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Des micros dans la forêt pour écouter et étudier les oiseaux

La Mauritian Wildlife Foundation (MWF) s’est récemment dotée de micros spéciaux appelés Audiomoth pour enregistrer des sons d’animaux dans la forêt. Les donnés sont ensuite lues sur l’application Kaleidoscope Pro qui dissocient les sons en fonction des besoins.

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Une quinzaine de micros ont été installés à 100 m de distance les uns des autres dans la Vallée de Ferney. Grâce à ces instruments, la MWF pourra confirmer la distribution actuelle des oiseaux endémiques relâchés dans cette vallée qui est que le second plus grand bloc de forêt du pays. On aura alors une meilleure idée des populations du pigeon rose, de la grosse cateau verte, de la crécerelle de Maurice, du coq des bois et du Cuckoo shrike. Des détails qui sont essentiels au suivi des espèces et à leur protection.

Les micros autonomus recording units de la marque Audiomoth que la MWF a associé à l’application Kaleidoscope Pro permettent de mieux étudier la vie dans nos forêts. Ces micros ont pu être achetés grâce à un grant de l’African Bird Club alors que Wildlife Acoustics, créateur de Kaleidoscope, a permis à le MWF d’avoir gratuitement accès à l’application pendant une année.

Test grandeur nature à Ferney.

Les micros présentent des avantages conséquents comparés aux méthodes utilisées jusqu’ici. “Petits, ils sont très pratiques à installer et peuvent rester des mois sans problème. Ils sont également livrés avec des boîtiers résistants à l’eau ”, explique Adrien Gellé, Scientific Data Officer à la MWF. La température ambiante ainsi que la date et l’heure exacte de l’enregistrement des sons sont collectés donnant aux scientifiques matière à mieux comprendre le comportement de chaque espèce.

Avant cela, cet exercice devait être fait par le staff de la MWF, un travail de fourmi qui prenait un temps considérable et avec des résultats parfois moins fiables “Il fallait que la personne soit au bon moment au bon endroit dans certains cas”, explique Adrien Gellé.

Position des nids.

Celui-ci prend pour exemple le coq des bois, dont quelques spécimens avaient été relâchés dans la vallée en 2017. “Nous pensions qu’ils n’avaient pas réussi à se reproduire vu que nous n’avions pas vu de couples d’oiseaux sur place. Or, on les a vus cette année. Si nous avions ce micro-là avant, nous aurions su qu’ils étaient là. Nous aurions su qu’il y avait des nids. Le micro nous permet de positionner les nids en fonction des enregistrements.”

L’application Kaleidoscope peut être réglée sur différents modes. À commencer par un réglage sur les cris d’oiseaux qui est justement utilisé par la MWF dans un premier temps. “L’appareil détecte alors à des fréquences spécifiques. Il ne va présenter que des sons à ces fréquences, ce qui va faire que nous n’aurons pratiquement que des sons émis par des oiseaux. Le seul soucs qu’on a eu, ce sont les sons des crickets qui sont assez proches. Mais, on arrive à les différencier malgré tout.” Plus tard, ces deux instruments pourraient servir dans le suivi d’autres espèces que les oiseaux tels que les chauves-souris ou les insectes endémiques.

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