Le ministère des Services financiers a organisé un Fintech Consultative Workshop, lundi, à Pointe-aux-Piments, l’occasion pour le ministre de tutelle, Sunil Bholah, d’expliquer l’engagement du gouvernement à mettre en place un cadre propice à la créativité, la collaboration et la croissance dans le secteur fintech, d’ailleurs le dernier budget prévoyait l’élaboration d’une National Fintech Strategy et la mise sur pied d’une Fintech City.
Pour l’élaboration de cette stratégie, le ministère concerné a sollicité l’expertise de l’UNECA (United Nations Economic Commission for Africa). L’objectif : concevoir cette stratégie nationale en matière de technologie financière et adopter une approche concertée sur la façon de poursuivre le développement et mettre en œuvre de nouvelles politiques dans le secteur fintech à Maurice, afin d’être au même niveau que les autres centres financiers internationaux.
Le ministre Bholah espère que Maurice pourra être un chef de file dans la région africaine. « Fintech is more than just the convergence of finance and technology. Fintech simplifies financial transactions for consumers and businesses, making them more accessible and generally more affordable. Fintech can include everything from straightforward mobile payment apps to complex blockchain networks with encrypted transactions”, explique-t-il.
La fintech a pris une telle ampleur qu’aujourd’hui on parle de WealthTech, Insurtech, GreenTech ou encore LegalTech, entre autres. Quoiqu’il en soit, l’évolution de la fintech représente un shift fondamental pour le secteur des services financiers. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après Expert Market Research, en 2023, l’espace fintech représentait USD 226 milliards. Il existe environ 30 000 startups fintech dans le monde.
Au cours des huit prochaines années, le marché mondial de la fintech devrait croître annuellement de plus de 16 %, atteignant une valeur de plus de USD 917 milliards. Avec l’ampleur de cette expansion, on peut s’attendre à une augmentation de nouvelles tendances liées à la fintech.
Premièrement, sur le plan de la Finance intégrée : le commerce de détail et le commerce électronique se positionnent pour être les plus grands segments du marché de la finance intégrée.
Deuxièmement sur le plan de la simplification de la Bank Reconciliation: la fintech a un rôle important dans la gestion des défis financiers et bancaires grâce à l’automatisation, en particulier pour les petites entreprises. Troisièmement au niveau de l’évolution des standards de règlementation : les régulateurs dans le monde travaillent à trouver des solutions aux risques modernes de la finance digitale.
Comment s’assurer que Maurice soit prête à surfer sur la prochaine vague fintech ? « Our goal today is to engage in an open and constructive dialogue to drive this National Fintech Strategy forward. A cross-disciplinary mindset is essential. And the most effective way to achieve this is to foster collaboration among bright minds from the field of technology, finance and also from other diverse fields », explique Sunil Bholah.
La fintech est par nature collaborative plutôt que compétitive. Elle est axée sur les opportunités plutôt que sur les menaces. Nous ne pouvons pas négliger le rôle de la fintech dans la stimulation économique, la croissance, le développement durable et la prospérité. « If you go through the agenda highlights, you will note that there is a need to extensively engage the Fintech sector. This is because we need to gain knowledge on the current status, existing business models, market sizes and the constraints to the growth of the sector », poursuit le ministre.
Cela donnera le ton à la formulation de la National Fintech Strategy pour Maurice. Une stratégie favorable à l’innovation et qui contribue à réduire les coûts et à améliorer l’accès et la qualité des services financiers, sans compromettre la stabilité des marchés.