Elle a l’art et la manière de communiquer avec son monde… Pour ce petit bout de femme pétillante de 32 ans qui manie à merveille la langue de Molière, être libre et indépendante est une philosophie de vie ancrée dans ses gènes. Encadrée de parents aimants et de trois sœurs complices, Arnelle a grandi et évolué sur la propriété de Beau Champ. C’était “dan kann”, retiré du monde moderne, mais dans un univers tellement paisible et pur. “J’ai eu la chance d’avoir une enfance remplie, de grimper aux arbres, manger des fruits, siroter la canne, jouer aux jeux d’antan.”
Cette vie très “terre à terre” a permis de forger la femme forte et indépendante qu’elle est aujourd’hui. Après ses études, elle intègre très vite le monde du travail. La jeune femme exerce aujourd’hui comme assistante administrative au sein d’un centre commercial de l’est… “Je suis très méticuleuse et exigeante envers moi, encore plus dans le cadre du travail.”
Elle jongle aussi entre plusieurs passions, mais deux se distinguent du lot : le chant et le dessin sur bois. “Je viens d’intégrer un groupe de Poste de Flacq et je prends plaisir à chanter. Depuis mon enfance, le chant a toujours rythmé mon existence, mais je n’avais jamais eu l’audace de pratiquer ma passion au grand jour.” En ce qui concerne le dessin, “c’est comme le chant, la passion a toujours existé mais je ne l’ai jamais développé”. Être libre et s’imprégner de la nature en pratiquant la randonnée est aussi une de ses activités pour s’adonner à la méditation.
Celle qui se caractérise comme une “gentille grande gueule” ne passe pas par quatre chemins pour dire haut et fort ce qu’elle pense. Des racines hautes en couleurs et en valeurs pour cette petite “mamzel de l’est”.
La boîte à questions
Notre invitée a plongé sa main dans la boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.
Quelle est votre plus grande frousse ?
Je suis une adepte de nature et de randonnée, mais… j’ai une peur bleue des vers de terre depuis mon enfance. Les voir gigoter me fait peur. Les piqûres sont aussi un de mes traumatismes. J’avais huit ans quand mon père, venu me récupérer à l’école, m’a emmené directement chez le dentiste. Quand j’ai vu l’aiguille, ce fut l’horreur, et les larmes ont fusé. C’est de là que date cette peur…
Au réveil vous êtes du genre à dire “Ayo mama” où “Allez hop, allons-y !” ?
Ça dépend des jours. Aujourd’hui, je me suis dit : hop, on y va ! Car j’avais complètement oublié que j’avais des factures à préparer. La plupart du temps, c’est “Ayo mama”. Je branche mon alarme à 7h mais ce n’est que quinze ou trente minutes plus tard que je suis debout. En traînant les pieds…
À quelle occasion sortez-vous le champagne ?
Je ne bois pas du champagne car je préfère le bon vin… Pour répondre à la question, je dirais que c’est surtout à l’occasion des fêtes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’au mois de juin, on sabrera le champagne, car l’une de mes sœurs va accoucher de son quatrième enfant.
Qu’auriez-vous fait si vous aviez les pouvoirs de Superman ?
Sans hésiter, j’aurais sauvé le monde de la pauvreté. Et comme un Robin des bois avec des pouvoirs décuplés, je volerais les riches pour offrir aux pauvres. Une bonne partie des gens dans notre monde vit dans la pauvreté extrême. Ceux tout en haut de l’échelle sociale sont conscients de leurs situations privilégiées, mais beaucoup ne font rien à leur niveau pour alléger le poids de la pauvreté de leurs congénères.
En quel animal aimeriez-vous vous réincarner ?
Un oiseau ! C’est un animal synonyme de liberté car il voyage à travers le monde. De là-haut, il jouit d’une vue exceptionnelle et ressent l’immensité. Sentir le vent chatouiller mes plumes et me laisser porter par elles serait merveilleux. La liberté est aussi un de mes traits de caractère : j’aime être libre dans mes mouvements et dans ma façon de m’exprimer. J’aime être indépendante dans mon métier et mon quotidien de femme.
Vivre d’amour et d’eau fraîche, ça vous dit ?
Oui, pourquoi pas ! Quand j’aime, j’aime vraiment. Je serais prête à suivre mon cœur, quitte à tout recommencer à zéro, s’il le mérite. J’ai 32 ans et je suis toujours célibataire (rires).
Avec quelle vedette de la chanson entameriez-vous un duo ? Et pour chanter quoi ?
Julien Clerc. J’aime les chansons françaises d’autrefois. Au-delà du fait que ce soit le chanteur préféré de mon père (l’homme que je ne cesserai jamais d’aimer), j’aime le timbre de sa voix, qui a un je-ne-sais-quoi de captivant. En 50 ans, sa voix n’a pas changé. Je ferais volontiers un duo avec lui sur la chanson Si j’étais elle, et mon premier fan serait mon papa. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance d’aller le voir en concert dernièrement lors de son passage.
C’est officiel, le Père Noël existe et lit cette rubrique. Que souhaitez-vous lui demander ?
C’est de livrer chaque année un cadeau à tous les enfants du monde, peu importe sa classe sociale. Je pense que c’est merveilleux d’entretenir la magie de Noël, que les enfants ne cessent jamais d’y croire. En ce qui me concerne, c’est de me garder en bonne santé pour vivre longtemps, du moins jusqu’à 80 ans.
Après votre passage sur terre, que souhaiteriez-vous que l’on dise de vous ?
Qu’on dise vraiment qui j’étais, sans passer par quatre chemins. Qu’Arnelle était une bonne personne, mais qu’on dise vraiment de quoi j’étais fait. J’ai de bons côtés comme des moins bons, comme tout être humain. J’ai toujours été une personne franche, qui n’a pas froid aux yeux. Je suis une gentille grande gueule qui n’a pas peur de dire tout haut ce qu’elle pense. Qu’on retienne aussi mon côté “fofolle”, qui aime à faire rire son entourage, une femme vivante et pleine de punch.
Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à votre enfant ? Et le pire ?
Je ne suis pas mère, mais je suis une tante. Le mieux que je puisse donner comme conseil, c’est de toujours garder cette liberté en soi. Suivre son cœur et se dire qu’on est libre. Nous faisons partie d’un système qui évolue constamment, mais nous sommes libres. Mais aussi de toujours faire attention à nos propres paroles et actions, envers nous et les autres…