Le ministre de tutelle, Deepak Balgobin, fait un appel à la collaboration de tout un chacun pour assurer le Risk management
Deepak Balgobin, ministre des TIC et de l’Innovation, sollicite l’aide de tout un chacun pour lutter contre la cybercriminalité. Il intervenait hier à la conférence
Compliance, Governance & Risk Management around the Cyber Risks and Threats in our ecosystem, organisée par la firme Harel Mallac Technologies.
Le ministre a développé sur le thème de la cybersécurité, question cruciale pour tous les gouvernements et organisations du secteur public aussi bien que privé. Pour lui, le cyberespace devrait être avant tout un domaine pacifique.
« Cyberspace should primarily a peaceful domain. Government needs to act, and we are », dit-il.
Mais pour maintenir la cybersécurité, on ne peut oeuvrer seul, cela, d’autant que les cybermenaces ne connaissent pas de frontières, qu’elles évoluent pour devenir de plus en plus sophistiquées. La collaboration de tout un chacun et d’experts est de fait essentielle pour améliorer et maintenir la cybersécurité. « It is increasingly difficult to outsmart the attackers, and as defenders, we have to unite our strengths, expertise and resources, to create necessary eco-system and synergy with a view to countering threats and attacks », ajoute-t-il.
Le ministre explique que dans le monde entier, les menaces numériques et les cyberactivités malveillantes se multiplient à grande vitesse, et plus particulièrement dans les pays africains. Ces attaques concernent notamment le sabotage des infrastructures publiques, des pertes dues à la fraude numérique et des flux financiers illicites, ainsi que des atteintes à la sécurité nationale impliquant, entre autres, l’espionnage et le vol de renseignements.
L’entreprise américaine de logiciels Proofpoint indique que 88% des organisations du monde ont subi des tentatives de Spear Phishing en 2019. Une entreprise américaine spécialisée dans la Vulnerability Intelligence a publié des statistiques montrant que les violations de données ont exposé 36 milliards d’enregistrements au cours du premier semestre 2020.
De son côté, ID Theft Resource Center, une organisation américaine à but non lucratif, a enregistré 11 762 violations de système entre le 1er janvier 2005 et le 31 mai 2020. Il y a aussi eu le cas de Colonial Pipeline, une importante compagnie de carburant, qui a été victime d’une attaque par Ransomware cette année, entraînant la fermeture de l’ensemble de son pipeline de distribution de carburant, provoquant des pénuries sur la côte est des États-Unis et influençant les prix du pétrole au niveau mondial. Et la liste est longue….
Sur le plan régional, en raison de la croissance de la transformation numérique en Afrique, le continent est devenu une cible attrayante pour les cybercriminels. Les cyberattaques ont coûté USD 3,5 milliards à l’Afrique en 2019, selon la société kényane Serianu. Et divers pays ont subi des pertes liées à la cybercriminalité. « Addressing these vulnerabilities requires an ever-greater commitment to cybersecurity. It is now the opportune time for Governments to take full advantage of the digital revolution to empower our citizens and enhance transparency in both the public and private sectors. This will not happen until data is stored in safe and trusted systems that protect privacy and are difficult for criminals to breach », affirme Deepak Balgobin.
À Maurice, outre la Cybersecurity and Cybercrime Act 2021, la CERT-MU (Computer Emergency Response Team) donne des cours de formation et effectue des « cyber drills ». Le National Cyber Incident Response Plan a été formulé pour guider les organisations sur les différentes étapes à suivre en cas de cyber-crise. « The next logical step would be for us to simulate a major cyber incident and test the National Cyber Incident Response Plan. This is the task that I intend to give to CERTMU to drive in the coming weeks », poursuit le ministre des TIC. Parallèlement, Deepak Balgobin encourage le signalement des cas de cyberintimidation, de cyberextorsion, de sextorsion, de phishing et autres, car il s’agit de « rapidement alerter les autorités pour qu’elles agissent ».
De son côté, Antoine L. Harel, Chairman du Harel Mallac Group, a mis l’accent sur la contribution et les investissements du groupe dans les concepts novateurs en vue de permettre à Maurice de réaliser des percées dans different emerging technology fields.
“Cyber Resilience is becoming more and more the topmost priority for any senior executive or board of any organisation when it comes to Business Continuity & Sustainability. As digital technologies would pervade broader in our day-to-day lives and business environments, new technologies like AI, Robotics & Automation would emerge at an accelerated speed, the more risks around data and integrity of information would organisations face. We can also see how data has become the new gold for businesses and governments” , a-t-il fait comprendre.