« SIT-IN » devant l’hôtel du GM : les Verts Fraternels insistent pour l’introduction du kreol au Parlement

Les Verts Fraternels plaident une nouvelle fois pour l’introduction du Kreol Morisien (KM) au Parlement. Raison pour laquelle ses membres ont organisé un sit-in devant l’Hôtel du Gouvernement hier. Le leader du parti, Sylvio Michel, estime qu’il n’y a « rien de compliqué à amender la Constitution .»
« Au Parlement, seuls l’anglais et le français sont autorisés comme médium de communication. Il suffit d’ajouter deux mots à la Constitution, soit Mauritian Kreol. La Martinique, un département français, a adopté la langue créole martiniquaise dans son Parlement. Pourquoi pas nous ? » se demande-t-il. Tout en faisant ressortir que le KM est également interdit dans les collectivités locales. « À ma connaissance, seul Kader Bhayat parlait le kreol au conseil de Port-Louis lorsqu’il était lord-maire. Ses successeurs n’ont pas adopté cette pratique », ajoute-t-il.
Sylvio Michel dit toujours attendre les retombées du comité institué par le gouvernement il y a quatre ans pour l’introduction du KM au Parlement. Les Verts Fraternels estiment cependant important d’utiliser le KM dans l’hémicycle, ajoutant : « ena Morisien pa gagn lokazion konpran bann deba dan Parlman, kot pe pran bann desizion grav, kom lor Chagos. Boukou Morisien pa mem konpran ki arive lor sa dosie-la ! » Il poursuit qu’une pétition sera mise en circulation à travers l’île pour réclamer l’introduction du Kreol au Parlement.
José Moirt, membre de Linion Pep Morisien (LPM), estime qu’il y a un manque de volonté politique en ce qui concerne l’emploi du KM au Parlement. Nando Bodha estime que Maurice doit imiter les Seychelles sur ce dossier.
Les Verts Fraternels ont également organisé un sit-in devant la mairie de Port-Louis afin de protester contre le fait qu’ils n’ont pu organiser de fête à l’occasion de la Journée internationale du créole samedi, dans un local de Cité-Vallijee, alors qu’une demande avait pourtant été officiellement introduite. « O lie enn fet, nou pe bizin organiz sit-in », dit Sylvio Michel. Il explique qu’une demande a été formulée à cet effet à la mairie depuis le 10 octobre, et ce, afin d’obtenir cette salle. La réponse est arrivée… deux semaines plus tard, soit le 24 octobre, par courriel. « La mairie nous a demandé de nous tourner vers la police pour l’autorisation. Or, toute demande à la police doit se faire dans un délai de sept jours. Il était dès lors impossible pour nous de l’organiser, vu le trop court délai. Des Delaying Tactics pour que nous ne puissions pas tenir notre fête ! »

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