Un Toit pour Toi (Ansam li ankor posib)

ERIC WONG CHEONG

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LE PRODUIT – L’HABITAT : Des architectes proposent un nouveau type d’habitat évolutif qui permettra d’économiser de l’argent tout en équipant la résidence des outils en vue de générer des revenus supplémentaires tels que:

le télétravail à distance; la connectivité en ligne ; la récupération et la gestion de l’eau ; le toit en panneaux solaires ; le garage modulable en atelier d’art/artisanat ; la cuisine à double usage pour un laboratoire culinaire ou pâtisserie ; le mur végétal d’épices ou le potager vertical ; la pépinière depuis le jardin ; la pisciculture ; le pet farming & l’aquaponie entre autres.

LA POLITIQUE DE LOGEMENT. Aujourd’hui, de nombreuses familles restent prises au piège dans la spirale de la pauvreté. Pourtant, le droit au logement à toute personne est à valeur constitutionnelle. Les politiciens gagneront à résoudre le quotidien de ces ménages:

[I] Les décideurs politiques peuvent encore offrir un avenir à notre jeune génération: en rendant accessible aux nombreux parents ce droit au logement. Assurant ainsi un héritage à la génération suivante pour progresser en ce sens;

[2] Ils pourront joindre l’action à la promesse et déposer un bilan pour leur prochain outil de campagne.  Mais les subventions généreuses ne sont pas la solution. Cela passerait pour un privilège pour conquérir la reconnaissance de bénéficiaires venant avec des critères/profils bien « définis ». Tandis que ce droit au logement passera comme un devoir de résultat et non comme une forme de corruption ;

[3] L’opération déplacera des milliers de voix d’une circonscription à une autre, peut-être en balance. Mais si délivré avant, l’effet devient multiplicateur ;

[4] L’exercice d’attribuer les divers contrats de construction peut démontrer là, une preuve dans le modèle de démocratisation de l’économie dans toute sa transparence ;

[5] Que l’île Maurice devienne plus prospère et que la pauvreté ne soit plus considérée comme le bassin de main-d’œuvre pour les autres classes !

L’OFFRE. Il faudra accorder du temps pour se rendre compte que les formules actuellement proposées mèneront probablement à une impasse. Le manque d’enthousiasme de grandes entreprises de construction reste un signal –  Où la marge reste trop risquée pour les réalisations dans les contraintes de temps imparti, de mobilisation de trésorerie, la difficulté à trouver de la main d’œuvre et de manque de visibilité sur les variations ou les prix des matières premières. Les entrepreneurs préfèrent se concentrer sur le choix d’autres sites plus rentables et sûrs d’être payés à temps ;

LA FORCE. Pourtant, les Maîtres d’Ouvrage/Project Managers/Quantity Surveyors ont bien amorcé leurs propositions avec des solutions par le biais de formules de logement social ;  hautement concevable avec des spécifications intelligentes ; pour une urbanisation planifiée ; avec des modèles de maisons respectant les fondamentaux du bon voisinage.

LA FAIBLESSE. Mais ils risquent de rester bloqués sur la formule de financement, de budget et de coût. La marge de manœuvre se complique avec l’inflation.  Le budget a quant à lui vu 20-30% de son pouvoir d’achat sacrifié depuis le jour de l’annonce.

L’OPPORTUNITÉ. Il y a encore quelques autres formules financières possibles, que si l’on digère à remettre en cause le modèle de subvention, l’optimisation de la gestion des deniers publics, le choix des stratégies, les habitudes quotidiennes & les styles de vie sociale des habitants, les sites et ces concepts d’habitat évolutifs.

L’ENJEU. Cela coûtera à l’île Maurice Rs 12 milliards sans rien laisser en patrimoine (equity) au pays.

LA PROXIMITÉ. Les habitudes des consommateurs ont évolué. On ne doit pas passer à côté du modèle d’économie circulaire.  À l’inverse, il faut promouvoir le concept inclusif, les coopératives, l’entraide sociale et l’entrepreneuriat social.

