Steven Obeegadoo, DPM : « le danger pour la démocratie d’être prise en otage par l’argent privé »

La question de financement politique, a fait ressortir le Deputy Prime Minister, Steven Obeegadoo, est un élément central du programme politique de son parti, la Plateforme Militante. Il propose la diminution des dépenses, soit la somme d’argent que doit débourser un candidat.

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Lors de son intervention hier, il s’est demandé si dans les faits il y a une règlementation des dépenses électorales avec les dispositions existantes. « Les items principaux, nous les connaissons. Les bases, ces quartiers généraux qui poussent comme des champignons à tous les coins des rues lors des élections, l’organisation des meetings, les locations des salles, les moyens de transport et rémunérations des agents quand cela s’avère nécessaire », a-t-il déclaré.

« La démocratie est-elle en péril ? La démocratie est-elle menacée ? C’est la question que je me pose et que je pose à l’Assemblée nationale. La démocratie fondée sur le principe, une personne, un vote est en face d’un grave danger, celui d’être prise en otage par l’argent privé. Les candidatures, les campagnes électorales et même le libre arbitre, l’électeur sont désormais sous l’influence croissante de l’argent », poursuit-il.

Il a fait comprendre que le chemin pour régulariser le financement politique avait déjà été tracé depuis 2000 avec le gouvernement MSM-MMM notamment avec le rapport Sachs en 2002, suivi du Select Committee, présidé par Ivan Collendavelloo mais que rien n’a bougé avec le retour au pouvoir du PTr.

« La politique bouz fix. Rien, absolument rien pour traiter de cette question du financement de la politique à Maurice », a-t-il dit. Il a mis en avant que depuis 2022 un comité interministériel présidé par le Premier ministre avait été mis en place pour analyser dans les détails les prises de position de l’opposition en 2019 pour voir comment inclure les propositions.

Il regrette qu’il n’y ait aucune soumission de l’opposition lorsque le gouvernement a sollicité les avis du public. « La Plateforme Militante aurait souhaité dans l’idéal que nous allions beaucoup plus loin et beaucoup plus vite pour limiter les dépenses et introduire le financement public des élections et de la démocratie », laisse-t-il entendre, soutenant que l’essentiel aujourd’hui ce sont les reformes qui doivent sans tarder être conduites afin que soit contenu le rôle de l’argent privé dans le fonctionnement de la démocratie.

« Nous disons concrètement si ce n’est le plafond proposé par le gouvernement que devrait-il y avoir comme plafond ? », ajoute-t-il. Il a déploré l’absence des parlementaires de l’opposition PTR-MMM-ND à la conclusion de ces débats. « Je n’ai pas constaté du sérieux. Il y a eu moins de propositions mais néanmoins j’ai entendu le député Bérenger lors de son discours plus qu’expéditif prendre l’engagement comme à son habitude de proposer une bonne loi une fois qu’ils seront au gouvernement. Le pire c’est que parmi les autres députés de l’opposition, personne n’a pris un tel engagement sauf le leader de l’opposition, qui semble favoriser un Serious Fraud Office », indique-t-il, mettant en exergue le fait que cela démontre qu’il n’y a eu aucune réflexion sérieuse quant à un projet de loi hypothétique pour traiter de cette question de financement de la politique.

 

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