Mont-Choisy a accueilli la 11e édition de la Mautiyak Kayak Fishing Competition dimanche. Une journée perturbée par une météo capricieuse avec le vent qui a joué au trouble-fête résultant en une moisson peu fructueuse pour les kayakistes. La compétition a tout de même permis à la famille de pêcheurs en kayaks de se réunir autour de leur activité favorite.
Ils étaient 98 kayakistes à s’élancer dans les eaux de Mont-Choisy dimanche matin à l’occasion de la 11e édition de la Mautiyak Kayak Fishing Competition. Certains étaient à pédale, d’autres à la rame et d’autres encore en tandem sur des kayaks à deux places. La famille des pêcheurs en kayaks s’était donnée rendez-vous, motivée à souhait pour cette unique compétition de l’année.
Temps venteux.
Les conditions météorologiques n’étaient pas idéales, le vent se révélant une épine dans les pieds des pêcheurs. Tant et si bien que les organisateurs ont limité le nombre d’heures passées hors du lagon ainsi que la distance pouvant être parcourue, par mesure de sécurité. Ce qui a eu pour effet que beaucoup de kayaks se sont retrouvés dans un même secteur, ce qui n’est pas idéal pour la pêche. Les participants se sont tout de même donnés à fond pour titiller le poisson. Chacun puisant dans ses ressources et ses connaissances pour avoir les meilleures chances. Au jig, au drop shot, à la traine, on les a vu étaler leurs attirails afin de provoquer des attaques et des touches.
Peu avant 9h, comme envisagé, le vent s’est levé rendant la tâche des kayakistes très difficile, particulièrement pour ceux embarqués sur des kayaks à rames. Certains visages démontraient une grande fatigue alors que les kayakistes avançaient chacun à son rythme vers le lagon. Beaucoup sont d’ailleurs allés directement sur la plage au lieu de tenter leur chance dans le lagon, sans doute trop exténués pour continuer.
Moisson peu abondante.
La décision des organisateurs, nécessaire pour protéger les participants, allait dessiner les contours d’une moisson peu abondante en terme de prises. En effet, énormément de kayakistes sont rentrés bredouilles, d’autres avec des croissants, des vieilles rouges et de jeunes carangues. Beaucoup ont d’ailleurs partagé leur déception que les conditions n’aient pas été meilleures.
Les plus chanceux ont eux pu tirer leur épingle du jeu. À l’instar de Dean Lee Yau qui a attrapé un sacrechien de 6,26 kilos et une carangue de 5.96 kilos. Ce qui lui a permi d’obtenir le premier prix dans la catégorie des kayaks à pédales. Dans la même catégorie, Yahyaa Gopaul s’est adjugé le deuxième prix avec une capitaine de 3 kilos et une bonite de 7.42 kilos. Cette bonite lui a d’ailleurs valu de remporter le prix du plus gros poisson.
Jérôme Randabel a, lui, remporté la joute dans la catégorie des kayaks à rames en pêchant un poisson de 4.94 kilos et un batardet de 0.5 kilos. Houssein Noordaully a terminé second dans cette catégorie avec un croissant à queue blanc de 1.08 kilos, une carangue de 0,9 kilos et un coupe couillon (aussi appelé poisson lézard ou ‘bomli’) de 0.14 kilos. Mention doit être faite pour Donald Froid qui s’est consolé avec une mourgate de 1.8 kilos prise inhabituellement au jig.
Satisfaction.
En tout cas, le rassemblement aura été joyeux pour les participants. L’occasion de partager sur cette activité qui leur procure tant de bonheur et de montées d’adrénaline. “Ce fut une grand joie de se retrouver après plus d’un an, nous avons eu beaucoup de nouveaux participants pour cette édition. Nous aurions pu en avoir plus, mais certains n’ont pas pu venir après que la date initiale ait dû être repoussée en raison du mauvais temps. Je dois dire que les conditions météorologiques n’étaient pas fameuses, voire extrêmes. Il y avait des vents carabinés agrémentés d’une grande marée qui ont créé beaucoup de courant. Je dois saluer le courage extraordinaire des participants, particulièrement celui de Sheik Nooranee qui, en raison d’un problème aux pieds, a dû pédaler avec ses bras. J’ai été très impressionné par lui, si tous les jeunes pouvaient avoir cette motivation, ils pourraient réaliser de grandes choses. Il faut dire aussi que nous n’avions pas lésiné sur les moyens en terme de sécurité avec les 5 bateaux que nous avions pour surveiller le déroulement”, confie Steeve Chan Chu, de Mautiyak.
Il se dit satisfait de la journée malgré tout en terme des poissons que les kayakistes ont pu ramener. “Malgré les conditions, il y a eu des prises intéressantes. Les meilleurs pêcheurs ont été au rendez-vous, ce qui démontre que les connaissances et la stratégie sont très importantes.”