La surenchère a démarré le jour même de l’attaque du Hamas Palestinien, qui, par une totale surprise, a mis rudement à mal, la légendaire invincibilité d’Israël aux yeux du monde ! L’immédiate déclaration de guerre de son Premier ministre Benyamin Netanyahou était comme à son habitude, teintée d’orgueil de l’échec.
Ce n’était, ni plus ni moins, que le top depart de l’escalade et du “retaliation” à tout prix pour laver l’affront: coups de bombes, de grenades, de mitraillettes et d’autres armes de destruction massive.
Cela fait déjà une semaine que ce conflit sanglant fait rage. Massacrant civils, personnes âgées, femmes et enfants, sans un iota de pitié. D’un côté comme de l’autre, les innocents tombent quotidiennement. Et c’est cela qui afflige la grande majorité des citoyens du monde. Que des enfants, Palestiniens comme Israéliens, qui n’ont rien à voir avec toute cette barbarie, cette tuerie sans âge et qui semble désormais sans fin, aient à payer de leur vie les ambitions et folies d’une poignée d’hommes de pouvoirs…
Nulle envie de dédouaner des terroristes ou des militaires dans ces contextes. Ils sont tous à ranger au même rayon : des perpétrateurs de crimes humanitaires. Quelles que soient les motivations du Hamas pour avoir déclenché ce que nombre d’observateurs politiques qualifient depuis samedi dernier de « leur 9/11 », en mémoire des tristes attentats aux Etats-Unis en septembre 2001, en revanche, on ne peut ni oublier ni encore moins occulter le fait que le peuple palestinien est opprimé par l’État d’Israël… Un état de siège et d’oppression qui dure depuis des lustres !
Pour reprendre Lalit dans sa communication publiée dans nos colonnes, les Palestiniens ont été piétinés depuis des décennies. Leurs droits humains bafoués : emprisonnement sans justifications ni procédures légales, kidnappings, tueries, viols et autres formes d’intimidation. Ce qui a très probablement contribué à cette escalade jusqu’à une attaque de l’envergure du 7 octobre. Et la riposte israélienne s’apparente désormais à une opération violente et meurtrière pour punir et décourager toute récidive de ce genre. Quitte à tuer aussi des innocents, comme l’ont fait leurs adversaires du jour!
Lalit et d’autres personnalités politiques, comme Rama Valayden, sociales, comme Cassam Uteem, et d’autres Mauriciens encore ont très à coeur le sort des Palestiniens. Nombreux sont montés au créneau pour rétablir les faits et pour que la balance ne penche pas d’un seul côté. Et c’est tant mieux, car pour un débat sain et mature, il convient d’avoir un éclairage complet, sans fards et avec tous les sons de cloche. Dans ce conflit, on ne cessera de le dire, il n’y a pas de bons contre des méchants. Au-delà de ce conflit qui s’enlise, Israéliens comme Palestiniens sont des citoyens à part entière. Des hommes et des femmes subvenant aux besoins de leur famille. Aspirant à vivre en paix et en harmonie, les uns avec les autres, à voir leurs familles s’épanouir dans leurs pays, sans frayeur, sans se sentir humiliés ni opprimés. Vivre et laisser vivre.
Cependant, des politiciens qui se succèdent à la tête de ces États, (trop) bien soutenus par leurs alliés, ont compliqué la donne où la loi du plus fort aidant, la situation s’est aggravée au point où certains vivent l’enfer sur terre. Sans compter que ce conflit a un aspect religieux très fort, avec la mise en opposition directe des Juifs et des musulmans. Pourtant une vie Israélienne ou une vie Palestinienne est une vie. Enlever sciemment l’une ou l’autre est un crime!
Si l’on salue les prises de positions audacieuses de Lalit, de Rama Valayden et d’autres Mauriciens férus d’humanité et de justice, en contrepartie, l’on ne peut que décrier que quelques esprits chagrins, quelques pyromanes écervelés, n’attendant que des opportunités faciles, ont tenté, via les réseaux sociaux, d’enflammer quelques têtes brûlées en se servant de cette guerre entre Israël et le Hamas comme prétexte. Prions qu’aucun de ces fainéants ne parvienne à ses fins ! Ce n’est vraiment pas le moment, ni ce que ce pays a besoin.
L’issue positive pour nous, c’est le retour au pays de la délégation locale partie avec le père Gérard Mongelard. Ouf de soulagement…
Husna Ramjanally