Le Guide - Législatives 2024

Un nouvel organisateur des courses en gestation : Pourquoi Wayne Wood est-il de retour ?

L’Australien était au Champ de Mars, samedi

- Publicité -

Sa présence à Maurice, après son retrait pour des raisons de santé, soulève des questions sur un rôle possible dans l’organisation du nouveau projet de JMLS

La figure controversée d’Australie Wayne Wood est de retour à Maurice, provoquant des spéculations depuis son arrivée au Suffren Hotel au début de cette semaine. Hier il était présent au Champ de Mars. Son come-back, bien qu’attendu par certains, coïncide avec la soumission d’un document, une lettre d’intention, dit-on, et non une application en bonne et du forme, à la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complex (COIREC) par un nouvel organisateur potentiel de courses pour la saison 2025 et dont les promoteurs sont encore inconnus à ce stade. Mais il y a un puissant ressenti qu’un fort vent soufflant de Petit Gamin et de Coromandel est derrière ce projet qui n’a pas encore de nom, mais un parrain.

Bien qu’il soit trop tôt pour établir un lien définitif entre la visite de Wood et cette candidature, sa venue coïncide étrangement avec la naissance de cette nouvelle entité voulant organiser des courses au Champ de Mars et dont on ne connaît ni les promoteurs ni la dénomination jusqu’ici. Et ce, alors que PTP, qui a organisé les courses pendant trois saisons au Champ de Mars, n’a pas fait acte de candidature et affirme attendre une autorisation d’organiser les courses sur son terrain de Petit Gamin. Cette stratégie attribuée, à tort ou à raison, à JMLS soulève des interrogations sur les raisons du retour surprise de Wayne Wood au pays après être parti à la va-vite suite à une supposée maladie. Mais la vraie raison de son départ est tout autre.

Quel rôle pour Wayne Wood ?

En attendant des éclaircissements, la COIREC doit statuer sur une demande officielle pour l’organisation des courses au Champ de Mars de la part du Mauritius Turf Club (MTC), déposée le 27 septembre 2024, et sur une lettre d’intention d’une organisation en gestation, qui devra la soutenir par un projet plus élaboré à travers une vraie demande officielle pour être éligible. Il se chuchote que Wayne Wood serait au pays pour élaborer ou parfaire ce dossier que d’aucuns affirment est une stratégie imaginée par nul autre que Jean Michel Lee Shim (JMLS) pour ne pas laisser la voie libre au MTC au Champ de Mars.

Frustré par le traitement réservé par la COIREC au cours des six derniers mois et par l’invitation du gouvernement au MTC pour discuter de la saison 2025, le magnat des paris est soupçonné d’être en train d’orchestrer une embrouille contre les plans du MTC et compliquer la tâche de la COIREC, qui n’a pas été tendre avec JMLS depuis quelques mois, en particulier depuis le hold-up — réprimé depuis — sur le terrain et bâtiment du Port-Louis Tennis club qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’orée de la saison 2024.

C’est nul autre que le magazine de JMLS qui avait en premier évoqué un potentiel troisième organisateur il y a une quinzaine de jours. Il avait fait référence à la création de l’AMB, une appellation faisant référence à des groupements de populations spécifiques et influentes dans le pays et pouvant peser d’un poids non-négligeables sur les décisions du gouvernement et sa future composition.

JMLS derrière le retour de Wayne Wood

Selon des sources autorisées, Wayne Wood aurait été sollicité par JMLS pour concrétiser cette organisation hippique et s’assurer de la candidature comme organisateur des courses pour la saison 2024-25. Mais si Wayne Wood a l’expérience nécessaire pour cela, la réussite de sa mission dépend de l’évolution de la situation politique, en particulier les prochaines élections générales et leurs résultats.

L’objectif de cette initiative semble d’être un élément perturbateur des plans du MTC et de la COIREC. La proposition de de JMLS inclurait même un soutien financier pour cet organisme sans nom qui, manifestement, a pour but de compliquer la tâche de ces deux organismes.

Bien qu’il ait publiquement nié toute implication formelle dans ce projet, des sources fiables confirment que c’est bien lui, JMLS, qui en est à l’origine. Il en aurait discuté ouvertement avec l’entraîneur Shirish Narang, et le PDG de PTP, Khulwant Kumar Ubheeram, qui a été chargé de préparer les documents nécessaires pour la COIREC. Cependant, le rôle d’Ubheeram ne serait plus au sein du cercle rapproché JMLS pour des raisons encore inconnues, bien que le magnat des paris reste déterminé à le mettre sous pression pour l’impliquer dans cette nouvelle aventure.

La leçon des erreurs du passé

Quoi qu’il en soit, la COIREC insistera sur un examen rigoureux du dossier de la nouvelle entité avant d’accorder une approbation, ayant appris de ses erreurs passées avec PTP. Une condition sine qua non serait l’expérience du nouvel organisateur dans la gestion des courses, d’où les raisons de la venue de Wayne Wood.

Quelle que soit l’issue, la demande de ce troisième organisateur est, Jean Michel Lee Shim pourrait déplacer l’ensemble de ses opérations vers le centre de Petit Gamin et y impliquera alors Wayne Wood pour l’aider à faire homologuer cet hippodrome par les autorités locales, mais surtout par des représentants des organisations internationales de courses hippiques pour obtenir les assurances nécessaires pour la protection des professionnels des courses appelés à y travailler et des chevaux qui devront y courir.

Une piste pas suffisamment sécurisée ?

Quant à Wayne Wood, un moment recherché pour informations par l’autorité des revenus, il avait précédemment quitté Maurice officiellement pour des raisons de santé. Il était en fait parti pour d’autres raisons, moins avouables, comme des avait contribué à la construction de la piste à Petit Gamin. Mais des experts estiment que la piste est loin d’être sécurisée et présente des risques pour la sécurité des jockeys et des chevaux.

Actuellement, Global Equestrian Limited attend des permis cruciaux, y compris celui de la police, ainsi que des améliorations à la route étroite et difficile d’accès menant à Petit Gamin pour y planifier des journées de courses.

Bien qu’il ait investi des sommes considérables dans ce projet ambitieux — mais qui manque de fini et de finesse — mais qu’il a le mérite d’avoir sorti d’une terre hostile, JMLS n’a pas encore remporté son pari à Petit Gamin, et quel que soit le résultat des élections, il devra surmonter de nombreux autres obstacles pour réaliser sa vision. Quant à Wayne Wood, lui aussi, aura à faire face aux questions subsistant sur sa santé, défaillante il y a deux ans, et sur ses autres obligations face aux autorités locales qui le cherchaient, à l’époque de son départ, pour savoir s’il était à jour avec les instances régulatrices avant de quitter le pays.

Quoi qu’il en soit, avec l’annonce des élections pour le 10 novembre, il sera surtout avisé d’en attendre les résultats pour savoir quel sera le visage des courses de demain, car dépendant de celui qui accédera au pouvoir, l’avenir des uns et des autres est aujourd’hui dans les mains des électeurs…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -