Après un premier album et quelques projets avec son groupe Apostrophe et quelques collaborations, Ilario Armel, fils du ségatier Mario Armel, lance son deuxième album en solo. Il s’agit d’un EP de 4 titres nommé Zetwal qui donne un aperçu de l’univers du jeune musicien de 22 ans dont l’indéniable talent mérite d’être reconnu.
Crédit photos : Shafeek Sophie
“Nous sommes tous des étoiles, nous avons tous une âme qui vogue vers l’infini”, dit Ilario Armel, Ila Rio de son nom d’artiste. Cet EP, il voulait le faire depuis quelque temps déjà. Le buzz qu’il a créé avec ses vidéos sur Tic Toc tout récemment lui ont donné l’envie de réaliser le projet dès maintenant. “En l’espace d’un mois, j’ai récolté 800 000 vues. De même, j’avais fait un extrait du morceau Tou zaffer soy qui a été repris par environ 1000 personnes, cela m’a beaucoup motivé.”
Multi-instrumentiste.
Multi-instrumentiste, Ila Rio maîtrise la batterie, la guitare, la basse, le piano, les percussions et a même des talents de producteur et de beatmaker. Sans compter ses talents de vocaliste. Cette large palette de compétences, il le met au profit de ses compositions qui, du coup, reflètent exactement ce qu’il veut transmettre au public. Zetwal et Ziss to toussel, présents sur l’EP, portent sa signature de A à Z. Tou zaffer soy est une reprise en kreol de la chanson Everything sucks de Vault Boy alors que Live again est le fruit d’une collaboration avec Yohan Peres. L’EP et le clip de Tou zaffer soy seront disponibles sur les plateformes digitales dès ce jeudi 10 juin.
Les 4 morceaux présents sur cet EP sont vecteurs d’émotions distinctes. À travers Zetwal, c’est un message d’espoir que veut lancer Ila Rio, pour surmonter la dépression. Avec Ziss to toussel, il parle d’amour d’une façon hors du commun. Live again parle de l’acceptation de soi alors que Tou zaffer soy est plus humoristique dans son approche.
“En pouvant vivre de la musique, c’est là que je me sens vivant.”
Pour l’instant, la musique occupe la majorité du temps d’Ila Rio. Les cours de batterie qu’il donne lui confère 60 % de son salaire. Ses autres sources de revenues étant un travail à temps partiel pour une compagnie de doublage de voix ainsi que des cachets liés au streaming de ses morceaux. “C’est assez motivant de toucher des revenus avec le streaming. En pouvant vivre de la musique, c’est là que je me sens vivant.”
Quant à son héritage musical, Ila Rio le vit de façon très simple, essayant de tracer sa route autrement qu’en étant considéré comme le fils d’un chanteur à succès. Alors que son papa a fait carrière dans le séga et que son influence n’est pas négligeable, Ila Rio a lui choisi de se tourner d’avantage vers la pop, l’afro et la fusion. “Ma façon d’aborder la musique est différente de celle de mon père mais il m’aide en partageant avec moi son expérience. Cela m’aide beaucoup, j’ai la chance d’être un peu plus guidé que les autres. La seule chose qui me gène est que les gens croient que mon succès est dû au fait qu’il soit mon père mais je fais mes propres efforts pour progresser.”
Après le lancement de l’EP, Ila Rio verra ses projets musicaux s’enchainer. À commencer par la parution des morceaux Zetwal et Ziss to toussel dans la compilation Kuler Liniver, proposée par Mario Armel. Après quoi, il s’alignera aux côtés de son frère Vicario pour la création d’un EP qui sortira au courant de l’année.