Les hémorroïdes causent beaucoup de désagréments aux personnes atteintes. On n’en parle pas souvent car c’est considéré comme un sujet tabou. Cette semaine, essayons donc de comprendre cette maladie pour savoir comment s’y prendre pour la soigner ou même l’éviter.
Plutôt que d’hémorroïdes, on devrait en réalité parler de maladie hémorroïdaire. Les hémorroïdes sont en effet des formations normales de l’anus. Il s’agit d’un réseau de vaisseaux sanguins entrelacés, capitonnant la membrane qui tapisse le conduit de l’anus ou situés sous la peau autour des plis de l’anus. Dans le conduit anal, les veines renflées en petits sacs et les fines artères se groupent en trois principaux renflements, les paquets hémorroïdaires. Leur présence est normale et constante chez tout individu dès la naissance. Leurs manifestations anormales, qui définissent la maladie hémorroïdaire, touchent autant l’homme que la femme. Elles apparaissent surtout à la trentaine et sont très rares chez l’enfant. Elles deviennent moins fréquentes après 60 ans. Il en existe deux types :
- Les hémorroïdes internes
Elles sont situées à l’intérieur de l’anus, provoquent rarement des douleurs, mais s’accompagnent parfois de saignements lors de la défécation.
- Les hémorroïdes externes
Elles se forment sous la peau et entraînent une tuméfaction au niveau de l’anus.
Il y a quatre degrés d’hémorroïdes :
Premier degré : L’hémorroïde demeure à l’intérieur de l’anus.
Deuxième degré : L’hémorroïde sort de l’anus au moment de la défécation, et revient en position normale à l’arrêt de l’effort.
Troisième degré : L’hémorroïde doit être replacée délicatement avec les doigts après la défécation.
Quatrième degré : L’hémorroïde ne peut être replacée à l’intérieur de l’anus.
- Les symptômes pour reconnaître une hémorroïde
– Sensation de brûlure, de démangeaison ou d’inconfort dans la région anale.
– Saignement et légère douleur au moment de la défécation.
– Sensation que l’intérieur du rectum est enflé.
– Suintement de mucus par l’anus.
– Sortie par l’anus de protubérances sensibles.
Les causes
Il n’y a pas de cause précise de la maladie hémorroïdaire. On identifie toutefois des facteurs de risques, comme la constipation, la grossesse (les symptômes disparaissent généralement après l’accouchement), l’obésité, l’effort physique intense, ou encore une position debout ou assise trop prolongée.
Les soins
Outre les médicaments en pharmacie ou un traitement médical, les personnes qui souffrent d’hémorroïdes peuvent aussi soulager leurs symptômes avec divers soins maison grâce à des traitements naturels capables d’aider à relancer la circulation sanguine. Tisanes, cataplasmes, bains de siège, voici quelques astuces de grand-mère à essayer.
Traitement externe : Pour soulager la brûlure, il vous est recommandé de prendre des bains de siège d’eau froide pendant 10 à 15 minutes, plus particulièrement après être allé à la selle.
Traitement interne : Le Plantain est l’une des meilleures plantes pour traiter les hémorroïdes. Sa capacité à empêcher les hémorragies des petites veines anales et favoriser leur récupération est vraiment intéressante. Boire une infusion d’une petite cuillère de feuilles sèches de plantain deux fois par jour.
L’hamamélis est aussi très utile aussi pour traiter les hémorroïdes. Vous pouvez le trouver sous forme de crème ou de suppositoires en pharmacie (son nom latin est Hamamelis virginiana).
L’oignon en cataplasme pour stimuler la circulation
L’oignon a la propriété de stimuler la circulation sanguine, donc de diminuer la dilatation excessive des vaisseaux.
La recette :
Faites cuire un oignon dans de l’eau et réduisez-le en pâte.
Étalez cette pâte entre une bande de gaze ou deux compresses.
Appliquez ce cataplasme sur la zone douloureuse, en restant le plus possible en position allongée.
Un régime anti-hémorroïdes
Bien que divers médicaments anti-hémorroïdes existent, le régime alimentaire est la meilleure façon de lutter contre cette maladie. Voici donc quelques conseils et recommandations de la nutritionniste Nirusha Pahladi. “Il existe un lien indissociable entre les maladies hémorroïdaires et la constipation. D’une manière générale, la constipation apparaît dans le cas où l’on ne consomme pas suffisamment de fibres alimentaires. Les femmes adultes ont besoin au minimum de 25 grammes de fibres chaque jour alors que les hommes ont besoin de plus de 30 grammes par jour. Mais malheureusement, par ignorance certainement, on ne consomme quotidiennement que la moitié de la quantité nécessaire.”
Les aliments les plus riches en fibres
Les fruits : Pomme, pêche, abricot, prune, fraise, noix de coco et poire. Les fruits séchés comme la figue et la prune sont aussi très riches en fibres.
Les légumes frais : Les fibres sont aussi présentes dans les légumes frais : haricots blancs et rouges, lentilles, carotte, petits pois, pomme de terre, épinards, et plus particulièrement les aubergines et l’asperge.
Les produits céréaliers complets : Ces produits contiennent des proportions élevées en fibres alimentaires solubles et insolubles : blé, pain complet ou avoine, seigle.
Les fruits secs : Pensez aussi aux fruits secs, surtout les noix, les cajous, les noisettes, car ces derniers favorisent aussi le bon transit intestinal et préviennent les problèmes de la constipation en raison de leur forte teneur en fibres. Il est à noter que seule l’amande n’est pas conseillée pour les personnes ayant des hémorroïdes.
Quelques aliments à éviter
Si vous souffrez des crises d’hémorroïdes et vous souhaitez les soigner par le régime alimentaire, il faut écarter certains aliments de votre assiette : les plats épicés ou trop salés, la moutarde, les fromages, la banane, les viandes rouges, le chocolat.
Les excitants comme le café, les boissons énergétiques et les boissons alcoolisées et gazéifiées peuvent aussi engendrer des poussées hémorroïdaires car elles sont susceptibles d’irriter le rectum. Il est alors préférable de substituer ces liquides par le jus frais, le thé vert ou les tisanes.