Bharatanatyam, judo et ju-jitsu – Triaksha Goodoory : L’élégante combattante

À 12 ans, Triaksha Goodoory est championne de Maurice de judo et de ju-jitsu chez les moins de 13 ans et elle a aussi été récompensée comme danseuse de bharatanatyam. Des arts diamétralement opposés qui forgent l’adolescente qui jongle entre l’élégance et la fluidité de cette danse et la rigidité et la détermination d’une combattante. Nous l’avons rencontrée dans son village natal à Mare D’Albert où elle fait la fierté de son entourage.

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Dans le petit village de Mare-D’Albert dans le sud du pays, réside une petite championne en arts martiaux. Triaksha Goodoory, 12 ans, brille depuis qu’elle participe aux compétitions nationales de judo et de ju-jitsu. Championne actuelle des moins de 13 ans, l’élève du Collège France Boyer de la Giroday à Plaine Magnen s’est distinguée dans chaque catégorie où elle était inscrite depuis ses 6 ans. Jusqu’ici, elle n’a terminé seconde qu’une fois. Les autres fois, c’était l’or. “Ça me rend fière. Cela me fait énormément plaisir. Mon papa, qui est prof d’arts martiaux, m’a bien guidée depuis petite. J’avais déjà l’habitude de faire les mouvements nécessaires en compétition. C’était devenu facile pour moi à force de pratiquer.”

Dextérité et souplesse.

Il faut dire qu’elle maîtrise ces deux arts martiaux comme très peu savent le faire. Une petite démonstration en kimono, nous donne rapidement un grand aperçu de ses talents et de son potentiel. Le pied tendu et levé à hauteur de nos visages, des coups de poings rapides et puissants dans le vide, des pirouettes et nous voilà à la fois démunis et impressionnés par la dextérité et la souplesse de cette guerrière qui lancent des cris perçants et agressifs. Son regard perçant et sa posture intimidante forcent le respect.

Quelques minutes plus tard, cette force de la nature se métamorphose. Face à nous, dans ses beaux habits traditionnels orientaux, la voilà toute empreinte de douceur s’adonnant à des mouvements déconcertants de fluidité et d’élégance selon les règles du bharatanatyam. Sur le rythme d’une musique traditionnelle, elle capte l’attention avec ses mouvements hypnotisants. “Danser le bharatanatyam me procure beaucoup de joie, je me sens en paix quand je danse.” Quelques pirouettes en avant et en arrière nous ramènent aux arts martiaux dont elle ne se dissocie pas, même quand elle danse. “Ma prof de danse aime bien faire des fusions dans ma danse, ça créé une nouvelle danse.” A souligner qu’elle a été 1st runner up de Zenes Montre To Talan for dance organisé par le ministère et qu’elle la gagnante du Bo Vallon Ascencia Talent Show in 2019 

Complémentarité.

Force est de constater que les disciplines qu’elle pratique sont très complémentaires. Le judo et le ju-jitsu sont assez proches mis à part les coups de poing et coups de pied. “Le judo et le ju-jitsu ont beaucoup de techniques similaires. En judo quand j’attrape le kimono de mon adversaire pour tenter de le jeter au sol, le ‘grip’ est puissant. Je dois dire que ç’a m’aide beaucoup quand je pratique le ju-jitsu. C’est un plus.”

Les arts martiaux et la danse l’aident à mieux travailler au niveau éducatif selon ses propres dires. “J’aime beaucoup les techniques des arts martiaux, elles me gardent en bonne santé, rendent ma vie plus intéressante, me motivent, m’aident à me concentrer dans mes études.” Il en est de même pour la danse. “Le bharatanatyam me procure beaucoup de joie, je me sens en paix quand je le pratique. Pendant la période des examens, je n’ai qu’à danser un peu, et cela m’aide à mieux me concentrer et mieux travailler.”

Très attachée à toutes ces disciplines, Triaksha  Goodoory avoue qu’elle ne saurait choisir entre les 3. Bien au contraire elle les voit faisant partie de sa vie pendant encore très longtemps. “Je ne pourrais pas faire un choix entre les 3. Je souhaite devenir prof de danse plus tard, faire carrière dans la danse tout en m’épanouissant dans le ju-jitsu et le judo. Je rêve de participer  aux Jeux des Iles de l’Océan Indien et de remporter une médaille.”

Ce serait là une belle suite à son histoire, elle qui a découverte les arts martiaux à l’âge de 2 ans. Son père étant directeur d’une école de ju-jitsu, il l’emmenait de temps en temps pour la garder. Mais un beau jour, ce dernier est surpris de la voir faire des choses que certains de ses élèves ne maîtrisaient pas encore. “Je l’ai vue de faire des roulades très avancées pendant que les élèves la regardaient. Elle avait observé et avait appris” Depuis, elle a un étagère à médailles et de trophées bien rempli et qui devrait encore s’en garnir pour longtemps encore.

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