- Opération BZD ou LPA pour la série de Senior Advisers aussi bien que pour le CP Dip, le gouverneur de la Banque de Maurice Harvesh Seegolam
- Navin Beekarry, le tout-puissant patron de la Financial Crimes Commission sous Jugnauth, pourrait avoir recours à « de bar savon » dans un avenir pas trop lointain
- Avec la cérémonie d’investiture du nouveau GM, le président de la république, Pradeep Roopun, dans une posture constitutionnelle délicate à la State House
Les Top Chefs de Lakwizinn du Prime Minister’s Office sont désormais confrontés à une nouvelle réalité. Qu’ils étaient aussi omnipotents que les Rakesh Gooljaury, connu sous le sobriquet de Marsan Mervey, ou aussi discrets que les Raj Meetarbhan et Jean-Paul Arouff, des anciens de la salle de rédaction du groupe La-Sentinelle, ou encore occupant des fonctions constitutionnelles, comme le vénérable commissaire de police, Anil Kumar Dip, les contractuels du genre Heman Jangi sans compter des exécutants comme le surintendant Ashik Jagai, ils devront réapprendre à conjuguer leur quotidien loin du pouvoir.
Certes, dès l’entrée en fonctions du nouveau gouvernement – avec Navin Ramgoolam en tant que Premier ministre et dont les membres devront être nommés dans un avenir pas très lointain –, les nominés politiques, sous forme de Senior Advisers au Prime Minister’s Office ou occupant des postes de haut niveau dans des corps para-étatiques, se retrouvent sous le coup d’une opération BZD (Bour Zot Deor) ou encore de LPA (Lev Pake Ale).
S’il y a un poste constitutionnel que le nouveau gouvernement tentera de traiter avec les gants, c’est bien celui du président de la république. Aux termes de la Constitution, les nouveaux membres du gouvernement devront prêter serment devant le locataire de la State House. Même si à ce jour, il n’y a aucune indication du Move constitutionnel anticipé, le président de la république en exercice, Pradeep Roopun, se retrouve déjà dans une posture des plus délicates.
Par contre, dans le cas des autres nominés politiques, le nouveau pouvoir politique ne prétend avoir d’état d’âme pour régler leur sort pêle-mêle.
Navin Beekarry à la tête de la Financial Crimes Division, avec des salaires mirobolants non-dévoilés jusqu’ici, instrumentalisée pour mener la vie dure au Prime Minister Designate.
Harvesh Seegolam, le gouverneur de la Banque de Maurice, considéré comme le béni oui-oui de l’Hôtel du Gouvernement en matière de financement public, et surtout l’opacité autour des fonds décaissés au guichet de la Mauritius Investment Corporation.
Charles Cartier, le Chief Executive Officer d’Air Mauritius, qui avec son court passage à la tête de la compagnie aérienne nationale, s’est distingué avec des procès en réclamations contre la presse et son attaché de presse, Atma Bhumma, qui aura fait le tour de tous les partis politiques.
Ken Arian, le Senior Adviser de tous les coups fourrés de Lakwizinn aujourd’hui à la tête d’Airports of Maritius avec son compère Raouf Gulbul.
Dick Ng Sui Wa à la tête de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA), qui, avec sa décision de bloquer l’accès aux réseaux sociaux le 23 octobre, a jeté de l’huile sur le feu dans Lakwizinn.
Sudhamo Lal, directeur général de la Mauritius Revenue Authority, institution publique transformée en commis-payeur des générosités du gouvernement Jugnauth.
Le commissaire de police, Anil Kumar Dip, avec ses frasques dans ses Dealings avec le Directeur des Poursuites publiques et l’asservissement des Police Headquarters à l’Hôtel du Gouvernement et ses Heman Jangi et Ashik Jagai.
Rajiv Servansingh de la State Trading Corporation et la torture faite aux consommateurs sur les prix des produits pétroliers.
Naila Hanoomanjee à la tête de Landscope et ses prouesses foncières gratuites dans la région de Côte d’Or.
D’aucuns affirment que la liste de BZD et de LPA est extrêmement longue avec d’autres comme Sattar Hajee Abdoolah à la SBM Holdings, Anoop Ramsurrun à la Mauritius Broadcasting Corporation, Jérôme Boulle à la Mauritius Ports Authority, Carine Charlette de la Financial Intelligence Unit. Et Last but not Least, Mahesswarnath Luchoomun, l’époux de la VPM et ministre de l’Education à la tête de la Private Secondary Education Authority (PSEA).
Devant la défaite sans appel de L’Alliance Lepep de Pravind Jugnauth, le bon sens du devoir public fait que bon nombre d’entre aux auront déjà dès ce matin soumis leurs lettres de démission avant d’être bottés hors du secteur public.