Tu viens de donner un concert devant un public plutôt conséquent à N’Joy. Est-ce que la scène t’avait manqué après les épisodes de la Covid ?
Énormément. Pour tout dire, avant même les restrictions, j’étais un peu absent de la scène. Aujourd’hui je réalise à quel point ça m’avait manqué et à quel point j’adore cela.
Comment est-ce que les artistes à Rodrigues vivent en ce moment avec les restrictions ?
Ce qu’on définit comme galère, c’est exactement ce que vivent les artistes. Moi, j’ai la chance de ne pas dépendre de la musique. Cependant, nous voyons nos frères galérer. Ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts, car ils n’ont pas de dates. Chacun tras dans sa façon pour pouvoir ramener de la bouffe. Certains accumulent des petits boulots, des side jobs. Il faut tout faire pour se nourrir. Et c’est très dommage.
Les têtes dirigeantes de l’Assemblée Régionale de Rodrigues ont changé depuis les élections. Est-ce synonyme d’espoir pour l’art et le respect des artistes dans l’île ?
Pour te dire franchement, oui. Parce que, tout simplement, ça ne peut pas être pire qu’avant. Oui, il y a vraiment de l’espoir.
En tant qu’enseignant de kreol, comment vois-tu l’enseignement dispensé aux élèves ?
Il y a des problèmes, mais je suis aussi conscient que chacun essaie de faire ce qu’il peut. Pour améliorer l’éducation offerte, il faudrait responsabiliser l’entourage. Ainsi, ceux qui gravitent autour de l’école auront été des responsabilisés face à la situation de la Covid.
D’autre part, la concertation représente une superbe solution. Ce qui n’était pas trop le cas avant. Je pense que si l’on parvient à mieux se concerter, surtout en incluant ceux qui sont sur le terrain, ça sera un bon début.