Fermées depuis 7 mois, les salles de cinéma ont enfin eu l’autorisation d’ouvrir leurs portes depuis le 1er octobre dernier. Cependant, les premiers jours de projection n’ont pas accueilli la grosse foule, bien loin de là. Les gérants des salles prévoient un regain surtout que des bons films seront à l’affiche dès cette semaine notamment le nouveau James Bond. La reprise vient ici soulager ces entreprises qui ont encouru énormément de pertes ces deux dernières années.
Un couple seulement en salle pour la projection de Fast and Furious au Star de Bagatelle à 14h le 1er octobre.. Les autres séances du Star de Bagatelle ne faisaient guère mieux, une dizaine de personnes pour la majorité. À Grand-Baie La Croisette, l’affluence a été un peu meilleure avec environ 200 personnes samedi et 150 dimanche. Quand au Star du Caudan, il a accueilli 90 personnes samedi et 85 dimanche.
L’espoir est permis.
Une reprise plutôt lente qui démontre probablement le mood des cinéphiles actuellement pris entre les craintes liées à la Covid-19 et les priorités financières. Éric Koenig attribue lui cette affluence moyenne à la communication. “Les gens ne sont pas encore au courant que c’était ouvert, nous-même nous ne savions pas trop si on allait pouvoir opérer vendredi. Il fallait déjà que la censure nous donne les autorisations nécessaires pour projeter les films.”
Les gérants des salles espèrent une affluence grandissante au fur et à mesure afin de sauver les meubles. “Je pense que cela prendra du temps mais nous avons reçu beaucoup d’appel de personnes nous demandant quand nous allions réouvrir. Je pense que les gens en ont marre de rester à la maison et qu’ils veulent revivre l’expérience du grand écran”, indique Rajesh Callycharan du groupe MCine. “Je pense que le public est en manque de distraction, je m’attend à ce qu’il y ait du monde petit à petit. D’autant plus qu’il y a de bons filmes qui sortent prochainement”, soutient, pour sa part, Éric Mallac Koenig, directeur des cinémas Star. L’espoir est donc permis que les salles puissent attirer la foule dés cette semaine.
Soulagement.
Toujours est-il que cette autorisation d’opérer se pose comme une bouée de sauvetage pour les salles de cinéma après de longs mois de fermeture. “Nous sommes soulagés. Depuis mars 2020, nous avons subi des pertes d’environ Rs 35 millions”, confie Rajesh Callycharan. Son groupe n’a lui pas pu prendre le train en marche vendredi dernier, “C’était rapide pour tout préparer. Cela prend du temps pour contacter le fournisseur et avoir les clés qui permettent la projection de films”, dit-il. Sans compter le temps imparti au visionnage de films par la censure avant d’avoir l’autorisation et les visas. Le groupe ouvrira ses portes vendredi prochain avec, vraisemblablement à l’affiche, le nouveau James Bond.
Quant à l’autorisation d’opérer uniquement à moitié de la capacité, les directeurs disent devoir faire avec. “On n’a pas le choix. Il faudra qu’on retourne à la normale assez vite pour nous soulager davantage. Cela ne dépend pas de nous mais du gouvernement. J’espère que les mesures seront assouplies avec le temps”, dit Éric Mallac-Koenig. Rajesh Callycharan y voit lui une opportunité de payer certaines frais constants qui pesaient lourd dans la balance. “C’est assez contraignant mais nous n’avons guère le choix. En même temps, cela nous permettra de récupérer l’argent qu’on a perdu tout en payant les dépenses courantes.”