Séquelles Missie Moustass Leaks : le Central CID temporise avec les dénonciations de Sherry Singh

L’enquête du Central CID sur les écoutes téléphoniques illicites (Phone Tapping) connaîtra une accélération à l’issue de l’exercice de permutations au sein des différentes unités de la force policière. Le surintendant Rajaram est l’Officer In Charge de ce département pour le moment. Il est fort probable qu’un officier du rang d’Assistant Commisioner of Police (ACP) ou de Deputy Commissioner of Police (DCP) prenne les rênes du Central CID dans les prochains jours, de même que d’autres officiers à un rang inférieur. Différentes équipes seront alors constituées pour enquêter sur des High Profile Cases.

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Il n’est pas à écarter que Sherry Singh soit appelé à donner d’autres précisions par rapport à sa déposition initiale au sujet des écoutes téléphoniques. Il avait affirmé que le Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom, Kapil Reesaul, et son Chief Technical Officer (CTO) Yagianath Rosunee, s’étaient rendus en Inde entre août et septembre 2022 pour discuter avec une firme indienne en vue de l’acquisition d’équipements ayant la capacité d’intercepter des appels téléphoniques. Et ce, avant d’ajouter que ces outils sont connectés au réseau de MT et seraient utilisés par des entités tombant sous la juridiction du Prime Minister’s Office à l’époque où Pravind Jugnauth occupait le Bâtiment du Trésor.

Le Central CID compte procéder par étapes dans cette affaire, avec premièrement une confirmation auprès du Passport and Immigration Office (PIO) sur le départ de Kapil Reesaul et Yagianath Rosunee à destination de la Grande-Péninsule durant la période mentionnée par Sherry Singh. S’ensuivra alors une descente à la Telecom Tower dans les jours ou semaines à venir.

Le but est de mettre la main sur des documents, surtout à la section Finance, en marge d’établir l’achat de ces équipements hautement sophistiqués. Le coût de ces acquisitions intéresse aussi les limiers de la police.

Compte tenu du caractère sensible de ce genre de dossier, certains documents pouvant tomber sous l’égide de la « sécurité intérieure », la police procédera à une perquisition qu’après avoir obtenu le feu vert de la justice par le biais d’un mandat en bonne et due forme.

D’après le Central CID, ce n’est après cette étape que le CEO et CTO de MT seront entendus sur les allégations de Sherry Singh. C’est à la lumière de tous ces éléments que les enquêteurs décideront d’un éventuel interrogatoire de l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth. À moins d’une décision surprenante et impromptue du Central CID de brûler toutes ces phases pour cuisiner l’ex-chef du gouvernement.

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