Caroline Mandron, de son nom d’artiste Karo, sera présente au marché de Noël qui se tiendra au Creative Park de Beau-Plan ce 9 décembre de 10h à 18h30. Elle mettra en vente ses travaux d’art et d’artisanats ainsi que des reproductions de ses peintures, dont les recettes serviront à financer partiellement la construction d’une école dans la région d’Ambovombe, dans le sud de Madagascar.
Karo fait partie de l’association Andao Tika. Cette dernière, enregistrée en France, a pour objectifs de « faciliter l’accès à l’eau pour les habitants en construisant des puits dans les villages isolés, lutter contre le réchauffement climatique et promouvoir la protection de la biodiversité en soutenant le reboisement, et construire une école digne permettant aux enfants d’améliorer leur apprentissage dans un environnement sain ».
Lors de ses voyages à Madagascar, Caroline Mandron a eu l’occasion de visiter l’école dont elle souhaite participer au financement de la construction d’un bâtiment supplémentaire, ainsi que de rencontrer les enfants. Au Mauricien, elle explique que l’établissement accueille 450 enfants. S’il y a une école primaire, comprenant deux salles de classe, et construite en 2011 par l’Unicef, celle-ci ne suffit cependant pas pour tous les accueillir, laisse-t-elle entendre.
« Les parents ont tenté de construire une salle supplémentaire, mais elle ne résiste pas aux intempéries », dit-elle, précisant qu’elle « est en tôle ». De fait, beaucoup d’enfants ne se rendent pas à l’école par manque de salles de classe et de fournitures scolaires. « Ces enfants ont le droit d’avoir une école digne de ce nom pour leur apprentissage », poursuit-elle. Parmi les projets de l’association, on compte « la construction d’un deuxième bâtiment en dur avec deux salles de classe qui pourront accueillir 200 élèves ».
Andao Tika organise des activités de levée de fonds, comme des concerts et la vente de produits artisanaux et de la nourriture malgaches. À la suite d’une première crise alimentaire dans la région d’Ambovombe et Tsirangote, en novembre 2020, l’association avait ainsi organisé des courses à pied pour collecter des fonds, lui permettant de réunir une somme de 1 582 euros pour venir en aide à une centaine de familles.
Les responsables de l’association notent que la désertion des écoles par les enfants – partant plutôt à la recherche de nourriture – est une conséquence dramatique de la famine à Madagascar. « Une personne sur trois dans le sud souffre d’insécurité alimentaire sévère, car la majorité de la population pratique l’élevage de zébus et l’agriculture. Sans eau et sans pluie, les récoltes ne poussent pas, et la situation est devenue alarmante. ».
« Au lieu de faire une quête, j’ai pensé qu’il serait mieux de vendre des produits d’art et artisanaux pour récolter de l’argent », soutient Karo au Mauricien. Les visiteurs du marché de Noël de Beau-Plan auront ainsi l’occasion de découvrir ses tableaux et des objets décoratifs et utilitaires qu’elle crée dans son atelier de Pereybère.