Après s’être aventuré vers plusieurs styles au fil de ses 3 précédents albums, Nicholas Larché revient à son propre style. Sur Retour En Arrier, le mélomane aux nombreux talents artistiques revient à la world music. “Auparavant je faisais des expériences. Cet album-là est un peu l’album que je cherche à faire depuis le début. Dessus, je ne me disperse pas vers d’autres styles. Là je fais ma musique, celle que je défends, ‘fer enn zafer ki prop a mwa’.”
C’est “cette dispersion” qui lui a permis de forger son propre style. “Mo ena telman linflians, monn zwe telman diferan zar lamizik ki zordi dan mo lamizik to santi li. Ena plizir zar lamizik ki melanz ansam e vinn enn sel pies.”
Des notes de séga qui se mêlent à des airs latins, des esquisses de jazz, de blues et de funk entre autres. Un style inqualifiable : “justement parce qu’il se compose de trop d’influences pour être classé sous un style précis.” À travers 9 morceaux, Nicholas Larché propose une balade musicale agréable dans les méandres de ses pensées et de son vécu.
Par ailleurs le titre évocateur de l’album, reflète bien plus un regard vers le passé pour mieux avancer qu’un retour en arrière. Indépendamment du titre, le thème de l’album est porteur d’un message motivant, incitant à poursuivre ses rêves et à les réaliser mais surtout de ne pas faire du surplace. Une sorte d’introspection qui permet de s’améliorer et aller plus loin. “C’est un concept, j’ai envie de savoir que faire de ma musique à partir de maintenant. Nous ne pouvons plus revenir sur les erreurs du passé. Il nous faut au contraire nous inspirer de notre passé pour vivre l’instant présent, s’en servir pour avancer vers le futur”, dit-il.
Soutenir la créativité mauricienne.
Content du projet qu’il a pu faire, Nicholas Larché souligne l’importance du grant offert par le ministère de tutelle. “C’est grâce à cela que j’ai pu faire cet album.” Dans un contexte où le retour sur investissement est tributaire de plusieurs facteurs, l’artiste salue l’aide qu’il a reçu mais souhaite que le public apporte sa pierre également. “Il faut que le public soutienne la créativité mauricienne en achetant les albums. Cette contribution permettra aux artistes de continuer à créer des albums. Sinon à un certain moment, tu ne pourras plus tenir une nouvelle pochette d’album dans tes mains, ce sera chose du passé.”