« Libre ». L’appel ne se transmet pas qu’à travers la parole. Il s’agglutine à sa manière d’être. Cette liberté s’assume à travers sa première exposition, introspection sincère à laquelle cette fille de Pamplemousses invite du 1er au 14 avril, en la Galerie Agartha, à Port-Louis.
Les confidences de NIM, 33 ans, se transposent en acrylique, collage, aquarelle, à l’encre de Chine. S’éloignant du tracé à la peinture à l’huile chéri par sa mère, la peintre Kalindi Jundoosing.
Les tableaux de la jeune femme, eux, accueillent des sexes masculins et féminins, des paysages, des abstraits. Des environnements dépeignant les tourments de celle qui se considérait à une époque comme « emprisonnée ». Mais qui emprunte désormais le sentier de la reconstruction, trouvé à Péreybère.
« L’art c’est la seule façon d’être totalement libre de faire ce que je veux. Pourquoi s’arrêter là? B*** li tol! », ponctue-t-elle.
Des études entreprises au Afrique du Sud et une carrière en décoration intérieur ne semblaient combler l’artiste, qui souhaitait déployer ses ailes. Être elle-même. Pour se faire, son parcours a été jalonné d’épreuves, qui ont fait d’elle une femme assumée.
NIM expose désormais l’interdit. Les tabous qu’il faudrait aborder sans langue de bois. Quitte à en offenser certains. Codées pour certains, évidentes pour d’autres, ses oeuvres interpellent. Choquent parfois. Elles résonnent de personnification, traduisant les réflexions et le vécu de leur concepteur.
« J’ai envie que les gens comprennent mon histoire à travers l’art », confie-t-elle.