Une assemblée générale spéciale qualifiée d’illégale a été convoquée mercredi soir au gymnase de Phoenix et menant, qui plus est, à la mise en place d’un comité transitoire pour organiser les prochaines élections ! D’abord, cette rencontre a été convoquée par un dirigeant de club, plus précisément Benoît Souchon du Curepipe Startlight SC, ce qui est contraire aux règlements de l’Association mauricienne de handball (AMH) et à ce qui a été convenu lors d’une récente rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum ! Car, pour l’heure, ni le club de ce monsieur et encore mois les autres, ne possèdent un droit de vote puisqu’ils n’ont pas payé leur frais d’affiliation depuis deux ans à condition d’un amendement aux Rules and Regulations par la voix d’une motion votée à la majorité de trois quarts.
Finalement, apprenons-ce à hier, cinq personnes ont été choisies à la suite de la rencontre de mercredi pour former le comité transitoire. Selon cet hebdomadaire, on y retrouve Haroon Durbass comme président, mais aussi Benoît Souchon (secrétaire), Jean-Marie Rock, Nicolas Le Merle, Anissa Jean-Louis et Jean-François Provençal. Ce dernier, faut-il le rappeler, a déjà été président de l’AMH dans le passé et lors de son dernier passage, il y a plusieurs années, il avait représentait les intérêts de l’Union Sportive de Beau-Bassin/Rose-Hill (USBBRH). Quelle est donc sa légitimité au sein de ce groupe et quel club représente-t-il désormais ?
Si peu d’information a transpiré de cette réunion, en revanche, ceux derrière une telle démarche semblent complètement ignorer les règlements qui régissent leur fédération. D’abord, le comité directeur de l’AMH a été dissout depuis novembre dernier et ensuite, le Caretaker Committee nommé pour organiser les élections n’a pas été en mesure d’avoir le quorum à deux reprises. C’est la raison pour laquelle Philippe Boudou, président de l’USBBRH, a insisté pour que les choses se fassent selon les règles, mais sans succès comme en témoigne la tenue de la réunion de mercredi.
Pourtant, apprenons-nous, Philippe Boudou avait proposé que c’est l’AMH qui se charge de la mise en place d’un Caretaker Committee et non le ministère de la Jeunesse et des Sports. Proposition à laquelle le ministre Deven Nagalingum avait donné son accord. Philippe Boudou avait même expliqué la marche à suivre pour que les clubs retrouvent leur droit de vote par la biais d’un amendement aux Rules & Regulations. Cette étape, était justement obligatoire avant de procéder à la mise en place d’un comité temporaire selon les dispositions des lois de l’AMH et lui donner les pouvoirs pour entamer les procédures menant aux prochaines élections. Malheureusement, certains personnes en ont décidé autrement.
Il est ainsi bon de rappeler qu’un Caretaker Committee avait été mis en place sous la présidence d’Haroon Durbass, mais les deux tentatives d’élections se sont soldées par des échecs. C’était d’abord le 18 janvier dernier où seuls trois délégués avaient répondu présents, nommément Nicolas Le Merle, Jean-Marie Rock et Philippe Boudou ! Les débats avaient été reprogrammés dans les 15 jours comme le préconise la loi et, selon nos informations, seul Philippe Boudou était présent devant un gymnase cette fois fermé à clé ! Dans ces conditions, le Caretaker Committee est devenu obsolète d’où la nécessité de nommer un autre comité temporaire.
Certes, est-il important de faire repartir l’AMH sur des nouvelles bases, mais faut-il que cela se fasse dans un cadre légal. Aussi, qu’adviendra-t-il désormais du jugement de la Cour Suprême de février 2024 ordonnant à l’AMH de payer les Rs 10M dues à Gérald Alcidor pour ses services demeurés non-payés depuis 2017 ? C’était lors de l’organisation à Maurice des Championnats du monde juniors de beach handball.
Qui prendra aussi la responsabilité de payer les Rs 1.1M réclamées par une autre compagnie qui poursuit l’AMH en Cour pour ses services non-payées à ces mêmes Mondiaux juniors !