Le Club Maurice a réagi après avoir été lâché après les trois premières journées de compétition. Sans doute piqué dans son orgueil en voyant Madagascar prendre le large aussi rapidement au classement de médailles.
À hier soir, l’écart était passé de 31 à 16, alors qu’entre-temps, Maurice est passée devant La Réunion avec deux médailles dorées de plus. Tant mieux si la réaction a été instantanée. D’autant qu’hier, ils ont été nombreux les athlètes faisant partie des disciplines dites sportivement productives à donner le ton.
À commencer par l’haltérophilie et l’entrée en piste de nos sportifs en athlétisme. Les boxeurs ont, eux, assuré le show, hier toujours, en enlevant neuf médailles d’or, améliorant du coup leur record de sept médailles de 2019. Cela, après que les appréhensions et les inquiétudes ne soient dissipées après la décision de l’International Boxing Association de prendre le contrôle de l’organisation du tournoi à la Fédération malgache de boxe.
Sans cela, les boxeurs auraient vécu le même cauchemar que celui de 2007 avec deux médailles d’or seulement remportées et cette défaite injuste et au goût très amer concédée par Richarno Colin. Ce même Colin qui a ensuite écrit la plus belle page de l’histoire du noble art aux Jeux des Iles avec quatre consécrations d’affilée.
La dernière interrogation subsistant demeure la compétition de kick-boxing où, là également, plusieurs médailles sont en jeu et à la portée des Mauriciens. À condition, bien évidemment, qu’ils ne souffrent d’aucun d’arbitrage partisan comme le redoutent ceux concernés. On attendra donc de voir de quoi il en retourne. Ou encore, si nos tireurs aideront Maurice à barrer la route aux Malgaches pour leur toute première participation à ces Jeux.
Les conditions autour de l’organisation d’un certain nombre de compétitions ont aussi été décriées depuis le début. Les Malgaches voulant à tout prix cadenasser toutes les issues possibles afin d’aller chercher le record de 92 médailles d’or de Maurice en 2019.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que tout avait été mis en œuvre pour dérouler le tapis rouge à cet effet, et ce, comme nous n’avons eu de cesse de le mentionner. On est certes passé du moins bon au raisonnable, mais restons tout de même prudents.
JEAN-MICHEL CHELVAN