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Ashley Beeharry—Le bosseur

À 25 ans, Ashley Beeharry se définit comme un grand bosseur. L’habitant de Pointe aux Sables confie travailler nuit et jour depuis plusieurs années pour atteindre ses objectifs. Maintenance Officer dans une cellule gouvernementale, il accumule les heures supplémentaires. “Je me suis fixé l’objectif de construire une maison et de me marier dans deux ans. Je travaille comme un forcené pour pouvoir y arriver. Quand je ne fais pas d’heures supplémentaires à mon boulot, je vais travailler dans une imprimerie afin d’avoir plus de sous.”

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En contrepartie, son acharnement au travail l’empêche de passer beaucoup de temps avec sa famille. “Je vois ma famille une fois par semaine uniquement. Mais tout le sacrifice que je fais est pour la bonne cause.” Il a dû mettre de côté une de ses grandes passions, la pêche. “Je pêche depuis que je suis petit, j’aime beaucoup faire du casting mais aussi pêcher les petits rougets à la ligne. Ça me manque de ne pas pouvoir y aller régulièrement, mais j’essaye de le faire dès que j’en ai l’occasion.”

Ashley Beeharry a deux autres grandes passions : la moto et le tatouage. Il a deux motos actuellement, dont une qu’il vient d’acquérir. “J’ai une 125 cc depuis pas mal de temps, que j’ai cédé à mon frère depuis que j’ai acheté une 250. Je suis un passionné de vitesse, je me sens libre quand je roule sur ma moto. J’ai fait un accident il y a quelques années qui m’a un peu refroidi, mais la passion a repris le dessus.”

Quant aux tatouages, il y a découvert un grand intérêt depuis peu. “Depuis l’enfance, j’aime dessiner. Je finissais souvent premier de la classe en art. Un jour, j’ai observé mon cousin en train de faire un tatouage sur quelqu’un et ça m’a donné envie d’essayer. Depuis, je me suis acheté un appareil et j’en fais de temps en temps.”

La boîte à questions

Notre invité a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.

En quel animal aimeriez-vous vous réincarner ?

Un oiseau. Il est libre, il peut s’envoler pour aller où il le souhaite. Depuis toujours, j’ai cette folle envie de savoir ce que cela fait de voler. Je trouve les oiseaux fascinants. J’ai bien envie de savoir comment un oiseau perçoit le monde, comment il se sent quand il est dans les airs. Si je me réincarnais en oiseau, je passerais tout mon temps à voler.

Confiez-nous votre plus grand secret ?

Ena ferme ladan ! (rires).

Après votre passage sur terre, que souhaiteriez-vous que l’on dise de vous ?

J’ai envie qu’on parle de moi en bien. J’entends trop souvent les gens dire qu’untel était comme ci ou comme ça. Ils voient d’abord les défauts de la personne. Je n’ai pas envie qu’on se souvienne des erreurs que j’ai pu commettre, mais plutôt des bonnes choses que j’ai faites.

Quel est l’état de santé de votre porte-monnaie en ce moment ?

Assez correct, je dois dire. Je suis quelqu’un de très économe. Si je me donne un budget quotidien de Rs 200 par exemple, il arrive très souvent que je n’utilise pas toute cette somme. J’essaie d’en conserver le maximum. Je ne dépense pas mon argent à tort et à travers. J’ai beaucoup de projets et je travaille beaucoup. Je ne trouve pas cela logique de travailler autant et de dépenser son argent dans des choses futiles. Avant de dépenser le moindre sou, j’y réfléchis à deux fois.

Avec quelle vedette de la chanson entamerez-vous un duo ? Et pour chanter quoi ?

Pour être franc, je ne sais pas chanter (rires). Mais si je devais faire un duo avec un chanteur, ce serait avec Tikkenzo et on chanterait Comie temps encore. J’aime ce qu’il raconte dans ses chansons. Il chante sur des choses réelles qui se passent à Maurice et sur lesquelles les gens ferment les yeux.

À quelle occasion sortez-vous le champagne ?

Je pense que la prochaine fois, ce sera le jour de mon mariage. Mon objectif est de me marier en 2020. Je dois d’abord terminer la construction de ma maison. Cela me prend beaucoup de mon temps, je sacrifie pas mal de choses pour ce projet. Quand je toucherai enfin au but, cela vaudra le coup de sortir le champagne.

Au réveil, vous êtes du genre à dire “Ayo mama !” ou “Allez, allons-y ! ?

Étant quelqu’un qui travaille matin et soir, il m’est très difficile de sortir du lit le matin. Kom di koze, bizin pas lapins. Je suis obligé de mettre plusieurs alarmes sur mon téléphone pour arriver à me réveiller.

Si vous deviez changer un trait de votre personnalité quel serait-il ?

Mon mauvais caractère. J’ai toujours eu du mal à me retenir quand je me sens agressé. Il y a deux ou trois ans, dès que j’avais un problème, je pouvais m’énerver très facilement. J’ai même déjà été licencié pour ce genre de choses. Avec l’âge, j’ai commencé à changer d’attitude. Je me suis surpris quelquefois à savoir me retenir, à tourner le dos et m’en aller. Mais j’ai encore du chemin à faire. J’aimerais perdre ce mauvais caractère complètement.

Que devrait faire Superman si un jour il atterrit à Maurice ?

Débarrasser le pays de tous les barons de la drogue et intercepter tous les bateaux qui viennent les fournir. La drogue est en train de détruire la jeunesse de ce pays. Il faut endiguer ce fléau.

Qu’offrirez-vous au Premier ministre s’il vient chez vous à l’heure du dîner et de quoi lui parlerez-vous ?

Je lui offrirai un repas à la hauteur de mon salaire, c’est-à-dire un menu très pauvre afin qu’il comprenne que la vie est très dure pour une grande partie de la population. Évidemment, je lui parlerai des salaires de la population mauricienne et du sien. Les politiciens sont surpayés alors que la population est sous-payée.

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