State of The Economy : Entre répercussions et espoir

Dans le sillage du rapport sur le State of the Economy tel que présenté par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, dernièrement, beaucoup s’interrogent sur les potentielles répercussions d’un point de vue socio-économique mais aussi sur l’espoir d’un avenir meilleur.

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Pour Takesh Luckho, « ce rapport est sans surprise car à plusieurs reprises, les spécialistes, qui suivent les chiffres de la Banque de Maurice et de Statistics Mauritius, ont tiré la sonnette d’alarme sur la disparité ou zones d’ombre sur des publications, surtout quand nous voyons l’inflation en baisse mais que les gens se plaignent encore de la cherté de la vie. » Il faudra, opine-t-il, un nouveau modèle économique basé non sur la surconsommation ou qui dépend sur la taxation indirecte, sur l’Inflation Tax pour survivre. S’il n’est pas contre les allocations, il importe, dit-il, de contrôler parallèlement l’inflation.

Deepak Benydin, porte-parole de la Consumers’ Union, suggère que le gouvernement revoie à la baisse le taux de la TVA sur les denrées vu qu’il accumule davantage de recettes fiscales à travers l’augmentation des prix. Il ajoute que les travailleurs ne peuvent être perdants « à chaque fois que le pouvoir change de mains, le nouveau invoquant la nécessité d’une politique d’austérité ». Dans le sillage de ce rapport, estime-t-il, le gouvernement doit se retrousser les manches et travailler. « Tout le monde doit mettre la main à la pâte pour apporter du développement ». Le syndicaliste souhaite un Social Pact, qui est préconisé par le Bureau international du Travail (BIT) entre le mouvement syndical et le gouvernement. « C’est d’autant plus important en l’absence d’une opposition. Si les syndicats ont des idées, nous pouvons en discuter avec le gouvernement », met-il en avant.

Mubarak Sooltangos est catégorique : « Le bien-être de la population est tributaire de la santé de notre économie. Tant que l’économie ne sera pas assainie et mise sur les rails de la croissance réelle et durable, la population ne peut sentir un mieux vivre qu’à travers des palliatifs. » Pour lui, les mesures temporaires de soutien auront pour effet une détérioration de l’état de notre économie parce qu’elles font abstraction du défi réel – qui est la création de richesses à travers la croissance du PIB avec la production comme locomotive.

TAKESH LUCKHO (Economiste) : « Des allocations, oui, mais sous contrôle fiscal »

Le Premier ministre a brossé un tableau très sombre du State of the Economy, soulignant que le taux d’inflation a été un des pires en comparaison aux autres nations. Il a dénoncé des prix de produits alimentaires ayant grimpé bien plus vite que l’inflation sans compter qu’entre fin décembre 2014 et fin novembre 2024, la roupie a connu une dépréciation de 46% face au dollar américain. Mis à part le contexte catastrophique légué, quel impact prévoir sur la vie des Mauriciens sur les court et moyen termes ?
Quand nous prenons lecture de ce rapport très accablant, nous voyons que plusieurs chiffres vitaux de l’économie que les analystes, économistes et institutions internationales utilisent ont soit été gonflés artificiellement ou diminués (dette publique). Cela montre une fausse image de l’économie. Toutefois, pour les économistes qui suivent les chiffres de la Banque de Maurice, de Statistics Mauritius, ce rapport est sans surprise car à plusieurs reprises, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la disparité ou zones d’ombre sur des publications, surtout quand nous voyons l’inflation en baisse mais que les gens se plaignent encore de la cherté de la vie. Le rapport, en revanche, vient donner raison à ces économistes qui attiraient l’attention.Il nous faudra un nouveau modèle économique basé non sur la surconsommation ou qui dépend sur la taxation indirecte, sur l’Inflation Tax pour survivre. Il est nécessaire de venir avec des secteurs d’avenir qui puissent générer de la croissance comme le secteur numérique, agricole, agro-business, AI, etc. Il y a tellement d’opportunités dans ces secteurs. L’économie actuellement dépend de la surconsommation et la construction. Nous avons surestimé l’impact de la construction. Il y a environ 12% d’écart entre le Window Dressed Figure et l’Actual Figure. Cela montre que les secteurs censés apporter la croissance ne répondent pas à la nécessité d’innover.
Avec l’état de l’économie, les Mauriciens ne peuvent donc pas espérer un mieux au niveau de leur portefeuille ?
Dans le manifeste électoral, nous trouvons des mesures qui touchent directement le pouvoir d’achat : la stabilisation de la roupie mauricienne. Le nouveau pouvoir a proposé un Price Stabilisation Fund, un peu comme le Petroleum Price Mechanism. Lorsqu’il y a une pression inflationniste qui arrive, comme le paiement d’un 14e mois, intervient une injection de Rs 15 milliards.
Avec le 13e mois, cela fait autour de Rs 45 milliards payées en deux semaines. Quand il y a autant d’argent dans le circuit monétaire, nous nous retrouvons sur une bombe inflationniste. Durant les fêtes, les prix flambent quand les commerçants savent qu’il y a le 13e mois. Imaginons un 14e mois. Il ne faut donc pas donner comme l’ancien pouvoir sans tenir compte des conséquences.
Pour moi, si nous venons de l’avant avec une augmentation de la masse monétaire en donnant les allocations sous un contrôle fiscal comme le Price Stabilisation Control pour contrôler l’inflation, ce serait une solution idéale. Donc, donner de l’argent et de l’autre côté contrôler l’inflation.

