Football – Licenciement du couple Sinnasamy Voyeurisme allégué : une affaire à rebondissements !

– Un comité disciplinaire institué, alors qu’une enquête policière est en cours et que le FFC n’a désigné « aucun coupable » !

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– Nazeer Bowud, à qui la préposée dit avoir rapporté l’affaire de voyeurisme dans les toilettes de dames, a-t-il été questionné sur la disparition du téléphone ?

Une enquête policière est en cours suivant une déposition faite par une préposée de la Mauritius Football Association (MFA) au poste de police de Rose-Hill, le 10 août dernier. En dépit de cela, la MFA avait quand même institué, parallèlement, un Fact-Finding Committee (FFC) ! Les auditions avaient débuté en septembre et deux mois plus tard, selon le journal attitré de la MFA, il est précisé que « Le FFC ne désigne aucun coupable ». Et pourtant, un comité disciplinaire a été ensuite institué par la MFA. Mila Sinnasamy qui avait porté plainte pour voyeurisme, et son époux, également employé à la MFA, ont été licenciés. À noter que Week-End n’a reçu aucun communiqué officiel à ce sujet, émanant de la cellule de communication de la MFA, avec Robert Deschambeaux comme nouveau responsable, alors que l’affaire est relayée dans la presse depuis quelques jours !    

C’est une affaire qui a surpris, choqué et qui avait même attiré l’attention de la presse internationale. L’affaire de voyeurisme alléguée dans les toilettes des dames au siège de la MFA, à Trianon, a toutefois pris une autre tournure. Au final, c’est la préposée qui avait porté plainte et son époux qui en ont fait les frais, serait-on tenté de le dire, par ce revirement de situation ! Dans sa déposition à la police, elle avait affirmé avoir rapporté la découverte du téléphone “on video recording mode”, le 30 juillet, à l’assistant secrétaire général, Nazeer Bowud. Toutefois, la pièce à conviction, étrangement non-sécurisée, avait par la suite disparue mystérieusement !

À ce jour d’ailleurs, on ne connaît toujours pas officiellement les retombées du FFC, sur ce volet précis de l’enquête, même si d’autres détails ont déjà été publiés dans la feuille attitrée de la MFA. À moins que ce comité n’ait pas considéré nécessaire d’enquêter à ce sujet ! Espérons que la police y accordera-t- elle, l’attention voulue, afin de situer la responsabilité de celui ou de celle qui devait sécuriser le téléphone. Il faudrait aussi savoir pourquoi des mesures nécessaires et appropriées n’ont pas été prises, en conséquence et en temps voulu.

Les promesses d’Anil Kumar Dip

Aussi, serait-il bon de savoir, auprès du Commissaire de police par intérim, Anil Kumar Dip, où en est justement l’enquête policière sur cette affaire. Lui qui avait pourtant clairement indiqué, début septembre: « Mo bizin dir zot ki nou pe pran sa tre o serie, la polis pa pe dormi lor la. La polis pe fer so travay e deza kat personn fini et interoze. Lanket pe swiv so kour. Pou ena bann arestasion e pou ena bann pourswit. Sa mo donn garanti tou dimounn ki pe ekout nou. Mwa mem mo pe swiv sa personelman e dan le zour a venir zot mem pou trouv rezilta ki pe vini » !   

Qu’on le veuille ou non, cette affaire de voyeurisme allégué soulève bien des interrogations. Le couple Sinnasamy fait-il l’objet de représailles ? Pourquoi alors la MFA a-t-elle institué un comité disciplinaire quand « Le FFC ne désigne aucun coupable » ? Nazeer Bowud y a-t-il été questionné sur la disparition du téléphone ?

Ce sont autant de questions qui méritent des réponses. Car en l’absence de transparence et de communication surtout, le doute s’installe sur la manière dont cette affaire a été gérée. D’ailleurs, la MFA n’a jamais communiqué officiellement ce sujet à Week-End. Si ce n’est que certains ont eu le privilège d’obtenir des “inside information”.

En revanche, le président de la MFA, Samir Sobha a, étrangement relaté certains faits dans les moindres détails, allant même jusqu’à faire des déclarations troublantes dans le cas de la démission de l’ancien secrétaire général, Didier Pragassa. Ce dernier, rappelons-le, avait démissionné quelques jours seulement, après l’éclatement de cette affaire. Sauf que la MFA, dans un communiqué laconique, n’avait nullement fait mention des raisons de son départ. Ce n’est qu’au lendemain de l’envoi de ce communiqué que Samir Sobha nous apprendra, dans le journal attitré de la fédération, que le principal concerné avait démissionné pour des raisons de santé !

Ce qu’il faut surtout mettre en perspective, une fois encore, ce sont les troublantes révélations faites par Samir Sobha, lors d’une interview sur les ondes d’une radio privée, notamment à l’heure d’évoquer la démission de Didier Pragassa. Il disait alors: « Par la swit kan linn donn so demision, nounn aprann boukou kitsoz apre. Kot ena bann dimounn inn vinn de lavan inn donn bann statement. Kot zot inn mem dir nou ki zot ti pe atann kili ale pou donn zot statement. Parski zot ti per reprezay tousa »

Et Samir Sobha dans tout ça ?

N’est-il donc pas important, dans ce contexte très précis, que le président de la MFA soit aussi convoqué devant le comité disciplinaire de la MFA que ses membres et lui ont mis sur pied ? Si tel n’a pas été le cas, alors pourquoi le président de ce comité disciplinaire n’a pas cru bon de le faire ? La police l’a-t-elle fait en mesurant l’ampleur de ses révélations ?

Et le couple Sinnasamy dans tout cela ? Week-End avait tenté en vain d’établir un contact avec les concernés, par le biais d’un intermédiaire. La question d’un « contrat de confidentialité » avec la MFA avait été évoquée. Aucune déclaration n’est d’ailleurs parue dans la presse jusqu’ici et on ne sait toujours pas, si le couple compte entamer des actions légales, afin de rétablir les faits, s’il estime avoir été injustement pénalisé par cette sanction infligée par la MFA, suivant les recommandations du comité disciplinaire.

En attendant, on suivra cette affaire de très près. On observera aussi l’évolution de l’enquête policière et surtout le move du Commissaire de police par intérim, lui qui avait pourtant été très ferme, il y a quatre mois, en précisant: «dan le zour a venir zot mem pou trouv rezilta ki pe vini ». Après tout, ne dit-on pas que “justice must be seen to be done”.

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