Le Guide - Législatives 2024

St-Pierre cet après-midi : le Gamble du Labour dans le fief du PM

  • Le meurtre de l’agent du MSM du No 8, Kaya Kistnen, le 18 octobre 2020, au cœur de cette mobilisation des rouges

Le match à distance entre le Premier ministre et leader du Mouvement Socialiste Militant, Pravind Jugnauth, et son prédécesseur, Navin Ramgoolam, leader du parti Travailliste, amorcera cet après-midi un tournant. En effet, le Labour prend le Gamble d’assurer une mobilisation populaire dans le fief du leader du MSM, soit la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (No 8), en particulier au Mohith Hall. Tout semble indiquer que le meurtre du chef agent du MSM au No 8, Soopramanien Kistnen, aussi connu sous le nom de Kaya, sera au cœur de cette contre-offensive des rouges.

- Publicité -

Le Parti travailliste organisera comme prévu un congrès public à St-Pierre cet après-midi. Les organisateurs mettaient, hier, la dernière main aux préparatifs en vue de rassembler une bonne assistance pour donner la réplique au gouvernement.

L’attention cet après-midi sera tournée vers le leader du Labour après les attaques du Premier ministre à son encontre à l’Assemblée nationale mardi lors des débats sur The Dangerous Drugs(Amendment) Bill. « Aucune tentative du MSM au Parlement et ailleurs ne permettra de détourner l’attention de la population de l’affaire Kistnen. Il y a une soif de vérité dans la population au sujet de cette sinistre et dramatique affaire. Nous attendons toujours que l’ancien ministre Sawmynaden soit interrogé par la police aux Casernes centrales », fait ressortir un porte-parole du Parti travailliste. Il déplore que la démocratie parlementaire continue à être « allègrement bafouée et violée ».

Une première interpellation adressée au Premier ministre mardi a été tirée en longueur afin qu’il ne soit pas obligé de répondre à une autre Parliamentary Question au sujet des élections municipales sans que le Speaker, Sooroojdev Phokeer ne trouve à redire; tout cela devrait être évoqué lors du rassemblement à St-Pierre cet après-midi, laisse-t-on entendre.

D’autre part, le chef de file du groupe parlementaire, Arvin Boolell et le directeur des relations internationales, Osman Mahomed ont eu une séance de travail avec la haute commissaire britannique, Charlotte Pierre, à Curepipe hier matin. Il a été question du dossier de la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos et de la Bonne gouvernance.

Il a aussi été question de la lettre adressée au haut commissaire des Nations unies des Droits de l’Homme Volker Turk, pour attirer son attention « on the serious violations of the core instruments of Human rights such as the Universal declaration of Human Rights and the International Covenant of Civil and political rights by the government of the Republic of Mauritius… »

« C’est avec une profonde inquiétude que la population mauricienne témoigne de l’attitude hostile du gouvernement envers les journalistes indépendants ainsi que la restriction de la liberté d’expression à Maurice », souligne la lettre du PTr.

Les auteurs de la lettre, en l’occurrence Arvin Boolell et Osman Mahomed, avancent qu’alors que la population a pris connaissance des cas de violation des principes de la bonne gouvernance dans gestion des affaires de l’État, y compris la corruption à grande échelle et les allégations de violence politique contre les opposants au pouvoir, le gouvernement s’est embarqué dans une campagne de représailles en faisant un abus des agences gouvernementales pour intimider et harceler les journalistes qui ne sont pas favorables au gouvernement actuel.

« In fact, several journalists have alleged that they have received death threats or been threatened with bodily harm to themselves or their family », font-ils comprendre. Même les avocats militants pour les droits civils ont été détenus sur la base des prétextes insignifiants, ont-ils ajouté. Et ce, avant de mettre en exergue qu’une atmosphère de peur prévaut dans le pays au point que le Parti travailliste se voit dans l’obligation d’alerter les organisations internationales.

« We would appreciate the guidance of your office as to the recourse available to us and the requirements that have to be met for scrutiny of the human rights violations by the State of Mauritius », affirment en conclusion Arvin Boolell et Osman Mahomed.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -