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Jeux Paralympiques – Départ mercredi après-midi : Les Mauriciens prêts pour l’exploit

Les Jeux olympiques terminés, ce sont les Jeux paralympiques qui prennent le relais à Paris (France) à partir du 28 août jusqu’au 8 septembre. Contrairement aux Jeux de Tokyo (Japon) il y a trois ans — en raison de la Covid-19 — le public aura cette fois accès aux infrastructures sportives. Ce qui devrait pimenter davantage les compétitions où Maurice tentera de réaliser l’exploit en para-athlétisme avec la championne du monde du 100m fauteuil (T54), Noemi Alphonse. L’entraîneur national, Jean-Marie Bhugeerathee, pense que Yovanni Philippe, qui souffre d’une déficience intellectuelle, peut aussi très bien faire au 400m (T20). À noter que la délégation mauricienne, forte de six athlètes et de neuf accompagnateurs, quitte le pays mercredi après-midi avec, à sa tête, le président du Mauritius Paralympics Committee (MPC), Jean-Marie Malepa.

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Le chef de mission, nommément Hervé Runga, a déjà mis le cap sur Paris, mardi, afin de veiller que l’arrivée des Mauriciens se fasse dans de bonnes conditions dans la capitale française.

2024 sera-t-elle la bonne pour le para-athlétisme mauricien ? Cela en a tout l’air après le titre de champion du monde remporté par Noemi Alphonse au 100m T54 et sa médaille d’argent au 400m à Kobe au Japon. « Noemi fait effectivement partie de nos meilleures chances à ces Jeux. Nous avons tout fait pour qu’elle arrive à Paris dans les meilleures conditions », déclare un Jean-Marie Bhugeerathee confiant de pouvoir enfin réaliser un exploit qui a nécessité 10 ans de préparation. « Nos athlètes sont tous motivés et déterminés à réaliser la meilleure performance et aussi bien le meilleur résultat possible. Nous n’avons d’ailleurs pas fait tout ce chemin pour rien. »

Néanmoins, ajoute-t-il, il nous faudra arriver à Paris très concentrés et aussi maintenir le même niveau de sérieux jusqu’à la fin. « Tout peut arriver dans une course, même si la préparation s’est faite de façon minutieuse. C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’accent, ces derniers temps, sur la préparation mentale », déclare-t-il. D’ailleurs, ses quatre athlètes que sont Noemi Alphonse, Anaïs Angéline, Roberto Michel (handicaps physique) et Yovanni Philippe (handicap intellectuel) sont en stage résidentiel de dix jours — depuis le 9 août — dans un hôtel du nord de l’île.

Jean-Marie Bhugeerathee explique avoir tout fait pour que ses athlètes soient mis en situation de Jeux. « Nous avons instauré une discipline qui sera appliqué à Paris. Nous faisons de sorte que tout soit réglé comme du papier à musique », fait-il remarquer. Même que, dans le cas de Yovanni Philippe — autre athlète sur lequel il fonde plein d’espoir — tout est fait pour lui permettre de bien comprendre les attentes. « Un handicap intellectuel est très complexe et avec Yovanni, c’est beaucoup de psychologie pour lui faire comprendre le déroulement de sa course. »

Présence des spectateurs
Il ne faut du reste pas oublier que Yovanni Philippe avait été médaillé de bronze aux Championnats du monde de 2023 à Paris. Il avait même battu le record de la compétition au 400m (T20) avant que le recordman de la distance, le Brésilien Daniel Tavares, ne reprenne son dû en finale. « Nous avons sollicité Denovan Rabaye qui souffre du même handicap, mais aussi un athlète valide, nommément Elliot Lagaillarde. Grâce à eux, Yovanni se retrouve très bien et il ne reste plus qu’à espérer qu’il le répète en compétition», souligne l’entraîneur national.

Pour sa part, Anaïs Angéline vivra ses deuxièmes Jeux paralympiques à la longueur après ceux de Tokyo. Elle se dit même très motivée à réaliser la meilleure performance possible, tout en étant réaliste concernant un podium. « Ce sera très difficile de faire un résultat, mais je suis déterminée à donner le meilleur de moi-même. Ce qui est très intéressant, cette fois, c’est que le public sera présent et que dans ces conditions, cela ne peut que nous transcender. Je pense avoir aussi gagné en maturité après avoir participé aux Jeux de Tokyo et aux Championnats du monde », explique-t-elle.

Anaïs Angéline espère aussi améliorer son record national de 4,52m. « J’ai fait 4,50m aux Mondiaux de Kobe (Japon) et je serai plus que satisfaite si je parviens à réaliser 4,60m ou même mieux. Reste que cela demande beaucoup d’efforts d’où le fait que je demeure très mesurer. » Anaïs Angéline avoue que sa préparation s’est très bien passée et avance que sa médaille d’argent aux Mondiaux n’a fait que la motiver davantage. « Je fais actuellement les derniers réglages. Il faudra aussi être très forte psychologiquement pour être capable de s’élever plus haut », avance-t-elle.

Pour conclure, la sauteuse indique que la pression se fait sentir à l’approche du grand départ prévu mercredi après-midi. Il n’empêche, fait-elle remarquer, qu’il est très important de garder la tête froide. « C’est normal de ressentir la pression. Il est cependant très important de savoir la contenir, afin d’en tirer le maximum. D’autant que trop de pression nuit à la performance. Je garde donc les pieds sur terre en gérant au maximum ce moment très important de ma carrière. »

La délégation
Les athlètes: Noemi Alphonse, Anaïs Angéline, Roberto Michel, Yovanni Philippe, Eddy Capdor et Brandy Perrine

Les accompagnateurs
Entraîneurs: Jean-Marie
Bhugeerathee et Nicolas Angéline
chef de délégation: Jean-Marie Malepa
Chef de mission: Hervé Runga
Team manager: Hewlett Nelson
Les autres: Dr Damien Steciuk, Harry Hookoom, Dominique Filleul (président de HOPE) et Dario Thumiah (responsable de communication)

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