Combien de temps faudra-t-il pour redresser cette situation économique ?
Il est difficile d’y répondre. En fait, l’économie n’est pas dans une extrêmement mauvaise situation. Il n’y a certes pas le boom économique qu’on a voulu nous faire croire. Il y a des skelet dan plakar mais avant tout, il faut comprendre quel type de skelet il y a, et changer les choses.

Après la fin de l’année, ce n’est plus The State of the Economy dont il conviendra de parler mais du plan du gouvernement et c’est là que j’espère que dans six mois, quand le budget sera présenté, nous ayons une vision plus claire de là où l’économie va. Nous ne pourrions plus faire de Window Dressed Figure.

Nous avons vu les institutions qui ne marchent pas : Metro Express qui va vers une faillite, STC qui a Rs 5 milliards de déficit, Air Mauritius etc. Il faut des personnes compétentes ayant à cœur l’intérêt du pays et non qui sont là pour remplir leurs poches pour faire avancer les choses pour le bien-être de toute la population.
Quel impact cette révélation du State of the Economy risque-t-elle d’avoir sur les marchés internationaux ?

Le rapport initialement ne devait pas être rendu public par crainte d’un impact négatif sur l’image du pays. Mais, nous devons le faire dans un souci de transparence. Maintenant, nous savons quel est l’état de l’économie. Il y aura certes un certain impact. Les instances internationales comme Moody’s, le FMI, dépendent aussi des informations que le pays leur procure ; les mesures que nous prenons et l’impact des mesures quelque peu maquillé.
Nous devons à présent nous attendre que les instances soient plus sévères envers nous. Nous perdrons de la crédibilité vis-à-vis des investisseurs. Nous devons nous assurer que nous discutions à nouveau en toute transparence avec les institutions pour que nos ratings ne soient pas affectés, pour que Moody’s ne nous Downgrade pas d’une manière telle à affecter notre économie.

En conclusion ?
Un tel rapport était nécessaire car nous avons besoin de faire un état des lieux. Le rapport nous donne un aperçu de la situation. L’économie n’est pas aussi rose qu’on la disait.
Le GDP a été gonflé. Il est grand temps maintenant de mettre la main à la pâte pour faire les changements nécessaires. Je pense que les promesses seront tenues sous une formule ou une autre. C’est important pour la crédibilité de cette alliance.
Le peuple a voté un changement pour retrouver un bien-être social. Il faut maintenant y travailler pour que dans six mois-un an nous puissions retrouver une stabilisation des prix. Les politiques monétaires fiscales doivent être bien réfléchies avec des mesures responsables et ainsi la population retrouve le bien-être tant recherché.

