Tamizhe Puttaandu conserve toute sa valeur symbolique

Ganessen ANNAVEE

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Ce 14 avril, les Tamouls fêteront le début de la nouvelle année et ici à Maurice avec la simplicité habituelle, circonstance oblige, qui n’affecte pourtant en rien la valeur intrinsèque de l’événement.

Une fois n’étant pas coutume, je dois souligner que depuis quelques mois le pays est dirigé par un nouveau régime politique qui a anéanti les dirigeants précédents – qui pendant une décennie avaient instauré, en toute impunité, une quasi-dictature, introduisant au passage des abus et des distorsions inqualifiables à nos traditions démocratiques, ayant réussi à mettre certaines institutions clés au pas, et où souvent les Mauriciens de culture tamoule ont été obligés d’élever la voix, allant même jusqu’à descendre dans la rue pour, paradoxalement, réclamer ce qui leur revenait de droit. Et dans ce contexte, nous attendons avec impatience la restitution de cette portion de terre de l’État dans le Triangle de Réduit et la finalisation des procédures.

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Pour autant ce n’est pas déjà l’Eldorado, mais tout le monde, toutes les composantes de notre nation arc-en-ciel confondues, peuvent ressentir ce sentiment de libération, cette assurance perceptible que les nouveaux dirigeants sont déterminés à rompre avec un passé qui avait réduit Maurice presque au niveau d’un État voyou, et déterminés à restaurer une véritable démocratie et l’État de droit, et surtout la consolidation de l’unité nationale. Mais sans pour autant exiger qu’ils fassent de leur mieux mais tout simplement faire ce qui est nécessaire! Et ce qui se passe sur le front juridique ces jours-ci témoigne de ce dont nous avons été libérés ou plutôt de l’emprise de qui nous avons été affranchis. De quoi se réjouir en ce début d’année, et les Tamouls dans leur ensemble ressentent la différence après avoir été une cible de choix du régime déchu pour ce qui peut être considéré à juste titre comme de l’ostracisme, ce qui a néanmoins suscité un sentiment de solidarité renforcé dans nos rangs.

En même temps, nous ne pouvons pas prétendre, avec nos compatriotes d’autres confessions, ignorer l’obscurcissement du ciel planétaire sur différents fronts, notamment social et économique, alors que les conséquences du changement climatique font régulièrement des ravages sans discrimination, signes qui semblent annoncer des bouleversements et des turbulences sans précédent, susceptibles d’impacter gravement la qualité de vie, n’épargnant pas même ce dont nous avons toujours considéré comme des puissances.

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Ce qui doit nous pousser à formuler le vœu, en ce début d’année, en levant des mains pieuses vers le Créateur pour qu’Il nous épargne de ces malheurs qui ont trop souvent, ces derniers temps, frappé la Terre. Sans oublier en termes de résolutions de renouveler notre détermination à rester attachés à nos traditions, consolider nos valeurs identitaires pour perpétuer notre héritage ancestral. Notre survie en tant que composante minoritaire de notre société pluri-ethnique en dépend.

Loin de moi l’idée de m’ériger en tant que porte-parole auto-proclamé de la communauté. Mais j’ai simplement voulu ajouter ma voix pour dire tout haut ce que beaucoup d’autres pensent tout bas.

Envers et contre tout, TAMIZHE PUTTAANDU conserve toute sa valeur symbolique, et profitons-en pour exprimer le vœu que la consolidation de la solidarité dans nos rangs se poursuive avec la même détermination pour la sauvegarde de nos valeurs, de notre droit à la différence.

À vous tous, permettez-moi de vous souhaiter INIYA TAMIZHE PUTTAANDU NALVAAZTUKKAL.

Vaazga Tamizhe Mozhi, Vaazga Tamizhe Makkal, Vaazga Mauritius, Vaazga OULAGANIRAIVOU AANDHU.

Nandri Vanakkam.

 

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