Elle découpe, frange, teinte et modèle le papier pour faire éclore, pétale par pétale, des fleurs légères et délicates. Oiseau du paradis, rose, gerbera, flamboyant,… c’est chez elle, à St Croix, que Quincy Emilien, paper florist, fait naître des créations et leur poésie à travers sa marque Maqemoiselle.
Depuis 2016, Quincy Emilien s’est lancé dans la confection des fleurs de papier. De la tige, en passant par les feuilles, le pollen jusqu’aux pétales, la jeune femme de 26 ans créé tout de ses mains et uniquement avec du papier. Pour un bouquet, une couronne murale, une décoration de fête, une composition corporate, chaque fleur est pensée et réalisée selon les souhaits des clients. Elle y consacre des heures de travail.
Son travail s’inspire de la nature et de l’écologie. Un élément qu’elle connaît parfaitement puisque depuis son plus jeune âge, la fondatrice de Maqemoiselle est fascinée par le monde naturel qu’elle observe avec beaucoup de curiosité : “Grâce à cette passion je peux aujourd’hui donner vie à des fleurs.” La paper florist donne la forme et le mouvement voulu aux papiers tout en prenant bien soin de rendre ses créations les plus réalistes possible. “C’est un défi à chaque fois et j’adore ça.”
C’est sur conseil d’un ami que Quincy Emilien s’est lancé dans cette voie. Puis les commandes n’ont cessé d’augmenter. Elle confie avoir toujours été attiré par le monde artistique sans vraiment savoir ce qu’elle voulait faire plus tard. Finalement, le hasard a voulu que ce soit ainsi. “Je me sens totalement épanouie et cela me permet de m’exprimer et surtout de proposer d’autres alternatives.”
Totalement autodidacte, l’habitante de St Croix s’est beaucoup documenté sur internet et n’a pas hésité à demander conseils auprès d’autres fleuriste de papier. “J’ai fait de nombreux tests. Je suis un peu perfectionniste et je mis plusieurs mois avant de me lancer officiellement grâce au soutien de ma famille et de mon ami.” Au fil des années, elle a développé ses propres techniques dans un esprit raffiné et très esthétique en travaillant à partir de papier cartonné, de vieux livres, de papier crépon et de vieux journaux recyclés. Outre ses commandes, Maqemoiselle s’est vu proposer plusieurs collaborations avec des artistes notamment avec Kim Yip Tong et Electrocaïne lors du festival Porlwi by nature où elle a réalisé une installation avec de fleurs géantes en papier. Puis ont suivi des décorations pour les vitrines de magasins, entre autres mariages.
Depuis peu, Quincy Emilien propose des compositions pour les bureaux : “C’est assez minimaliste. Un peu comme une pièce d’art qui s’intègre parfaitement dans un espace. Et ça ressemble à ce que l’on voit dans la nature”. D’ici la fin d’année, la jeune femme compte s’inscrire à quelques marchés tout en planifiant d’ouvrir un atelier et de former une main supplémentaire pour répondre aux nombreuses demandes. Les créations de Maqemoiselle sont à découvrir sur Instagram ou Facebook. Les prix varient de Rs 100 pour les fleurs à la tige à partir de Rs 400 pour des couronnes et bouquets.