DEEPAK BENYDIN (Consumers’ Union) : « Nous souhaitons une nouvelle ère
et que la population soit soulagée »

Le PM a brossé un tableau très sombre du State of the Economy, soulignant que le taux d’inflation a été un des pires en comparaison aux autres nations. Il a dénoncé des prix de produits alimentaires ayant grimpé bien plus vite que l’inflation sans compter qu’entre fin décembre 2014 et fin novembre 2024, la roupie a connu une dépréciation de 46% face au dollar américain. Votre réaction ?

Nous savons qu’il y a des implications politiques dans tout cela. Mais, en tant que syndicaliste, j’ai depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme concernant la dépréciation de notre roupie. J’ai écrit des memoranda pour faire ressortir cela. C’est dans cette optique qu’il y a des CSG Allowances. Ce sont des allocations dont les travailleurs ont eu besoin car sans elles, à côté des compensations salariales, un salarié touchant moins de Rs 50 000 aurait eu plus de difficultés.

Le ministre des Finances a reconnu que le coût de la vie a augmenté. Les syndicats – y compris Ashok Subron, aujourd’hui ministre, ont tous mené un combat contre la cherté de la vie. Reaz Chuttoo a combattu pour les travailleurs qui touchaient à peine Rs 1 500. Ce n’est donc pas une nouvelle chose l’augmentation en flèche du coût de la vie. Nous acceptons le fait qu’il y a la guerre, le Covid-19.

Nous avons demandé de réduire le taux de la TVA. Le fait que tous les prix augmentent et que le gouvernement récupère plus d’argent à travers la TVA, il peut baisser cette taxe sur les denrées jusqu’à 5%. En Grande-Bretagne, il y a une série de produits qui sont frappées de 5% de TVA alors que c’est 14% pour tous les articles à Maurice. Il n’y a pas un jour où nous nous rendons dans un supermarché et où nous ne voyons pas d’augmentation. Les prix continuent de flamber même après les élections. Une boîte de Corned Mutton Watsonia se vend à Rs 180. Le petit peuple souffre. Il est grand temps donc d’avoir un contrôle rigoureux des prix et de baisser la TVA.

D’ailleurs, pourquoi voyons-nous cet exode de travailleurs mauriciens de tous grades et non juste des intellectuels ? Parce que les salaires sont plus élevés ailleurs. Le salaire minimum en France par exemple dépasse les Rs 90 000. La vie n’est pas rose à l’étranger mais si le Mauricien sait épargner et y travailler quelques années, il fera plus de progrès

Les Mauriciens ont déjà bien souffert de la cherté de la vie depuis ces derniers 4 ans. Nous imaginons que cette situation ne sera pas sans impact sur la vie des Mauriciens sur les court et moyen termes ? Qu’en pensez-vous ?

Il ne faut pas que les travailleurs soient perdants à chaque fois que nous changeons de pouvoir, le nouveau invoquant la nécessité d’une politique d’austérité. Nous ne sommes pas d’accord. Dans le sillage de ce rapport, le gouvernement doit se retrousser les manches et travailler. Tout le monde doit mettre la main à la pâte pour apporter du développement.
L’ancien régime a laissé de grosses dettes. Il faut analyser sous quelle forme. Par exemple, le Metro Léger. Est-ce qu’il n’y aura jamais de retour sur investissement ? N’empêche, il faut continuer à faire des développements. Quand nous comparons Maurice aux Seychelles par exemple, le pays a bien avancé.

Il faut développer d’autres secteurs comme l’économie bleue. Ce n’est pas concevable que les Mauriciens achètent des poissons à plus cher que dans d’autres pays qui viennent pêcher dans les eaux de Maurice. Il faut diversifier l’agriculture. Pourquoi ne pas avoir une plus grande chambre froide pour stocker les légumes en surplus ? Il faut aider les PME, les plus grands pourvoyeurs d’emplois.

