A travers Sac à vie, sa micro-entreprise spécialisée en ecobag, Anoosha Purlackee de Triolet contribue à réduire les déchets textiles. Ses créations sont confectionnées à partir du recyclage de tissus pour leur donner une nouvelle vie.
Si au début, la jeune femme confectionnait différents modèles de sacs en achetant des ballots de tissus neufs, le confinement de l’année dernière et le manque de capital l’ont fait prendre une toute nouvelle direction. Elle récupère des vieux jeans, draps, rideaux, nappes, du goni et autres chutes de tissus pour pour donner naissances à une nouvelle collection de sacs plus dans l’air du temps.
Sac à vie mêle savoir-faire à une démarche humaine et environnementale : “Les femmes qui travaillent avec moi étaient à la base au chômage et en nous regroupant, elles ont eu de nouvelles perspectives dans leurs vies.” Outre d’être détentrice un dégrée en management et passionnée d’écriture, Anoosha Purlackee est très active au niveau de plusieurs ONG à l’instar de GIVE, Entrepreneur Network et ALESVEA. La motivation et l’envie de progresser sont omniprésentes afin de voir grandir davantage Sac à vie. Surtout après avoir décroché en avril le bronze award lors du NPQC 20/21 (National Productivity and Quality Convention : “Nous ne sommes certes pas les seuls dans ce domaine mais je suis contente de notre propre progression. Ma plus grande fierté c’est d’avoir réussi à empower d’autres femmes autour de moi. Je leur dis toujours one woman can change the world, et aussi it’s better to do something than nothing.”
Cette petite entreprise est l’histoire d’une reconversion. Après avoir évolué dans le domaine du drone et du marketing, Anoosha Purlackee rejoint le Women Empowerment Centre : « Un peu par curiosité car dans le domaine du drone j’ai subi pas mal de discriminations de la part des hommes et j’ai voulu m’essayer à autre chose.” L’habitante de Triolet découvre alors plusieurs cours et formations avant d’opter pour la couture: “Contrairement aux autres femmes, qui étaient déjà de très bonne couturière, je ne savais pas coudre encore moins manier une machine à coudre. Mais, j’ai très vite vu plusieurs opportunités dans ce domaine et mon apprentissage s’est fait rapidement.”
En effet, le trentenaire se décrit comme une personne qui ne baisse jamais les bras. Elle frappe toujours à de nouvelle porte quand certaines se ferment. C’est ainsi qu’elle prend la décision en 2018 de monter sa micro-entreprise, Sac à vie, avec d’autres femmes rencontrées durant sa formation: « Le moment était propice et coïncidait avec l’interdiction d’utiliser des sacs en plastique non biodégradable et que les gens se mettaient à chercher des shoppings bag réutilisables.”
Une banque accepte même de collaborer à son projet de upcyling en leur fournissant en vieilles bâches publicitaires.
La vente des sacs se fait lors des marchés d’artisanaux ou par réseaux sociaux. Très prochainement, Sac à Vie lancera son siteweb pour effectuer de la vente en ligne.