World Aids Day : « Approche multisectorielle pour éviter la précarité extrême »

C’est ce que préconise Nicolas Ritter, fondateur et ancien directeur PILS

Les deux années passées sous Covid-19 ont impacté les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). C’est ce que déclare Nicolas Ritter, vivant lui-même avec le virus, fondateur et ancien directeur de PILS (Prévention, Information et Lutte contre le Sida), et actuel directeur communication vie associative et militante de Coalition Plus, à Maurice, à l’occasion du World Aids Day.

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« Les Mauriciens atteints de Sida sont, pour la plupart, des personnes vivant dans des conditions difficiles. Le Covid-19, surtout, ainsi que d’autres situations de crise, qui frappent le monde entier, sont venus fragiliser davantage ces patients », dit-il.

Il ajoutera que « comme Maurice se trouve, actuellement, dans une situation relativement stable, en ce qu’il s’agit de nouvelles contaminations, le moment est propice pour une action concertée et une approche multisectorielle envers les PVVIH et leurs entourages.

Dans la conjoncture, il est plus qu’avisé que les ministères de la Sécurité sociale, de l’Éducation, du Logement, surtout, ainsi que d’autres partenaires de l’Etat fassent cause commune avec les acteurs du privé, la société civile afin d’organiser la vie autour des personnes concernées.»

Nombre de PVVIH sont des adultes employés et en âge de travailler. « Néanmoins, il survient des situations, comme une baisse du CD4 du patient, entre autres, qui fait que la personne ne peut plus travailler de manière constante », déclare-t-il en avançant que « la Sécurité sociale peut et devrait intervenir pour élaborer un plan de pension d’invalidité, disons sur une modalité temporaire, le temps que le patient retrouve une meilleure santé et reprenne un travail.»

Nicolas Ritter rappelle que « ces PVVIH ont des familles, et donc des enfants. L’éducation devrait les épauler, si le besoin s’en fait ressentir. Et pareillement, plus que jamais, l’éducation doit inclure un module de prévention contre le Sida dès le plus jeune âge, afin que tous les enfants grandissent en sachant quels sont les risques de contamination. Une manière d’empêcher la propagation !»

Reconnaissant que « beaucoup de choses se mettent déjà en place et les ONG, la société civile ont trouvé, auprès du ministère de la Santé et du gouvernement, un partenaire à l’écoute : c’est impératif dans cette lutte. Mais il ne faut pas, pour autant, baisser la garde. Au contraire, le moment est propice pour encourager les idées et projets pouvant contribuer à faire avancer le combat ! » prévient-il.

Pour sa part, PILS procède, ce 1er décembre 2022, à l’ouverture d’une Community Sexual Health Clinic à Port-Louis.

 

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