- La première admission est prévue en août pour les étudiants étrangers
- Le pro-vice-chancelor de l’UoM, Mohammad Santally: « Nous voyons cela comme un créneau pour attirer ces étudiants à Maurice comme une destination et, par la suite, l’Université de Maurice »
Face à la baisse graduelle du nombre de collégiens qui terminent le cycle secondaire pour s’inscrire au tertiaire à Maurice, l’Université de Maurice cible désormais les étudiants étrangers, à commencer par ceux du continent africain. Parallèlement, pour consolider sa position de leader à Maurice, l’UoM proposera des cours de l’Université de l’Arizona à la prochaine rentrée de 2019. Cette initiative est signée du vice-chancelier de l’UoM, le Pr Dhanjay Jhurry, et demeure la principale priorité de l’institution dans son objectif d’internationalisation.
Selon le Pro vice-chancelier (Planning and Resources) de l’UoM, Mohammad Issack Santally, l’Université de Maurice a déjà commencé son marketing à l’étranger. Lui-même a rencontré une représentante de l’Aga Khan Foundation «Ils aident les étudiants qui ont terminé leur cursus secondaire pour qu’ils puissent continuer leurs études tertiaires à l’étranger», dit-il. Le niveau d’éducation prodigué en Tanzanie étant perçu comme inférieur à celui de nombreux autres pays, beaucoup partent étudier dans d’autres pays, tels l’Inde ou l’Afrique du sud. Mais le coût de telles études est souvent trop élevé, sans compter les problèmes de sécurité, souligne notre interlocuteur. Par rapport aux universités étrangères, l’UoM devient donc une destination de choix, tout comme la stabilité politique du pays est rassurante. «Nous voyons cela comme un créneau pour attirer ces étudiants à Maurice comme une destination et par la suite, à l’Université de Maurice», dit-il. L’UoM, qui a déjà débuté sa campagne de promotion, mise beaucoup sur l’Afrique et l’Inde.
Selon lui, lors de sa rencontre avec la responsable de l’Aga Khan Foundation, cette dernière lui a fait part des difficultés s’agissant de conseiller les étudiants sur leur choix de pays pour leurs études avancées. «Si nous présentons les atouts de notre destination aux étrangers ils seront certainement charmés», avance-t-il
Vu le nombre important de collégiens africains qui terminent leurs études annuellement, Mohammad Issack Santally souligne que l’UoM cible uniquement une partie d’entre eux. « C’est l’une des raisons de la baisse de nos coûts. Nous voulons que les études deviennent plus accessible aux Africains », dit-il. Il pense également à ceux qui ont les moyens de payer leurs études universitaires. « Ils peuvent considérer la destination mauricienne lorsqu’ils prendront connaissance de nos coûts. Si nous voulons que Maurice soit un centre de connaissance, il faut que notre éducation soit de qualité et accessible », ajoute-t-il.
La première admission est prévue en août pour les étudiants étrangers. A ce jour, aucune limite n’est imposée quant au nombre d’étudiants. Une cinquantaine au départ est souhaitée. «Le but est de démarrer et nous travaillons étape par étape», dit-il. En ce moment, l’UoM compte une centaine d’étudiants étrangers. D’ici deux ans, le Pro VC espère un accroissement du nombre
Outre l’Afrique, l’UoM cible le marché chinois. En ce sens, un accord sera bientôt signé avec une organisation chinoise dont le but est la promotion des destinations éducatives. «Cette institution fera la promotion de nos cours aux étudiants sans qu’on ait un frais à payer», dit-il. Les étudiants chinois seront enseignés en anglais mais devront au préalable passer des examens pour évaluer leur connaissance de cette langue.
Toujours dans l’élan à attirer les étrangers, un accord a été signé entre l’UoM et de l’université de l’Arizona pour l’installation d’un micro campus. Le protocole d’accord entre l’UoM et Arizona a déjà été signé et des cours principalement de l’ingénierie seront proposés y compris l’informatique et l’entrepreneuriat. «Notre idée est d’attirer des étudiants étrangers car le prix sera un tiers de ce qu’ils auraient payé s’ils vont aux Etats-Unis. Nous sommes dans une phase pour conclure l’accord pour assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde avant le lancement des cours», dit-il. Les accords s’agissant les opérations seront bientôt signés et les chargés de cours seront mauriciens et étrangers. Si l’hébergement se pose comme un premier obstacle pour les étudiants étrangers, un International Affairs Office et un International Student Desk dont le rôle est de faciliter les étudiants étrangers à obtenir un hé- bergement près de l’université a été mis sur pied. L’augmentation graduelle des étudiants étrangers sur le long terme débouchera dans la construction d’unhall of residence à Réduit. C’est une des priorites du professeur Dhanjay Jhurry, le vice-chancelier de l’UoM. Des partenaires potentiels sont recherchés pour financer ce projet. D’ailleurs, le soutien du gouvernement a déjà été obtenu par le bureau du vice-Chancelier.
Accords signés avec Seychelles et l’Inde
Pour mettre à jour les différents programmes offerts par l’UoM pour qu’ils soient à la demande du marché, des changements ont été apportés au comité réunissant l’université et l’industrie. Parmi ces changements, le consultative committee de l’UoM a également été revu par le bureau du Vice- Chancelier pour mieux faire face aux défis émergents. A présent, l’UoM a signé des accords avec des entreprises telles, la Maubank, Accenture Technology et EON Reality. Un autre accord sera conclu avec une banque commerciale. Outre les étudiants étrangers, l’UOM se penche sur l’apprentissage tout au long de la vie pour ceux qui travaillent déjà. «Si la population vieillit et que nous n’avons pas assez de jeunes, il nous faudra se focaliser sur l’apprentissage tout au long de la vie de ceux qui vieillissent », dit-il. D’où la raison d’accentuer sur le cours de niveau post-graduate. «Nous avons baissé le prix pour donner plus de chances à ces personnes de pouvoir étudier», dit-il et ainsi augmenter le nombre d’étudiants. Pour élargir sa participation avec les universités étrangères, l’UoM s’associera avec l’université des Seychelles pour offrir un MA en Education Leadership pour les enseignants des Seychelles et de Maurice. Le lancement du cours sera fait en août et un protocole d’accord a déjà été signé. Un protocole d’accord a aussi été signé entre l’UoM et le Bindura College of Science Education du Zimbabwe. Le doyen de la faculté des sciences de cette université Africaine était récemment à Maurice.