Je pense donc qu’il y a de l’espoir. Nous avons une bonne équipe au gouvernement. Si de bonnes décisions sont prises… Nous souhaitons un Social Pact qui est préconisé par le Bureau international du Travail (BIT) entre le mouvement syndical et le gouvernement. C’est d’autant plus important en l’absence d’une opposition. Si les syndicats ont des idées, nous pouvons en discuter avec le gouvernement.

Je salue le nouveau président de la République, Gharam Gokhool, qui a lancé un appel pour que tous les politiciens de tous bords et les syndicats travaillent ensemble pour un lendemain meilleur. Nous reconnaissons qu’il y avait un manque de dialogue entre employeurs, syndicat et gouvernement. Nous souhaitons que cela change.

En conclusion ?
Le 14e mois nous donne l’occasion de faire une petite fête en famille pour la période de fête de fin d’année. En tant que Social Worker, je peux témoigner que la Family Fabric disparaît aujourd’hui. Certains ne peuvent se permettre d’inviter chez eux des proches car cela demande Rs 4 000/Rs 5 000. Il faut baisser les prix des denrées alimentaires.
Souvent, le consommateur paye un prix trop cher pour un produit dès qu’il est emboîté ou mis en sachet. Dans un des pays où il y a un des plus forts taux de diabète au monde, il aurait fallu pouvoir trouver dans les supermarchés des produits pour diabétiques. Si nous prenons un biscuit fabriqué localement, par exemple, si c’est sans sucre, le prix est double. Je pense donc que quand nous investissons dans la santé, il faut pouvoir avoir accès à des produits bons pour la santé.

Je lance donc un appel au gouvernement pour aider les consommateurs à améliorer leur mode de consommation pour aller vers un régime sain. Il faut privilégier la qualité à travers le contrôle et la baisse des prix. Le ministre Sik Yuen a fait des remarques avant d’être ministre, nous souhaitons maintenant qu’il aille dans la bonne direction. Un nouveau gouvernement est arrivé, nous lui souhaitons bonne chance et souhaitons qu’une nouvelle ère soit là et que la population soit soulagée.

MUBARAK SOOLTANGOS (observateur économique) : « Les mesures de soutien temporaires : effet de détérioration sur l’économie »

Le PM a brossé un tableau très sombre du State of the Economy, soulignant que le taux d’inflation a été un des pires en comparaison aux autres nations. Il a dénoncé des prix de produits alimentaires ayant grimpé bien plus vite que l’inflation sans compter qu’entre fin décembre 2014 et fin novembre 2024, la roupie a connu une dépréciation de 46% face au dollar américain. Mis à part le contexte catastrophique légué, quel impact prévoir sur la vie des Mauriciens sur les court et moyen termes ?
Le bien-être de la population est tributaire de la santé de notre économie. Tant que l’économie ne sera pas assainie et mise sur les rails de la croissance réelle et durable, la population ne peut sentir un mieux vivre qu’à travers des palliatifs.

Quelques exemples de ces palliatifs sont : un soutien de notre roupie par l’utilisation de nos réserves en devises pour éviter toute dépréciation, voire même tenter de la réévaluer par des moyens artificiels pour un certain temps ; quelques mesures fiscales pour faire baisser les prix à la consommation, telles la réduction des taxes sur les carburants, une exemption ou une réduction de la TVA sur des biens essentiels de consommation ; une baisse de l’incidence de l’Income Tax par le relèvement du seuil non-imposable doublée d’une réduction du taux de la taxe et la création de l’illusion monétaire de temps en temps en augmentant les allocations sociales et les salaires.

Sur le plan macroéconomique, ces mesures temporaires de soutien auront, bien au contraire, pour effet, une détérioration de l’état de notre économie, parce qu’elles font abstraction du défi réel – qui est la création de richesses à travers la croissance du PIB avec la production comme locomotive. Une stratégie qui vise à générer de la croissance par la consommation, comme cela a été le cas au cours des dix dernières années, est, à la limite un acte criminel pour un pays qui importe 70 % de ses besoins de consommation. Il faut une fois pour toutes cesser avec cette manœuvre insensée, voire suicidaire.
Notre problème fondamental est que nous produisons peu, et pas assez pour financer notre frénésie de consommation. Il faut donc jouer sur deux leviers. L’un doit être une augmentation de notre niveau de production (pour l’exportation et la substitution d’importation) et l’autre doit être la réduction de la consommation des biens non essentiels et superflus pour un pays qui a de faibles fondamentaux économiques.

