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SCANDALE BPML/SICOM: Le ministre Chedumbrum réplique aux huit questions de Pravind Jugnauth

Le ministre des Technologies de l’information et de la communication a dénoncé hier lors d’une conférence de presse à son bureau ce qu’il estime être la « mauvaise foi » du leader du MSM concernant le scandale de la vente de terres à Ébène, impliquant le Business Parks of Mauritius. Tassarajen Pillay Chedumbrum a ainsi répondu aux huit questions de Pravind Jugnauth qu’il a posées il y a un mois.
Presqu’un mois après la conférence de presse du leader du MSM Pravind Jugnauth qui avait établi une liste de huit questions portant sur le scandale de la vente de terres à Ébène, impliquant la BPML, le ministre Tassarajen Pillay Chedumbrum a répondu à chacune d’elles après avoir, dit-il, épluché les dossiers appropriés. Ces questions avaient été posées par le leader du parti Soleil en vue de mieux comprendre les dessous de l’affaire de la vente en VEFA de la Gooljaury Tower (Elite Tower) à la SICOM à environ Rs 600 millions.
S’agissant de l’interrogation selon laquelle l’homme d’affaires Rakash Gooljaury aurait bénéficié de faveurs spéciales auprès du Premier ministre Navin Ramgoolam pour l’obtention d’un terrain de deux arpents à bail, Tassarajen Pillay Chedumbrum répond que plusieurs promoteurs s’étaient manifestés en 2009. Parmi : Centerview Development Ltd, Regency Reality Ltd, Stanmore Investment Ltd et Arushui Developement représenté par l’homme d’affaires Rakesh Gooljaury.
À ce sujet, le ministre affirme que la déclaration selon laquelle Rakesh Gooljaury aurait obtenu ce terrain de deux arpents à bail en tant qu’homme de confiance du Premier ministre a été « faite par une personne motivée par un sentiment de haine et prêt à raconter n’importe quelle bêtise sur cette affaire ». Il invite ainsi à ne pas croire les propos de certains politiciens sur l’affaire BPML ciblant directement Pravind Jugnauth et le leader de l’opposition par intérim Alan Ganoo.
« C’est purement de la mauvaise foi. Zame finn earmark enn bout zis pour Gooljaury. Chaque demande a été minutieusement étudiée et ce n’est qu’après respect de toutes les conditions que le contrat est alloué au promoteur », dit le ministre des TIC. Il a aussi expliqué que ces terres étaient au départ réservées pour l’aménagement de parking et d’espace vert. Mais avec la demande croissante du développement ayant trait aux activités des TIC, a-t-il précisé, BPML a décidé de revoir son MasterPlan afin de prendre en considération les nouvelles demandes pour des terres en vue de lancer des business activities.
« No third-party »
Le leader du MSM voulait aussi savoir si, après avoir changé d’avis concernant l’espace vert et alloué ces terres à une personne autre que M. Gooljaury, BPML les avait ensuite repris pour les retourner à l’homme d’affaires. À cela, Tassarajen Pillay Chedumbrum a démenti l’existence d’une tierce personne, précisant que les terres appartiennent à BPML. De ce fait, selon lui, il n’existe aucune transaction irrégulière. Le comité ministériel présidé en 2011 par le ministre Anil Bachoo sur BPML n’a jamais fait état d’éventuelles irrégularités, a-t-il ajouté.
Le leader du MSM avait aussi demandé si BPML avait précisé à Rakesh Gooljaury que le projet prévu devrait concerner des ICT business offices and other related operations, et si tel était le cas, pour quelle raison ce règlement a été modifié le 13 janvier 2011 afin que s’y ajoute “as well as commercial purposes”. Ce à quoi le ministre a répondu que lors de la demande d’application et de la soumission du Business Plan par Arushi Development, mention a été faite pour un tour de huit à dix étages dédié aux ICT and related operations et des commercial outlets au rez-de-chaussée.
Tassarajen Pillay Chedumbrum a par ailleurs affirmé que Pravind Jugnauth était au courant de cette partie. « Pourquoi il n’a rien trouvé à dire alors qu’à l’époque il était ministre des Finances ? Linn trouv enn sitiasyon pou azout inpe zepis pou rann sa sityasion-la pli pouri », lance-t-il.
D’autre part, aucune sanction n’a été prise par BPML contre Rakesh Gooljaury qui n’aurait pas respecté les conditions du bail et d’autres promoteurs à Ébène qui n’avaient pas encore entamé la construction de leurs bâtiments. Il s’agissait, fait comprendre le ministre, d’une marge de manoeuvre accordée aux promoteurs dans le contexte de la crise économique et des difficultés exprimées par ces derniers pour justifier le retard dans le démarrage des projets de construction. S’agissant de la question sur les terres qui n’ont pas été reprises de Rakesh Gooljaury pour être offertes directement à la SICOM qui avait manifesté son intérêt, le ministre des TIC répond que cette dernière n’a jamais fait de requête pour un terrain à Ébène.
S’agissant de la question du leader du MSM sur les raisons pour lesquelles la SICOM s’est engagée dans ce deal sans appels d’offres alors qu’elle dispose de ses propres consultants et qui a présenté Rakash Gooljaury à cette compagnie, Tassarajen Pillay Chedumbrum conclut qu’il faut poser la question directement à la SICOM.

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