t-il. Roberto Michel dit avoir été aussi impressionné par le stade de France et attend avec impatience de le découvrir aujourd’hui avec ses nombreux spectateurs.

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