Ce redressement à deux niveaux prendra quelques années, mais plus nous nous contentons du Feel Good Factor temporaire créé par les palliatifs mentionnés plus tôt et plus nous retardons la mise en exécution d’une stratégie d’augmentation de la production et de la réduction concomitante de la consommation importée, plus nous repoussons le redressement de notre économie dans un futur lointain.
Comment qualifieriez-vous notre économie : un château de cartes qui s’écroule ? Combien de temps faudra-t-il pour redresser cette situation économique ?
Oui, notre économie nationale est un véritable château de cartes, érigé pour endormir la population pendant que ceux qui détenaient les leviers du pouvoir pillaient nos richesses et le fruit de notre production avec un appétit gargantuesque. L’extérieur de ce château virtuel, pour le plaisir des yeux, se constitue de belles routes, de Fly-Overs, du Métro et de complexes sportifs que personne n’utilise.
Cet ensemble somptuaire s’est payé par des sommes astronomiques financées par la dette et la création monétaire hautement inflationniste, avec, à la clé, pour les chefs d’orchestre, des dessous de table conséquents.
Pour le secteur privé, la façade se constitue de Shopping Malls de plus en plus fastueux qui rapportent gros en termes de plus-value créée pour les terrains avoisinants des développeurs, mais rien en termes de croissance du PIB et de création d’emplois. Finalement, si nous voulons être cyniques, pourquoi prendre des risques et investir dans des entreprises axées sur la production quand c’est plus facile de rechercher la conversion de terres agricoles et rehausser la valeur de son patrimoine foncier. Il n’y a pas qu’un seul coupable dans la destruction systématique de notre tissu économique.
Pour calmer les esprits de ceux qui posent trop de questions, notamment les économistes, les analystes, les médias et les financiers, il a fallu cacher une grande partie des dettes nationales dans pratiquement toutes les compagnies d’État. Ces dettes ne sont pas prises en compte dans la comptabilité nationale.

Ensuite, il est devenu légion de se cacher derrière le fait que ce sont des compagnies gérées par des conseils d’administration autonomes pour éviter de répondre à des questions au Parlement. Il y a eu, au final, non seulement la construction d’un gigantesque château de cartes mais d’un ensemble de subterfuges pour maintenir l’opacité qui entoure ce château pour le protéger.
Quel impact cette révélation du State of the Economy risque-t-elle d’avoir sur les marchés internationaux ?
Il y aura certainement des répercussions si, malgré le silence coupable du FMI et de la Banque mondiale, notre cote de crédit est dégradée par les agences internationales de notation. Même en l’absence d’une dégradation officielle de cette côte, les investisseurs institutionnels et privés ont leurs propres analystes économiques et financiers et ils deviendront certainement plus frileux à notre égard en tant que destinataire de leurs investissements.
Certains estiment que les responsables des chiffres manipulés doivent répondre de leur acte. Qu’en pensez-vous ? Faut-il de nouvelles lois pour que de tels actes ne se reproduisent plus ?

Ils doivent obligatoirement rendre des comptes. La mauvaise gestion, en soi, n’est pas un crime punissable au criminel. Par contre, le pillage des richesses nationales, le noyautage de toutes les instances régulatrices par des proches du pouvoir, le camouflage d’informations susceptibles de révéler l’état réel de l’économie et les largesses financières faites au profit des parents, des proches et de complices, souvent au détriment des institutions financières contrôlées par l’État, sont bien des crimes qui méritent sanction. Le défi est d’arriver à prouver le mercantilisme derrière ces actes répréhensibles qui ont mis tout un pays au bord du gouffre.

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