POLITIQUEMENT CORRECT. L’absence de critiques de l’opposition s’explique par le risque d’être accusé de ne pas être contente du bonheur des bénéficiaires.  Mais qu’en est-il de la frustration des autres exclus, sur le modèle de la dette restante et le coût pour le pays, entre autres…

LES SOLUTIONS. L’alternative à cet « Opportunity Cost » à 12 milliards de roupies sous forme de subventions (sans compter le surcoût des infrastructures environnantes) pèsera lourdement sur le portefeuille des contribuables.

Car:

(1) L’État pourrait acquérir avec ces Rs 12 milliards, 4,000 à 5,000 nouvelles résidences pour faire du loyer social avec option d’achat. Espérant ainsi récolter Rs 600 millions (5%) de loyers à redistribuer sous forme d’allocation aux demandeurs d’un logement social. Avec Rs 600 millions par an, l’État pourra tirer parti pour atteindre facilement Rs 1 milliard avec l’effet de levier sans s’exposer.  Et même le répéter chaque année – soit avoir une telle moisson annuellement pour la consacrer principalement au logement social. L’État préserve ainsi son patrimoine (Rs 12 Mds) et le récupère éventuellement à chaque conclusion d’une vente. L’état pourra même répéter le concept ailleurs.

(2) ou sinon l’autre option serait de viabiliser l’infrastructure sur 2400 arpents (0.5%, un demi-pour cent de l’île) pour fournir des terrains viabilisés (Rs 5 M par arpent en drain, câble électrique souterrain, plomberie, voirie, asphalte, etc…)

C’est-à-dire permettre (en un mandat) ainsi à 40 000 familles d’opter pour le bail d’un terrain résidentiel (18m x 12m avec une conception astucieuse) + avec la possibilité d’achat à tout moment dans les 30 ans à venir (soit toute une génération)  – sans obliger personne à se lier à une dette immédiate, ni à trouver un dépôt, non plus une garantie et ne plus attendre des années à se rendre aux portes des politiciens pour mendier ou en attendant de trouver un emploi stable.

LES NORMES D’URBANISATION. Tout en veillant à ce qu’il soit sans compromis sur l’harmonie des architectures. Où toute construction passe par le règlement de copropriété selon les guides et manuels du cahier des charges établi au préalable.

L’ENGAGEMENT. Cependant, le terrain doit être remboursable ou payé si jamais il est vendu avant terme pour éviter la spéculation. Le bénéficiaire peut ainsi acheter seul ou avec d’autres membres de sa famille.  Et proposer des plans ou formules pour financer la construction de sa maison.

LES CAPACITÉS DE REMBOURSEMENT. Même pouvoir profiter des prêts actuels à 100% auprès des banques si vous êtes salarié et avez déjà une capacité de remboursement. Par exemple, soit environ Rs 17 000 sur 30 ans pour Rs 3,5 M (moins que le budget pension de 2 grands-parents qui restent garantis par l’État).  De quoi rendre possible le financement, avec une famille élargie, c’est-à-dire la combinaison de diverses sources :

(1) les budgets pour les seniors ;

(2) le salaire du couple ;

(3) le renflouement de trésorerie par le remboursement du 5% Home Ownership Scheme ou le % prêt remboursement pour la construction de sa maison ;

(4) des revenus pouvant provenir d’un type de maison intelligente où les enfants peuvent même aider au marketing en ligne avec des produits faits maison, airbnb, travail à domicile, animaux de ferme, plantes de grande valeur ou aquaculture par exemple !!!

LA MOTIVATION PATRIOTIQUE : Et l’homme politique pourra quand même avoir un plus grand capital politique avec les votes de 40 000 familles pour réfléchir à la construction de la nation mauricienne avec :

(a) moins de crise sociale mais

(b) plus de stabilité dans la main-d’œuvre.

(c) Tout en motivant les enfants à se consacrer à leurs études avec plus de sérénité

 (d) un foyer stable et plus accueillant, &

 (e) les supports des associations, des forces vives & même les institutions internationales

Bref,

LE DÉFI: « UNE RÉSIDENCE PAR FOYER » reste possible et souhaitable. C’est toute l’île Maurice qui est en mesure de prospérer.

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