Environnement : à l’île Ronde, la nature reprend vie

Des scientifiques du National Parcs Conservation (NPCS), de la Mauritian Wildlife Foundation (MWF) et du Durrell Wildlife Conservation Trust ont fait un état des lieux sur l'île Ronde. Nous avons pu glaner des photos auprès du NPCS et ainsi permettre à nos lecteurs de découvrir ce lieu pittoresque qui abrite tant d'espèces endémiques et indigènes.

L’île Ronde est unique. Cet îlot appartenant à Maurice se situant à quelques dizaines de kilomètres des côtes du nord, abrite l’unique serpent endémique de Maurice, le Keel scaled boa. Il fait partie des nombreux reptiles endémiques qu’on y trouve : le Scinque de Telfair ainsi que de nombreuses espèces de gecko dont le Gunther’s gecko et l’Ornate day gecko.

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Photos : NPCS

On y trouve également environ 200 tortues géantes d’Aldabra. Si elles ne sont pas endémiques de Maurice, elles jouent néanmoins un rôle prépondérant dans la restauration de la végétation endémique présente, en remplacement de la tortue géante de Maurice qui a disparu il y a fort longtemps.

Photos : NPCS

Régénération.

Cette végétation si particulière se compose d’espèces très rares. On y trouve, à titre d’exemple, la seule population sauvage du palmiste bouteille. À ses côtés : une grande population de lataniers bleue, le pandanus vandermeeschii, l’acacia indigène, le bois de clou ou encore le diospyros egrettarum, une des 11 espèces d’ébéniers restantes.

La visite qui s’est tenue il y a moins de deux semaines a permis de constater que la faune et la flore de l’île s’est bien régénéré comparé à une vingtaine d’années auparavant. C’est-à-dire, depuis que cette collaboration entre ces trois instances a débuté. “Les signes sont positifs que ce soit au niveau des plantes ou des reptiles endémiques. L’île donne des indications qu’elle récupère de sa dégradation de l’époque”, indique Ashvin Dooky du NPCS. Ceci-dit, poursuit-il, “il y a encore beaucoup de travail à faire.”

Reptiles et oiseaux de mer.

Kersley Pynee, également du NPCS, fait ressortir que quelques espèces endémiques très rares s’y régénèrent beaucoup mieux. “Le palmiste bouteille a vu sa population  augmenter. Elle se régénère seule, ce qui est très bon signe.” Et, puisque la végétation se régénère bien, cela fait effet boule de neige auprès de la faune. “Il y a plus d’habitats pour les reptiles qui, à leur tour, se régénèrent mieux.”

Cette restauration est essentielle pour les animaux qui y vivent où qui sont de passage. À l’instar des nombreux oiseaux de mer tels que le Red tailed tropic bird, le White Tailed tropic bird, le Round Island Petrel, le Bulwer’s Petrel ou le Sheerwater. Ces derniers profitent des falaises et du sol si particulier de l’île Ronde pour se repeupler.

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