Il n’y aura pas de Computer Rooms dans les centres de dépouillement aux prochaines élections générales. C’est ce qu’a assuré le commissaire électoral, Irfan Rahman, dans une lettre adressée aux leaders de la plateforme de l’opposition en réponse à leurs Proposals for Free and Fair Elections. Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, a abordé, samedi, cette questions en qualifiant l’annonce de « grande victoire car cela permettra de dissiper tout doute lors de l’exercice de dépouillement.»
Par ailleurs, le commissaire électoral est aussi en faveur du décompte des voix le jour même du scrutin, soit après la fermeture des bureaux de vote, de même que de la publication sur une base mensuelle des noms des électeurs décédés et de maintenir le registre électoral ouvert toute l’année.
« Néanmoins, il faudra d’abord pour cela que le gouvernement vienne de l’avant avec des amendements appropriés à la loi régissant les élections », a-t-il précisé.
Il s’est également appesanti sur la prochaine présentation du Finance Bill, qui donnera force de loi aux mesures budgétaires. Il dit ainsi souhaiter que cet exercice intervienne dans deux semaines, le temps pour lui d’étudier les différents amendements qui seront apportés à au moins 80 textes de loi.
Commentant la démission de Presley Paul en tant que Managing Director de la Cargo Handling Corporation (CHCL), Xavier-Luc Duval se dit d’avis que ce dernier n’était pas « the right man at the right job ». Tout en rappelant que sa démission est intervenue après sa Private Notice Question (PNQ) sur le Container Port Index 2022, et dans lequel le port de Port-Louis est classé 327e sur 344 à travers le monde.
« Ce classement est dangereux pour le pays. D’autant plus que le port de Madagascar, avec l’aide des Japonais, a entrepris des démarches pour obtenir le statut de hub dans la région. Si cela se réalise, ce sera un véritable désastre pour le port de Port-Louis », poursuit le leader du PMSD. Tout en se félicitant que ses dernières PNQ ont eu les résultats escomptés et ont permis, selon lui, de mettre en exergue la demande d’extradition logée par le gouvernement français dans l’affaire Franklin, un bail signé par un trafiquant notoire dans l’affaire Black Label & Stag Party et la faillite totale de l’Extended Programme.
Concernant les promotions au sein de la force policière, Xavier-Luc Duval fait ressortir l’absence de promotions aux postes de sergents et d’inspecteurs depuis 2015, « alors que certains policiers travaillant avec des ministres en ont obtenu ». Il estime par ailleurs « aberrant que des policiers préparent des examens et que tout tombe à l’eau » parce que ces examens, organisés par la Disciplined Forces Service Commission (DFSC), ont été renvoyés à plusieurs reprises.
Pire, dit-il : les policiers participant à ces examens ne peuvent évaluer leur performance, car leurs résultats ne leur sont pas communiqués. Et le leader de l’opposition de suggérer que ces examens soient à l’avenir organisés par l’Université de Maurice, qui a déjà démarré des formations dans ce domaine. Xavier-Luc Duval terminera son intervention sur l’interview du patron de la Special Striking Team, Ashit Jagai, réalisée par Murvin Beetun, en demandant au commissaire de police d’assurer la sécurité du journaliste, ce dernier ayant en effet reçu des menaces.
Le Whip de l’opposition, Patrice Armance, a pour sa part parlé du « climat délétère » qui prévaut actuellement au Parlement, selon lui. « Cette situation perdure à cause de l’attitude du Speaker », dit-il. Il plaide en faveur d’une « réforme en profondeur des Standing Orders » et du fonctionnement des différents comités.
Khushal Lobin a préféré revenir sur les sévères critiques émises aux autorités mauriciennes en ce qui concerne le trafic humain dans le dernier rapport de l’US State Department. Il se dit en faveur de l’introduction du Criminal and Justice Bill au Parlement le plus vite possible.